jeudi 21 février 2013

Myriam, ma princesse!

Myriam, ma princesse!
Juste pour le plaisir de partager avec vous ce sourire délicieux qui fait ma joie, mon bonheur!

Chagall, Entre guerre et paix, Musée du Luxembourg

Marc CHAGALL Le Paysage bleu 1949 Gouache sur papier, 77 x 56 cm Wuppertal, Von der Heydt Museum
© ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ® © Medienzentrum, Antje Zeis - Loi / Von der Heydt - Museum Wuppertal
Chagall, Entre guerre et paix
du 21 février au 21 juillet 2013

 Chagall meurt en 1985, presque centenaire. Il a traversé le XXe siècle, connu une révolution, deux guerres et l’exil. Autant d’expériences qui sont venues renouveler son approche artistique, se conjuguant aux grands thèmes fondateurs qu’il revisite inlassablement : sa ville natale de Vitebsk, la tradition juive, la Bible, le couple, la famille et le cirque.

Le XXe siècle a, pour une large part, refoulé l’allégorie et le narratif dans les œuvres d’art. Et c’est parce que Chagall a su s’affranchir des règles et des codes – voire des diktats – de la pensée moderniste tout en s’en nourrissant, qu’il a pu rester figuratif et témoigner de son temps. Il emprunte aux mouvements d’avant-garde (cubisme, suprématisme, surréalisme) quelques-unes de leurs formes, semble parfois s’en rapprocher, mais demeure toujours indépendant.

Réunissant une centaine d’œuvres, l’exposition met en lumière la singularité avec laquelle Chagall aborde les représentations de guerre et celles de paix.

Commençant avec la déclaration de la Première Guerre mondiale, elle s’attache à illustrer les moments-clés de la vie et de l’œuvre de Chagall, de la Russie en temps de guerre à l’après-guerre dans le sud de la France.

A Vitebsk, pendant la première guerre, Chagall rend compte d’une réalité brute, les mouvements de troupes, les soldats blessés, les populations juives chassées de leurs villages ; il s’attache aussi à représenter l’environnement de son enfance, dont il semble pressentir la disparition, et son bonheur conjugal.

En 1922, Chagall quitte définitivement la Russie et s’installe à Paris l’année suivante. Il se consacre à l’illustration de différents livres, dont la Bible. Son séjour est également marqué par des peintures oniriques où figurent des personnages hybrides caractéristiques de l’imaginaire chagallien, et par de nombreuses images du couple, motif central dans son œuvre.

Devant la montée du nazisme, Chagall est contraint de quitter la France. Exilé aux Etats-Unis, il continue de témoigner des ravages de la guerre. Les actes de barbarie qui dévastent l’Europe et sa patrie se mélangent aux souvenirs des pogroms et le thème de la Crucifixion, symbole universel de la souffrance humaine, s’impose à lui. Son œuvre reflète également sa volonté de retrouver l’essentiel, ses racines et son bonheur familial, endeuillé par la disparition de Bella en 1944.

L’installation de Chagall à Vence après la guerre entraîne une modification notable de sa façon de peindre, comme des thèmes abordés. Si certaines peintures restent empreintes d’une tonalité sombre, il s’efforce de sublimer le passé et parvient peu à peu à une plus grande liberté. Avec le temps qui passe, les couleurs des paysages méditerranéens envahissent progressivement ses œuvres. Cette sérénité est à son apogée dans La Danse, véritable hymne à la joie qui reprend une nouvelle fois les principales figures de l’univers chagallien.

La curiosité de Chagall pour l’art de son temps et la liberté qu’il s’est toujours donnée lui ont permis de construire un univers pictural profondément singulier - reflet autant du monde contemporain que de ses propres émotions.

Marc CHAGALL Obsession 1943 Huile sur toile, 76 x 107,5 cm Paris, Centre Georges Pompidou,
 Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, dation en 1988 En dépôt au Musée des Beaux-Arts de Nantes
© ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ® © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN / Philippe Migeat

Marc CHAGALL Les amoureux en vert 1916-1917 Huile sur toile, 69,7 x 49,5 cm Paris,
 Centre Georges Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle,
 dation en 1988 En dépôt au Musée national Marc © ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ® © RMN / Gérard Blot

Marc CHAGALL Cheval Rouge 1938-1944 Huile sur toile, 114 x 103 cm Paris, 
Centre Georges Pompidou, Musée national d’Art moderne / Centre de création industrielle, dation en 1988 
En dépôt au musée des Beaux-Arts de Nantes © ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ® © RMN-Grand Palais / Gérard Blot

Marc CHAGALL Le Rêve 1927 Huile sur toile, 81 x 100 cm Paris, Musée d’Art moderne de la ville de Paris
 © RMN / Agence Bulloz © ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ®

Marc CHAGALL Homme-coq au-dessus de Vitebsk huile sur carton 49 x 64,5 cm, 1925 collection privée 
© ADAGP, Paris 2013 / CHAGALL ® © collection privée


jeudi 14 février 2013

Amours, François Boucher

François Boucher ( 1703-1770), Venus and putti

François Boucher (1703-1770), L'Amour moissonneur

Boucher François (1703-1770), Le sommeil des amours
(C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda

Boucher François (1703-1770) (Attribué à), Amours dans les nuages
(C) RMN-Grand Palais / Gérard Blot

Boucher François (1703-1770), La cible d'Amour
(C) RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Gérard Blot

jeudi 7 février 2013

Mascarade

Louis Icart (1888- 1950), Casanova ( Masquerade )
« Il n'y a pas de femme au monde qui puisse résister aux soins assidus et à toutes les attentions 
d'un homme qui veut la rendre amoureuse.  » 
Giacomo Casanova

Eugène Boudin, Exposition Musée Jacquemart-André

Eugène Boudin. Concert au casino de Deauville 1865 Huile sur toile 41,7 x 73 cm Washington, 
National Gallery of Art, Collection of Mr. And Mrs. Paul Mellon © Courtesy National Gallery of Art, Washington
Eugène Boudin
 Du 22 mars au 22 juillet 2013
  Pour la première fois depuis 1899, une institution parisienne organise une exposition rétrospective consacrée à celui que Corot surnomma le « roi des ciels », à travers une soixantaine de peintures, pastels et aquarelles. Eugène Boudin, que Monet considérait comme son maître et comme l’un des précurseurs de l’impressionnisme, a parcouru l’Europe dans une quête toujours renouvelée de la lumière. De sa Normandie natale à Venise, en passant par Anvers, Dunkerque, Berck, la Bretagne, Bordeaux ou la Côte d'Azur, il a su saisir l’atmosphère si particulière de chacun des lieux qu’il a visités.

Eugène Boudin, le « roi des ciels »
  Connu pour ses marines et ses scènes de plage, Eugène Boudin (1824-1898) fut l’un des premiers artistes français à poser son chevalet hors de l’atelier pour réaliser des paysages. Dans ses nombreux tableaux, il s’est tout particulièrement attaché au rendu des éléments et des effets atmosphériques. Il a ainsi été l’un des initiateurs d’une vision renouvelée de la nature, précédant dans cette démarche les impressionnistes et son ami Claude Monet, qui écrivait à la fin de sa vie : « Je dois tout à Boudin ».

  Au fil des années, sa palette s’éclaircit et sa touche s’allège pour mieux restituer les reflets du ciel et de l’eau. Où qu’il soit, il peint des paysages en mouvement, dans une subtile harmonie de gris colorés. Véritable « roi des ciels », Eugène Boudin a su transcrire à la perfection des éléments aussi changeants que la lumière, les nuages et les vagues.

  Commissaire général de l’exposition, Laurent Manœuvre réunit, grâce aux prêts de grands musées internationaux, une soixantaine de peintures, aquarelles et dessins qui permettent de suivre Eugène Boudin dans sa quête de la lumière et rendent un merveilleux hommage à cet artiste indissociable de la mer et de ses paysages.

Une exposition inédite avec des prêts exceptionnels
  L’art de Boudin a très tôt suscité l’intérêt des amateurs américains. Dès les années 1880, il fait partie des peintres présentés aux États-Unis par le marchand Durand-Ruel. Ainsi, les musées nord-américains possèdent aujourd’hui de nombreuses œuvres de l’artiste, pour lesquelles il n’existe pas d’équivalent dans d’autres collections publiques en Europe. Grâce aux prêts accordés notamment par la National Gallery de Washington ou le Museum of Fine Arts de Boston, certaines de ses œuvres seront présentées pour la première fois en France depuis leur achat par des amateurs éclairés américains. Pour cette exposition, le Musée Jacquemart-André a également bénéficié du concours du Museo Thyssen-Bornemisza, du Musée national des beaux-arts du Québec, et tout naturellement du soutien du Musée d’Art moderne André Malraux du Havre et du Musée Eugène Boudin d’Honfleur, qui possèdent les plus grands fonds d’œuvres de l’artiste en France.

Eugène Boudin. Plage aux environs de Trouville 1864 Huile sur toile 67,5 x 104 cm Toronto,
 Art Gallery of Ontario, Musée des Beaux-Arts de l’Ontario – Anonymous Gift, 1991© 2012AGO

Eugène Boudin. Scène de plage 1869 Huile sur toile 29 x 47 cm Madrid, Collection Carmen Thyssen-Bornemisza, en dépôt
au Musée Thyssen-Bornemisza © Colección Carmen Thyssen-Bornemisza endepósito en el Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid

Eugène Boudin. Scène de plage, soleil couchant 1864, huile sur toile, 36 x 58 cm
Mexico, collection Pérez Simón - © Collection Pérez Simón, Mexique

Eugène Boudin. Pêcheuses sur la plage de Berck 1881 Huile sur panneau 24,8 x 36,2 cm Washington, 
National Gallery of Art, Ailsa Mellon Bruce Collection © Courtesy National Gallery of Art, Washington

Eugène Boudin. Fête dans le port d’Honfleur 1858, huile sur panneau 41 x 59,3 cm Washington, 
National Gallery of Art, Collection of Mr. And Mrs. Paul Mellon - Courtesy National Gallery of Art, Washington


Eugène Boudin. Venise. Le quai des Esclavons le soir, la Douane et la Salute 1895 Huile sur toile 46 x 65 cm 
Québec, Musée national des beaux-arts du Québec, Don de la succession Maurice Duplessis.  
Restauration effectuée par le Centre de conservation du Québec. © MNBAQ, photo : Patrick Altman

Eugène Boudin Abbeville1884, huile sur bois, toile 44,5 x37cm
Madrid, Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid - © Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Eugène Boudin. Trouville 1891, huile sur panneau, 27 x 21,3 cm Québec, Musée national 
des beaux-arts du Québec, Don de la succession Maurice Duplessis - Photo : MNBAQ, Idra Labrie

samedi 2 février 2013

Une petite crêpe?

Alfred de Richemont (1857-1911), Les Crêpes. (C) RMN-Grand Palais / Hervé Lewandowski. Lille, Palais des Beaux-Arts
Une petite crêpe?
Je vous souhaite un excellent week-end aux senteurs vanille, jasmin, fleur d'oranger ...

Fenêtres, De la Renaissance à nos jours, Dürer, Monet, Magritte... Fondation de l'Hermitage

Henri Matisse, Nice, cahier noir, 1918, huile sur toile, 33 x 40,7 cm, Hahnloser/Jaeggli-Stiftung, Villa Flora, Winterthur, photo Reto Pedrini, Zurich © 2013, Succession H. Matisse / Hahnloser/Jaeggli-Stiftung, Villa Flora, Winterthur / ProLitteris, Zurich
Fenêtres, De la Renaissance à nos jours, Dürer, Monet, Magritte ...
Du 25 Janvier au 20 mai 2013

 Depuis toujours, le thème de la fenêtre fascine les artistes. Avec l’exposition Fenêtres, de la Renaissance à nos jours. Dürer, Monet, Magritte..., la Fondation de l’Hermitage propose de découvrir le rôle primordial tenu par ce motif dans l’iconographie occidentale, du XVe siècle à nos jours. Organisée en partenariat avec le Museo Cantonale d’Arte et le Museo d’Arte de Lugano, cette manifestation réunit plus de 150 œuvres provenant de nombreuses institutions suisses et européennes, ainsi que de prestigieuses collections privées.

 Indissociable des recherches sur la perspective menées à la Renaissance, la fenêtre n’a cessé d’être réinterprétée au gré des époques et des courants artistiques. Jusqu’à la fin du XIXe siècle, les peintres utilisent son cadre pour guider le regard vers des paysages rêvés, des vues réalistes ou, à l’inverse, pour faire pénétrer la lumière au plus profond des intérieurs. Ensuite, de nombreux artistes se servent de la fenêtre et de ses reflets pour brouiller la limite entre le dedans et le dehors. D’un simple élément de décor, la fenêtre devient peu à peu un sujet à part entière. Son ouverture, son cadre, sa lumière, ses carreaux parfois, permettent aux plasticiens d’explorer des voies nouvelles, dont certaines ont abouti à la découverte d’un art abstrait et dépouillé.

 Ce parcours thématique à travers 500 ans d’histoire de l’art regroupe des artistes majeurs tels que Dürer, Dou, Constable, Monet, Hammershøi, Munch, Delaunay, de Chirico, Mondrian, Jawlensky, Matisse, Duchamp, Vallotton, Ernst, Bonnard, Vuillard, Klee, Delvaux, Picasso, Balthus, Rothko, Scully et bien d’autres encore. Peintures, gravures, photographies et vidéos proposent un panorama complet de ce thème fascinant, qui transcende les styles et les époques.

Lorenzo di Credi, Portrait d'une jeune femme ou La Dame aux jasmins, 1485-1490
© Musei San Domenico, Pinacoteca Civica, Forlì

Antoine Duclaux, La reine Hortense à Aix-les-Bains, 1813, huile sur toile, 35,3 x 25,2 cm,
Musée Napoléon Thurgovie, Salenstein, photo Musée Napoléon Thurgovie

Pierre Bonnard, Intérieur, vers 1905, Fondation Collection E.G. Bührle, 
Zurich photo SIK-ISEA, Zurich (J.-P. Kuhn) © 2013, ProLitteris Zurich

René MagritteÉloge de la dialectique, 1936, Musée d'Ixelles, Bruxelles, 
photo Mixed Media © 2013, ProLitteris Zurich

Piet Mondrian, Composition No. Vl / Compositie 9, 1914, huile sur toile, 95,5 x 68 cm, 
Fondation Beyeler, Riehen (Basel) © 2012 Mondrian/ Holtzman Trust c/o HCR International USA

Cerith Wyn EvansThink of this as a Window… – 2005 –
Städtische Galerie im Lenbachhaus und Kunstbau, Monaco di Baviera
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard