dimanche 23 février 2014

Gustave Doré (1832-1883), L'imaginaire au pouvoir

«Au secours ! au secours ! voilà M. le marquis de Carabas qui se noie.» Gustave Doré (1832-1883), Le Maitre Chat ou Le Chat botté
 
BnF, département des Estampes et de la Photographie, DC-298 (J, 2)-FOL
© Bibliothèque nationale de France
Gustave Doré (1832-1883), L'imaginaire au pouvoir
du 18 février au 11 mai

Gustave Doré est sans doute l'un des plus prodigieux artistes du XIXe siècle. A quinze ans à peine, il entame une carrière de caricaturiste puis d'illustrateur professionnel - qui lui vaudra une célébrité internationale - avant d'embrasser tous les domaines de la création : dessin, peinture, aquarelle, gravure, sculpture.

L'immense talent de Doré s'investit aussi dans les différents genres, de la satire à l'histoire, livrant tour à tour des tableaux gigantesques et des toiles plus intimes, des aquarelles flamboyantes, des lavis virtuoses, des plumes incisives, des gravures, des illustrations fantasques, ou encore des sculptures baroques, cocasses, monumentales, énigmatiques...
En tant qu'illustrateur, Doré s'est mesuré aux plus grands textes (La Bible, Dante, Rabelais, Perrault, Cervantes, Milton, Shakespeare, Hugo, Balzac, Poe), faisant de lui un véritable passeur de la culture européenne. Il occupe ainsi une place cruciale dans l'imaginaire contemporain, de Van Gogh à Terry Gilliam, sans compter son influence certaine sur la bande-dessinée ; autant d'aspects que cette première rétrospective depuis trente ans souhaite explorer. 

Gustave Doré (1832-1883), Entre Ciel et Terre Belfort, collection Musées de Belfort
© Musée d’Art et d’Histoire, Belfort, France / Giraudon / The Bridgeman Art Library

Gustave Doré (1832-1883), Sœur de la Charité sauvant un enfant Le Havre, Musée d’Art moderne André Malraux
© Musée des beaux-arts André Malraux, Le Havre, France / Giraudon / The Bridgeman Art Library

Gustave Doré (1832-1883), L’Aigle noir de Prusse New York, Dahesh Museum of Art
© Dahesh Museum of Art, New York, USA / The Bridgeman Art Library

Gustave Doré (1832-1883), Pierrot Grimaçant Strasbourg,
Musée d’Art moderne et contemporain 
© Photo musées de Strasbourg

Gustave Doré (1832-1883), L'enfance de Pantagruel Strasbourg, 
Musée d’Art moderne et contemporain © Photo musées de Strasbourg

 L'enfance de gargantua Strasbourg, 
Musée d’Art moderne et contemporain © Photo musées de Strasbourg

Gustave Doré (1832-1883), Pauvresse à Londres Strasbourg, 
Musée d’Art moderne et contemporain© Photo musées de Strasbourg

Gustave Doré (1832-1883), Le château enchanté, Dessin préparatoire pour La Belle au bois dormant
Strasbourg, Musée d’Art moderne et contemporain © Photo musées de Strasbourg

Gustave Doré (1832-1883), Dante et Virgile dans le neuvième cercle de l’Enfer
Bourg-en-Bresse, Musée du monastère royal de Brou © Photo Hugo Maertens, Bruges

Gustave Doré (1832-1883), Les Saltimbanques dit aussi L’Enfant blessé ou La victime

Clermont-Ferrand, Musée d’art Roger-Quillot © Ville de Clermont-Ferrand ̶ Musée d'art Roger-Quilliot

Gustave Doré (1832-1883), L'Enigme 
Paris, musée d'Orsay © Musée d’Orsay. Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt




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vendredi 21 février 2014

Félix Marcilhac Collection Privée, Vente Sotheby's

47- Ossip Zadkine Jeune fille à la colombe, vers 1928
Estimation   150,000 — 200,000 €
Félix Marcilhac Collection Privée
Vente chez Sotheby’s à Paris en
association avec Artcurial
les 11 et 12 mars 2014

 Le parcours de Félix Marcilhac dans l’univers des grands marchands est exceptionnel. Parmi les plus importants antiquaires au monde dans le domaine des Arts Décoratifs du XXe siècle, Félix Marcilhac se distingue par sa formation et son approche d’historien de l’art, ayant consacré une part majeure de son activité à la recherche et à l’écriture. Ses monographies ont contribué à faire redécouvrir un très grand nombre d’artistes. 

Exceptionnel aussi est son approche instinctive des œuvres d’art et la sensibilité artistique qui a présidé à la constitution de sa collection privée. Un ensemble unique façonné pendant plus de quarante ans qui réunit un nombre impressionnant de chefs-d’œuvre des grands créateurs de la période Art Déco, dont la plupart n’a pas été vue depuis des décennies. Félix Marcilhac vivait entouré de tous ses objets devenus son cadre de vie quotidien et familial, ouvert uniquement à ses proches. Les provenances de ces pièces sont souvent extrêmement prestigieuses, au premier rang desquelles les noms de Jacques Doucet, Marie-Laure de Noailles, Elsa Schiaparelli, Jeanne Lanvin, Paul Cocteau, ou d’autres, comme Jacques André, moins connus du grand public mais si importants à leur époque.

Toutes les techniques sont représentées dans cet ensemble qui compte plus de 300 lots: la verrerie, qu’elle soit d’Emile Gallé, Maurice Marinot, François Décrochement ou Henri Navarre, les céramiques de Dalpayrat ou Henri Simmen, la sculpture des artistes venus d’Europe de l’Est, Josef Csaky et Gustav Miklos, ou Ossip Zadkine, l’attrait pour l’Orient de Jacques Majorelle et François-Louis Schmied, le goût pour les nuances chaudes de la laque de Jean Dunand et pour le grain du galuchat soulignant les formes les plus pures de Jean-Michel Frank, le luxe du cristal de roche, le modernisme de la console de Pierre Legrain et des pièces de Pierre Chareau, le cubisme du fauteuil de Marcel Coard et de beaucoup de sculptures, la modernité de Jean Goulden, la fraîcheur de Jean Lambert-Rucki, la figure humaine encore et toujours, autant d’axes juxtaposés qui donnent à la collection le statut d’une œuvre à part entière, construite avec passion et personnalité. 

Le catalogue de cette vente exceptionnelle sera accompagné d’un livre d’art écrit par Jean-Louis Gaillemin (éditions Le Passage) retraçant le parcours et le goût de Félix Marcilhac. Ce livre sera rythmé d’entretiens avec Félix Marcilhac mais aussi avec de grandes personnalités du monde de l’art, de la décoration et de la mode, tous clients et amis de Félix Marcilhac.

1-Travail français Paire de portes, vers 1930
Estimation   20,000 — 25,000 €

4- Pierre-Adrien Dalpayrat & Maison Keller Vase Serpent, 1900
Estimation   30,000 — 40,000 €

5- Elizabeth Eyre de Lanux Console, vers 1930
Estimation   60,000 — 80,000 €

7- François-Louis Schmied Le Vanneur, 1936
Estimation   60,000 — 80,000 €

9- Gustave Miklos Figures et Chien, n. 1, 1921
Estimation   100,000 — 120,000 €

10- Joseph Csaky Tête de Femme, 1924
Estimation   60,000 — 80,000 €

13- Jean Dunand & Jean Goulden Commode à l'anglaise, Pièce unique, 1921
Estimation   300,000 — 400,000 €

14- Maurice Marinot Petit flacon, 1925
Estimation   10,000 — 12,000 €

16- Maurice Marinot Grand vase 'Les trois danseuses', 1922
Estimation   15,000 — 20,000 €

23- Gustave Miklos Profil de Femme, 1922
Estimation   10,000 — 15,000 €

31- François-Louis Schmied Chaouch endormi, 1937
Estimation   50,000 — 60,000 €

38- Pierre Legrain Console, vers 1924
Estimation   100,000 — 120,000 €

53- Jacques Majorelle Les deux amies, 1941
Estimation   250,000 — 300,000 €

57- Marcelle Ackein Joueur de balafon
Estimation   60,000 — 80,000 €

105- Taxile Doat & L'Escalier de Cristal Coloquinte, vers 1890
Estimation   4,000 — 5,000 €

111- Jean-Léon Gérôme La joueuse de cerceau, 1891
Estimation   4,000 — 5,000 €

122- Émile Gallé La passiflore, Vase parlant, 1900
Estimation   60,000 — 80,000 €

127- Alphonse Mucha Esquisse pour L'Épopée Slave, vers 1912
Estimation   15,000 — 20,000 €

193- Raphael Delorme Lumière et ombre, vers 1930
Estimation   15,000 — 20,000 €
Cliquez sur les photos pour les voir dans leur taille originale.

mardi 18 février 2014

Jeux d'enfants, Etienne Dinet

Etienne Dinet (1861-1929), Jeune fille nouant le turban de son amie

Fillettes allant à  la fête

Costume de fête

Jeune coiffeuse

Jeu de la Krouta

Fillettes jouant avec une poupée

Fillette jouant avec son frère

Farandole de jeunes filles

Enfants jouant accroupis, (Les bavards)

Jeux d'enfants

La Dispute

Jeu d'enfants imitant une charge de baudet

Jeu d'enfants dans la palmeraie El Kourkba

Jeux de fillettes, l'Alilou

Fillettes sautant à la corde

La Balançoire

Petites voisines causant sur les terrasses

Adolescentes dans un arbre

Jeunes baigneuses au bord de l'oued

Fillettes jouant
Biographie 
 Alphonse-Etienne Dinet est né en 1861 à Paris dans un milieu bourgeois originaire du Loiret.
Son père était avoué près du Tribunal de la Seine, son grand-père, ingénieur, fils d'un procureur du roi à Fontainebleau. Sa mère, Louise Marie Adèle Boucher était elle-même fille d'avoué.
Son passage à l'Ecole des Beaux-Arts de Paris fut couronné de succès.
Médaille du Salon des Arts plastiques du Palais de l'Industrie (1884) qui lui accorde une bourse pour l'Algérie, pays qu'il avait déjà visité en 1883, il fait alors un grand périple jusqu'à Ouargla et Laghouat.
C'est la découverte décisive et émerveillée du Sud qui va profondément marquer la vie de Dinet. Parmi les œuvres lumineuses rapportées de ce voyage, figure l'admirable vue des«Terrasses de Laghouat» (exposée au Musée National des Beaux-Arts d'Alger). Et où il resta cette fois cinq ans.
A son retour à Paris en 1889, il présente à l'Exposition Universelle une série de toiles réalisées à Bou-Saâda, ce qui lui vaut une médaille d'argent.
Subjugué par la magnificence du Sud algérien, il entreprend, en 1905, un autre voyage, et s'installera à Bou-Saâda, sa seconde patrie, pour vivre définitivement auprès de ses hôtes et de ses frères.
Jusqu'alors, Dinet avait partagé chacun de ses étés entre cette localité, Biskra et Laghouat. Parlant couramment l'arabe, qu'il avait appris à Paris avec son ami l'orientaliste Paul Leroy, Dinet pénétra plus en avant dans la vie locale grâce à Sliman Ben Ibrahim. Les hommes se rencontrèrent en 1889, et une amitié indéfectible naquit entre eux.
Il participa aux Expositions coloniales de 1906 et 1922, et prit une part active aux Salons d'Alger. Il quitta les Artistes Français mais contribua régulièrement aux Salons de la Société de Peintures Orientalistes dont il était un membre important.
Avec l'aide de son ami Sliman, il parcourt le désert et se familiarise avec les tribus nomades et bédouines, découvrant la tradition arabo-berbère. Ce qui le poussera à aimer puis à se convertir à l'Islam en 1913 en devenant Nasr-Ed-Dine Dini et en 1929 après le pèlerinage à la Mecque: Hadj-Nasr-Ed-Dine Dini.
Après le pèlerinage à La Mecque accomplit le 2 avril 1929, il meurt Le 24 décembre de la même année à Paris sans avoir pu rentrer à Alger où il avait une villa depuis 1924. Un service fut célébré à la Mosquée de Paris, avant l'inhumation à Bou-Saâda, dans la kouba funéraire qu'il s'était fait construire.
Durant les années trente, la création d'un musée Dinet à Alger fut envisagée, malgré quelques differends entre Sliman, dont Dinet avait fait son fils adoptif, et Jeanne, sa sœur dévouée mais un peu envahissante.
Un musée serait actuellement à l'étude à Bou-Saâda.
Etienne Dinet figure parmi les Orientalistes les plus recherchés des collectionneurs. Source
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard