vendredi 27 avril 2012

Thé au Jasmin fête sa quatrième année!

Tiffany Inspired Wedding Cake, Magpies Cakes
Pour fêter la quatrième année de mon Thé au Jasmin,
je prends plaisir à partager avec vous ce merveilleux gâteau inspiré
du style Art Nouveau du célèbre artiste américain Louis Comfort Tiffany!

Je vous remercie de votre présence, de vos visites, de vos gentils commentaires et
de vos marques de sympathie qui m'encouragent et me procurent la joie de poursuivre! 
Je vous souhaite à tous un excellent week-end et vous donne rendez-vous dès lundi prochain...

mardi 24 avril 2012

Tableaux Orientalistes: « Majorelle et ses contemporains », « Lumières d’Orient »

Marcelle Ackein (1882-1952), Passantes. Huile sur toile 203 X 116 cm. Estimation : 100 000 - 150 000 €
Tableaux Orientalistes:
« Majorelle et ses contemporains »
« Lumières d’Orient »
Vente mardi 5 juin 2012

Première partie: Majorelle et ses contemporains
Préface du catalogue par Medhi Kotbi, Président de la Fondation nationale des Musées du Maroc
Présentation des œuvres de Jacques Majorelle par Félix Marcilhac.
Jacques Majorelle voit sa cote monter de façon vertigineuse, avec un record mondial de 1 315 818 €, obtenu le 9 juin 2011 par Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan. Pour sa vente du 5 juin prochain, la maison de vente a réuni 10 œuvres de Jacques Majorelle, avec des estimations comprises entre 20 000 et 250 000 €, provenant exclusivement de collections privées. Les œuvres montrent toute l’étendue du travail de l’artiste tant par les techniques utilisées que par les sujets traités : gouaches, huiles et techniques mixtes parfois agrémentées d’or, représentent des scènes de kasbah, de marchés à Marrakech, en Afrique ou encore des nus.
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Jacques Majorelle (1886-1962), La Kasbah d’Anemiter, vallée d’Ounila, Grand Atlas, 1921. 
Technique mixte sur panneau 47,5 x 59.5 cm. Estimation : 120 000 - 150 000 €
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Jacques Majorelle (1886-1962), La belle Zorah. Technique mixte 
avec rehauts de poudre d’or sur papier 54,5 x 72,5 cm. Estimation : 40 000 - 60 000 €
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Jacques Majorelle (1886-1962), Marché à Marrakech, circa 1941. 
Technique mixte sur papier fort 81.5 X 104.5 cm. Estimation : 250 000 - 350 000 €
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Edy Legrand (1892-1970), Femme en bleu 
Huile sur isorel 130 x 100 cm. Estimation : 100 000 - 150 000 €
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Seconde partie : Lumière d’Orient
Préface de Serge Lemoine, ancien Président du Musée d’Orsay, Conseiller Culturel et Scientifique d’Artcurial | Briest - Poulain - F. Tajan
Dans la grande vogue orientaliste qui anime depuis plusieurs décennies le marché mondial de l’art, on note un dynamisme croissant pour les peintures réalisées en Algérie. La collection d’un couple de grands amateurs consacrée à l’Algérie sera donc très attendue. 6 œuvres emblématiques estimées chacune entre 20 000 et 220 000 € sont signées Bompard, Washington ou Girardet.
Etienne Dinet, un peintre d’origine française, converti à l’Islam dés 1913 et naturalisé algérien, est considéré comme le peintre national algérien. Ses œuvres constituent des « trésors nationaux » que le pays conserve précieusement. La vente propose deux œuvres importantes de l’artiste « la traversée de l’Oued » (estimation 300 000-400 000 €) et « Nuit étoilée, le chasseur » (estimation 250 000-300 000 €).
Deux œuvres de Rudolf Ernst, peintre d’origine autrichienne, décrivent l’atmosphère délicate des intérieurs turcs et orientaux.

Etienne Dinet (1861-1929), La traversée de l’Oued
 Huile sur toile 69 x 100 cm Estimation : 300 000 - 400 000 €
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Etienne Dinet (1861-1929), Chasseur à l’affut
Huile sur toile 69 x 100 cm. Estimation : 250 000 - 300 000 €
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Maurice Bompard (1857-1936), La Rivière d’El-Kantara
Huile sur toile 89,5 x 116,5 cm. Estimation : 140 000 - 180 000 €
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Georges Washington (1827-1910), La Baignade des chevaux
Huile sur toile 101,5 x 140,5 cm. Estimation : 180 000 - 220 000 €
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Rudolf Ernst (1854-1932), La favorite du harem
Aquarelle 61 x 42 cm Estimation : 20 000 - 30 000 €
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Edouard Verschaffelt (1874-1955), Beauté algérienne
Huile sur toile 88,5 x 74 cm. Estimation : 20 000 - 30 000 €

Nudité métaphysique

Thomas Sully (1783-1872), Musidora
« La vie en soi, pour elle-même, n'est pas sacrée : 
il faudra bien s'habituer à cette terrible nudité métaphysique. » 
Jorge Semprun, Extrait de Adieu vive clarté...
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Norah Jones, Little Broken Hearts

Sortie de l'album Little Broken Hearts le 1er mai 2012

lundi 23 avril 2012

Colette ... je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi. Musée d’Art Moderne Richard Anacréon

Colette, Portrait par René Carrère. Huile sur toile 53 x 65 cm. Dédicace : A Colette, Rome, 1918 Collection particulière
Colette ... je vais écrire encore. Il n'y a pas d'autre sort pour moi.
du 8 avril au 23 septembre 2012
C’est une femme au destin exceptionnel qui fera l’objet de la prochaine exposition du Musée d’art moderne Richard Anacréon au cours de l’été 2012. Ecrivain prolifique et populaire, Colette fut non seulement romancière mais aussi journaliste ou encore comédienne. Femme de lettres, elle fut femme avant tout et féministe avant la lettre.

Née en Bourgogne au XIXème siècle, elle meurt au milieu du siècle suivant, au Palais Royal, en plein cœur de Paris, et aura connu une période foisonnante sur le plan artistique, politique, social. Femme aux plusieurs vies qu’elle assume pleinement, elle est la fille de Sido et Jules Colette dont elle gardera le patronyme pour en faire son nom de plume. Provinciale, née dans le village de Saint Sauveur en Puisaye en 1873, elle fera carrière à Paris, gardant cependant son accent bourguignon qu’elle cultive savamment. Elle se marie à vingt ans avec un homme de quatorze ans son aîné, se remariera à 62 avec un homme de seize ans son cadet. Faisant fi des quand dira-t-on, elle provoque par les spectacles où elle apparaît nue, par ses amours homosexuelles qui scandalisent, par ses amours avec le fils de son second compagnon… Elle est une femme libre qui a toutes les audaces, y compris celle d’ouvrir un institut de beauté ou de s’essayer au music hall. Parallèlement à toutes ses « vies », elle écrit, inlassablement. Auteur populaire dont les livres seront étudiés en classe ou adaptés au cinéma, elle est élue à l’Académie Royale de Langue et de Littérature de Belgique et côtoie les plus grands écrivains de son temps : François Mauriac, Jean Cocteau, Paul Valéry…

C’est cette femme exceptionnelle que rencontre Richard Anacréon à la fin des années 30, et, lorsqu’il décide d’ouvrir une librairie en 1940, elle en sera la marraine. Cette amitié sera à l’origine d’une importante collection de livres et de correspondances de Colette conservée par le libraire Richard Anacréon et finalement léguée à sa ville natale de Granville à la fin des années 80 pour être présentée dans un musée qui porte aujourd’hui son nom. C’est dire toute la légitimité qui conduit le musée à présenter une exposition sur ce grand écrivain, exposition co-produite avec la Bibliothèque municipale Jacques Lacarrière d’Auxerre où elle fut d’abord présentée à la fin de l’année 2011.

L’exposition présente l’ensemble de l’œuvre littéraire de Colette au travers d’ouvrages en éditions originales, parfois illustrés, complétés de « truffes » (correspondances, manuscrits…) et de dédicaces. Elle retrace également, sous forme de kiosques thématiques, les nombreuses « vies » de Colette évoquées par des photographies, portraits, correspondances, affiches… qui font revivre l’époque si foisonnante qu’elle aura traversée et les multiples amitiés qu’elle aura nouées tout au long de sa vie. Cette exposition est le second volet d’un dyptique dont le premier fut consacré aux années d’enfance et de jeunesse de Colette lors d’une exposition présentée en 2004 à la Bibliothèque municipale
Jacques Lacarrière d’Auxerre.

Les collections de la Bibliothèque municipale Jacques Lacarrière d’Auxerre, celles du Musée d’art moderne Richard Anacréon et de prêteurs publics et privés s’enrichissent d’un prêt exceptionnel de Bernard Clavreuil, l’un des plus grands collectionneurs de l’œuvre de Colette, également partenaire de cette exposition.

lundi 16 avril 2012

La mémoire, François Coppée

William Bouguereau  (1825-1905), L'Orientale à la grenade

Souvent, lorsque la main sur les yeux je médite,
Elle m'apparaît, svelte et la tête petite,
Avec ses blonds cheveux coupés courts sur le front.
Trouverai-je jamais des mots qui la peindront,
La chère vision que malgré moi j'ai fuie ?
Qu'est auprès de son teint la rose après la pluie ?
Peut-on comparer même au chant du bengali
Son exotique accent, si clair et si joli ?
Est-il une grenade entr'ouverte qui rende
L'incarnat de sa bouche adorablement grande ?
Oui, les astres sont purs, mais aucun, dans les cieux,
Aucun n'est éclatant et pur comme ses yeux ;
Et l'antilope errant sous le taillis humide
N'a pas ce long regard lumineux et timide.
Ah ! Devant tant de grâce et de charme innocent,
Le poète qui veut décrire est impuissant ;
Mais l'amant peut du moins s'écrier : "Sois bénie,
O faculté sublime à l'égal du génie,
Mémoire, qui me rend son sourire et sa voix,
Et qui fais qu'exilé loin d'elle, je la vois !"

François Coppée

Renoir, Entre bohème et bourgeoisie : Les jeunes années. Kunstmuseum de Bâle

Pierre-Auguste Renoir, En été, 1868, Nationalgalerie, Staatliche Museen zu Berlin, photo: Jörg P. Anders
Renoir, Entre bohème et bourgeoisie : Les jeunes années
du 1er avril au 12 août 2012

Pierre-Auguste Renoir, Portrait de Frédéric Bazille 
1867  © Musée Fabre Montpellier/
Musée d'Orsay Paris/Hervé Lewandowski
 Pierre-Auguste Renoir (1841-1919) compte parmi les peintres français qui ont inventé l'Impressionisme au début des années 1870. Au moyen d'une palette claire, d'une touche légère et de motifs issus de la vie citadine ou des loisirs en plein air de cette époque, lui et ses compagnons ont marqué d'une borne l'histoire de l'art. Par la suite, on a souvent réduit l'œuvre de Renoir à sa période impressionniste. Le Kunstmuseum Basel présente une grande exposition rétrospective concentrée sur les, surprenantes et variées, premières années de la production du peintre jusqu'à ses premiers tableaux impressionnistes significatifs des années 1870.

Auguste Renoir, Le Jeune Garçon au chat
 1868, Musée d'Orsay, Paris © RMN
  L'œuvre de jeunesse de Renoir se trouve tiraillée entre des manières contradictoires de concevoir la peinture. À l'origine, sa formation est celle d'un peintre décoratif sur porcelaine. S'ensuivent comme influences: le réalisme de Gustave Courbet, le pleinairisme de l'école de Barbizon, autant que les expériences picturales issues de ses fréquentes visites au Louvre.

Le modèle favori de Renoir durant ces premières années était sa maîtresse Lise Tréhot. Ils forment un couple de 1865 à 1872. Lise lui sert de modèle pour une importante série de tableaux de jeunesse. Ce groupe d'œuvres constitue un point culminant de l'exposition et illustre combien était diversifiée la première décennie de création de Renoir. Tous les genres sont en outre représentés, bien que les portraits et paysages l'emportent sur les natures mortes. Les portraits de ses amis peintres tels que ceux de Claude Monet ou de Frédéric Bazille forment un groupe autonome.


Pierre-Auguste Renoir, Femme dans un jardin (La femme à la mouette) 
1868 © Kunstmuseum Basel / Martin P. Bühler

jeudi 12 avril 2012

Myriam Thibault dédicace...


samedi 14 et dimanche 15 avril 2012 à
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dimanche 13 mai 2012 aux
Journées Nationales du Livre et Vin de Saumur
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samedi 2 et dimanche 3 juin 2012 au 
Chapiteau du livre de Saint-Cyr-sur-Loire 
***

mardi 10 avril 2012

La Nuit européenne des musées

Edouard Manet (1832-1883), Olympia. © RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski
Samedi 19 mai 2012


Le ministère de la Culture et de la Communication annonce que la 8e Nuit européenne des musées se déroulera samedi 19 mai 2012 et permettra une nouvelle fois aux visiteurs de s'approprier les musées et de les (re)découvrir jusque tard dans la nuit, au gré des expositions et des manifestations exceptionnelles organisées pour l'occasion.

En 2011, 3.700 institutions culturelles dans 37 pays européens s'étaient associées à la 7e Nuit des musées. En France, 1.276 organismes avaient ouvert gratuitement leurs portes, accueillant un public de plus en plus nombreux et désormais habitué à cette manifestation unique.

La Nuit européenne des musées est organisée par le ministère de la Culture et de la Communication. Elle est placée sous le triple patronage du Conseil de l'Europe, de l’UNESCO et de l’ICOM, et bénéficie du soutien financier de Neuflize OBC et de Neuflize Vie (pour la réalisation du visuel national) et du soutien institutionnel de la Fédération française des sociétés d'amis de musées et de la Réunion des musées nationaux - Grand Palais.

Déjà au programme !
Plus de 700 musées en France et en Europe ont déjà préparé leurs animations pour la Nuit : soirées thématiques, expositions, concerts, spectacles, circuits…

samedi 7 avril 2012

Joyeuses Pâques !

Oeuf Pâques 2012, Pierre Hermé 
Je vous souhaite un excellent week-end et 
Joyeuses Pâques !

Une rose seule, c'est toutes les roses, Rainer Maria Rilke

Marie Felix Hippolyte Lucas (1854-1925), Beauty in Pink

Une rose seule, c'est toutes les roses
et celle-ci : l'irremplaçable,
le parfait, le souple vocable
encadré par le texte des choses.

Comment jamais dire sans elle
ce que furent nos espérances,
et les tendres intermittences
dans la partance continuelle.

Rainer Maria Rilke

The Absence, Melody Gardot


sortie le 28 mai 2012

mercredi 4 avril 2012

L'Art d'aimer, de la séduction à la volupté


 L'Art d'aimer, de la séduction à la volupté
Du 16 juin au 23 septembre 2012
 Evian

« L’Art d’aimer, de la séduction à la volupté » présente la naissance et l’évolution du sentiment amoureux à travers différents supports artistiques. Les expositions consacrées à l’amour sont rares et parcellaires. Souhaitant donner raison à Romain Gary qui écrit : « Aimer est une aventure sans carte et sans compas où seule la prudence égare », le projet rassemble, en un choix audacieux, peintures, dessins, illustrations, correspondances, photographies et vidéos.

Par leurs diverses interprétations d’un sentiment qui concerne tout un chacun, François Boucher, Gustave Courbet, Jean-Dominique Ingres, Henri Martin, Maurice Denis, Pablo Picasso, Marc Chagall, Georges Rouault, Léonard Foujita, Tamara de Lempicka, Jacques Henri Lartigue, Robert Doisneau, Man Ray, Michel Haas ou encore Pierre et Gilles… guident les amateurs à travers un parcours jalonné de projections, de sonorisations et segmenté en huit parties : L’amour et ses mythes (Orient et Occident) ; L’amour courtois (Dame, chevalier et troubadour) ; L’art de la galanterie (pastorales et secrets d’alcôve) ; L’amour au quotidien (vie à deux, petits arrangements et plaisirs) ; Absence et fatalité ; Le courrier du cœur (correspondance et presse populaire) ; Fantasmes sur grand écran ; De l’intimité des couples (photographies & vidéo).

Riche de 350 œuvres et documents, cette exposition bénéficie de prêts de nombreuses institutions : musées, bibliothèques et fondations françaises et suisses ainsi que de collectionneurs privés.

François  Boucher (1703-1770) attribué à. 
(C) RMN-GP / Agence Bulloz. Paris, musée Cognacq-Jay
Léon François Comerre (1850-1916), Pluie d'or. 
(C) RMN-GP / Agence Bulloz. Paris, musée du Petit-Palais
Henri Martin (1860-1943), Groupe des amoureux. 
(C) RMN-GP / Agence Bulloz. Paris, musée du Petit-Palais
Félix Vallotton (1865-1925), Intimités I : Le Mensonge, 1897. 
Collection particulière © Fondation Felix Vallotton, Lausanne
Etienne Dinet (1861-1929), Au bord de l'oued. 
Musée des Beaux-Arts de la Ville de Reims © C. Devleeschauwers

La liste de mes envies, Grégoire Delacourt

« Réaliser les rêves des autres, c'était prendre le risque de les détruire. »

Mot de l’Éditeur
Jocelyne, dite Jo, rêvait d’être styliste à Paris. Elle est mercière à Arras. Elle aime les jolies silhouettes mais n’a pas tout à fait la taille mannequin. Elle aime les livres et écrit un blog de dentellières. Sa mère lui manque et toutes les six minutes son père, malade, oublie sa vie. Elle attendait le prince charmant et c’est Jocelyn, dit Jo, qui s’est présenté. Ils ont eu deux enfants, perdu un ange, et ce deuil a déréglé les choses entre eux. Jo (le mari) est devenu cruel et Jo (l’épouse) a courbé l’échine. Elle est restée. Son amour et sa patience ont eu raison de la méchanceté. Jusqu’au jour où, grâce aux voisines, les jolies jumelles de Coiff’Esthétique, 18.547.301€ lui tombent dessus. Ce jour-là, elle gagne beaucoup. Peut-être.

L'auteur
Né en 1960 à Valenciennes, Grégoire Delacourt est publicitaire. Très remarqué pour L’Écrivain de la famille, son premier roman, on lui doit aussi de fameuses campagnes pour Cœur de Lion, EDF, Apple, Lutti (« Un Lutti d’offert, c'est un Lutti de perdu »).  Editions JC Lattès

Extrait
Nous ne bougeons pas. Mon coeur s'emballe. Il est beau et je ne suis pas jolie. C'est un prédateur. Un coucheur. Un sale type, j'en suis sûre. Personne ne vous aborde comme ça à Arras. Aucun homme n'ose vous parler sans avoir préalablement demandé si vous êtes mariée. En tout cas si vous êtes avec quelqu'un. Lui non. Il entre sans frapper. D'un coup d'épaule. Le pied dans la porte. Et j'aime ça. Je me lève. Il est déjà debout. Il me propose son bras. Je m'y appuie. Mes doigts sentent la chaleur sur sa peau tannée. Le sel y a laissé des scarifications d'un blanc sale. Nous quittons la plage. Nous marchons sur la Promenade des Anglais. Un mètre à peine nous sépare. Plus loin, alors que nous sommes en face du Negresco, sa main  prend mon coude; il me fait traverser, comme si j'étais aveugle. J'aime ce vertige. Je ferme les yeux longtemps, je suis toute à sa volonté. Nous entrons dans l'hôtel. Mon coeur s'emballe. Je perds la raison.
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard