samedi 28 août 2010

Tu crois au marc de café, Paul Verlaine

Franz von Stuck  (1863–1928), Tilla Durieux as Circe

Tu crois au marc de café,
Aux présages, aux grands jeux :
Moi je ne crois qu'en tes grands yeux.

Tu crois aux contes de fées,
Aux jours néfastes, aux songes.
Moi je ne crois qu'en tes mensonges.

Tu crois en un vague Dieu,
En quelque saint spécial,
En tel Ave contre tel mal.

Je ne crois qu'aux heures bleues
Et roses que tu m'épanches
Dans la volupté des nuits blanches !

Et si profonde est ma foi
Envers tout ce que je crois
Que je ne vis plus que pour toi.

Paul Verlaine

jeudi 26 août 2010

Sigmund Freud Museum de Londres

Sigmund Freud. Photo, Halberstadt Max
« Quand on m'attaque, je peux me défendre ;
mais devant les louanges, je suis sans défense. »
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Il s'agit de la maison qu'habita Sigmund Freud jusqu'à sa mort. Elle est aujourd'hui transformée en musée. Ce très beau site permet d'avoir un aperçu des collections et des activités du centre de colloques. Une visite virtuelle permettra de découvrir le cabinet du célèbre médecin viennois. Excellente rubrique "Freud in England". Il est aussi possible de fureter dans la bibliothèque du grand homme et d'avoir le catalogue de ses lettres. Source, bnf
Son appartement de Vienne dégage la même atmosphère, on y retrouve le même divan, le même amoncellement d'antiquités, de manuscrits et de livres...

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Sigmund Freud Museum

mercredi 25 août 2010

Ce matin, au rayon Nouveautés

Ce matin au rayon Nouveautés de la Fnac,
Myriam Thibault côtoyait Yann Queffélec,
Éric Fottorino, Saphia Azzeddine et
 bien d'autres illustres auteurs...
En avant pour le succès!

mardi 24 août 2010

Saison de l'Amour

Sir Lawrence Alma Tadema (1836-1912), The Honeymoon

La vraie saison de l'Amour est celle où nous sommes sûrs
d'être les seuls à savoir aimer vraiment,
sûrs que personne n'a jamais aimé avant nous et que
personne ne pourra jamais aimer comme nous, après nous.

Johann Wolfgang Von Goethe

lundi 23 août 2010

Ophélie, Arthur Rimbaud

John William Waterhouse (1849-1917), Ophelia

Ophélie
I
Sur l'onde calme et noire où dorment les étoiles
La blanche Ophélia flotte comme un grand lys,
Flotte très lentement, couchée en ses longs voiles...
- On entend dans les bois lointains des hallalis.

Voici plus de mille ans que la triste Ophélie
Passe, fantôme blanc, sur le long fleuve noir.
Voici plus de mille ans que sa douce folie
Murmure sa romance à la brise du soir.

Le vent baise ses seins et déploie en corolle
Ses grands voiles bercés mollement par les eaux ;
Les saules frissonnants pleurent sur son épaule,
Sur son grand front rêveur s'inclinent les roseaux.

Les nénuphars froissés soupirent autour d'elle ;
Elle éveille parfois, dans un aune qui dort,
Quelque nid, d'où s'échappe un petit frisson d'aile :
- Un chant mystérieux tombe des astres d'or.

Alexandre Cabanel (1823–1889), Ophelia

II
Ô pâle Ophélia ! belle comme la neige !
Oui tu mourus, enfant, par un fleuve emporté !
- C'est que les vents tombant des grands monts de Norwège
T'avaient parlé tout bas de l'âpre liberté ;

C'est qu'un souffle, tordant ta grande chevelure,
A ton esprit rêveur portait d'étranges bruits ;
Que ton coeur écoutait le chant de la Nature
Dans les plaintes de l'arbre et les soupirs des nuits ;

C'est que la voix des mers folles, immense râle,
Brisait ton sein d'enfant, trop humain et trop doux ;
C'est qu'un matin d'avril, un beau cavalier pâle,
Un pauvre fou, s'assit muet à tes genoux !

Ciel ! Amour ! Liberté ! Quel rêve, ô pauvre Folle !
Tu te fondais à lui comme une neige au feu :
Tes grandes visions étranglaient ta parole
- Et l'Infini terrible effara ton oeil bleu !

John Everett Millais (1829-1896), Ophelia
 
III
- Et le Poète dit qu'aux rayons des étoiles
Tu viens chercher, la nuit, les fleurs que tu cueillis ;
Et qu'il a vu sur l'eau, couchée en ses longs voiles,
La blanche Ophélia flotter, comme un grand lys.

Arthur Rimbaud

dimanche 22 août 2010

Le goût des pépins de pomme, Katharina Hagena

William-Adolphe Bouguereau (1825-1905), Temptation
« Car le temps, en définitive, ne guérit toutes les blessures
qu'en s'alliant à l'oubli. »

  À la mort de Bertha, ses trois filles, Inga, Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.

  Katharina Hagena nous livre ici un grand roman sur le thème du souvenir et de l’oubli.
 
  Katharina Hagena est née en 1967. Spécialiste de l'oeuvre de Joyce, elle a enseigné la littérature anglaise et allemande au Trinity College, à Dublin, et à l'université de Hambourg, où elle vit toujours.
  Le goût des pépins de pommes, Der Geschmack von Appelkernen, traduit de l’allemand par Bernard Kreiss.
Anne Carrière Editions

Extrait
Au fur et à mesure que sa mémoire devenait plus courte, on lui coupa les cheveux plus court. Mais les mains de Bertha continuèrent, jusqu'à sa mort, à faire les gestes qui étaient ceux d'une femme aux cheveux longs.
  Puis vint le moment où ma grand-mère se mit à déambuler dans le jardin en pleine nuit. Cette habitude s'installa tandis qu'elle commençait à oublier le temps. Elle continuait à savoir lire l'heure, mais elle avait perdu la notion du temps. Au coeur de l'été, elle portait trois combinaisons l'une sur l'autre ainsi que des chaussettes de laine et devenait ensuite à moitié folle de rage parce qu'elle transpirait exagérément. A l'époque, elle n'avait pas encore oublié que les chaussettes se mettent aux pieds. Mais elle avait commencé à ne plus faire la différence entre le jour et la nuit. Elle se levait au milieu de la nuit et partait se promener. Auparavant, lorsque Hinnerk était encore en vie, il arrivait déjà à Bertha d'errer dans la maison à l'heure où tout le monde dormait. Elle le faisait parce que le sommeil la fuyait. Mais ultérieurement, elle se mit à déambuler dehors parce qu'il ne lui venait même plus à l'esprit qu'elle aurait dû dormir.

Une atmosphère légère, un roman tendre et agréable à lire.
Un grand coup de coeur pour ce goût des pépins de pomme,
dernière lecture pendant mes vacances londoniennes.

Khatarina Hagena, Photo © HENRIK SPOHLER

samedi 21 août 2010

Leighton House Museum

Frederic Leighton (1830-1896), June flamboyante
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Frederic Leighton - An Italian Lady
Frederic Leighton est l'un des artistes britanniques les plus célèbres du XIXe siècle. Lauréat de nombreux prix et honneurs nationaux et internationaux, il était proche de certains membres de la famille royale et connaissait la plupart des grands artistes, écrivains et politiciens de la fin de l'époque victorienne. Il est né le 3 décembre 1830 à Scarborough, dans le Yorshire, dans une famille de médecins.

Frederic Leighton - Orpheus and Euridyce
Dès son jeune âge, les voyages font partie de sa vie. Sa mère qui n'aimait pas le climat et l'environnement "pollué" de la Grande-Bretagne, insiste pour que sa famille passe de longues périodes en Europe. Leighton découvre donc de nombreux pays et parle français, allemand, italien et espagnol. En 1857, âgé de 27 ans, il fait son premier voyage en Afrique et visite l'Algérie. C'est le début d'un intérêt pour l'Afrique du nord et le Moyen-Orient qu'il conserve toute sa vie et qui l'amène à construire son Hall arabe en 1877, inspiré par un palais arabo-normand du XIIe siècle appelé La Zisa à Palerme, en Sicile.

Leighton termine sa formation et ses études artistiques en Europe et revient à Londres en 1859. En 1864, il achète un terrain et les travaux de construction de sa demeure commencent, ils sont réalisés par phases et durent plus de trente ans. Pour bâtir cette magnifique demeure, Leighton fait appel à  Aichison, un ami architecte rencontré en Italie.






Je vous invite à pousser la porte d'une demeure
digne d'un palais des mille et une nuits!
N'hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous,
c'est une pure merveille!
Et très belle promenade...

Frederic Leighton, Desdemona

vendredi 20 août 2010

Les vacances touchent à leur fin...

Vous avez été nombreux à témoigner par vos commentaires
et vos mails, souvent très émouvants, votre intérêt pour
mon thé au jasmin. Je vous en remercie encore.
Dès mon retour, je prendrai le temps de répondre
à chacun et chacune sans faute.
Amicales pensées

mardi 17 août 2010

Sargent and the Sea, Royal Academy of Art

Sargent and the Sea
jusqu'au 26 septembre 2010
 Londres
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Un coup de cœur  pour cette exposition aux senteurs marines.
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John Singer Sargent, En Route pour la pêche (Setting Out to Fish), 1878, oil on canvas.
Corcoran Gallery of Art, Washington, DC. Museum Purchase, Gallery Fund 17.2.
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John Singer Sargent, Boats II, c. 1879, watercolor and graphite on paper.
Private Collection.
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John Singer Sargent, Two Boys on the Beach with Boats, c. 1878, oil on panel.
The Society of Swedish Literature in Finland.
*
John Singer Sargent, Whitby Fishing Boats, 1884, oil on canvas.
Private Collection
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L'Observatoire Royal de Greenwich









L'Observatoire royal de Greenwich (en anglais Royal Observatory, Greenwich abrégé par le sigle ROG ; anciennement Royal Greenwich Observatory ou RGO) est un observatoire astronomique britannique situé dans le Greenwich Park, dans la banlieue est de Londres, en surplomb de la Tamise.

Le méridien de Greenwich est un premier méridien, c’est-à-dire un méridien où la longitude est définie comme égale à 0°. Il passe à travers l'Observatoire royal de Greenwich, à Greenwich (banlieue de Londres), au Royaume-Uni. Avec le 180e méridien qui lui est directement opposé, il définit les hémisphères est et ouest.

À la différence des parallèles qui sont définis par l'axe de rotation de la Terre, le choix du méridien de Greenwich comme premier méridien est arbitraire et d'autres méridiens furent utilisés au cours de l'histoire (comme le méridien de Paris, par exemple). Le méridien de Greenwich fut adopté comme standard international en octobre 1884 à la conférence internationale du méridien de Washington. Le système géodésique mondial actuel, dit WGS 84, utilise une longitude 0° située 102,5 m à l'est du méridien de Greenwich. Wikipédia

Le méridien de Greenwich est le méridien qui sert de
référence internationale de longitude.

lundi 16 août 2010

Carte postale de Londres

Une carte amicale de Londres pour remercier
toutes les personnes qui sont passées par ici,
et plus particulièrement toutes celles et ceux qui 
ont écrit un petit mot pendant mon absence:
Florence, Mademoiselle, Dominique, Frankie Pain,
Mango, Aifelle, Lautreje, Enitram, Kenza, Lali, Ötli,
Plumes d'Anges, Valdélia, Dsata, Didi, Alba, Margotte,
Ardea Cinerea, Juan Antonio, Christyn, Karine,
Laurence, Manée, Artemisia, Brunehaut, Marisol
Elfi, Magia da Inês...

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard