La toilette, naissance de l'intime
du 12 février au 5 juillet 2015
C’est la première fois qu’un tel sujet, unique et
incontournable, est présenté sous forme d’exposition. Dans ces œuvres qui
reflètent des pratiques quotidiennes qu’on pourrait croire banales, le public
découvrira des plaisirs et des surprises d’une profondeur peu attendue.
Des musées prestigieux et des collections internationales
se sont associés avec enthousiasme à cette entreprise et ont consenti des prêts
majeurs, parmi lesquels des suites de peintures qui n’avaient jamais été
montrées depuis leur création. Une centaine de tableaux, des sculptures, des
estampes, des photographies et des images animées (« chronophotographies »)
permettent de proposer un parcours d’exception.
L’exposition s’ouvre sur un ensemble exceptionnel de
gravures de Dürer, de Primatice, de peintures de l’Ecole de Fontainebleau,
parmi lesquels un Clouet, l’exceptionnelle Femme à la puce de Georges de La
Tour, un ensemble unique et étonnant de François Boucher, montrant l’invention
de gestes et de lieux spécifiques de toilette dans l’Europe d’Ancien Régime.
Dans la deuxième partie de l’exposition, le visiteur
découvrira qu’avec le XIXe siècle s’affirme un renouvellement en profondeur des
outils et des modes de la propreté. L’apparition du cabinet de toilette, celle
d’un usage plus diversifié et abondant de l’eau inspirent à Manet, à Berthe
Morisot, à Degas, à Toulouse Lautrec et encore à d’autres artistes, et non des
moindres, des scènes inédites de femmes se débarbouillant dans un tub ou une
cuve de fortune. Les gestuelles sont bouleversées, l’espace est définitivement
clos et livré à une totale intimité, une forme d’entretien entre soi et soi se
lit dans ces œuvres, d’où se dégage une profonde impression d’intimité et de
modernité.
La dernière partie de l’exposition livre au visiteur
l’image à la fois familière et déconcertante de salles de bains modernes et «
fonctionnelles » qui sont aussi, avec Pierre Bonnard, des espaces où il est
permis, à l’écart du regard des autres et du bruit de la ville, de s’abandonner
et de rêver.»
François Boucher, L’enfant gâté 1742? Ou années1760? Huile sur toile 52,5x41,5cm
Karlsruhe, Staatliche Kunsthalle Karlsruhe ©
akg-images
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Théophile Alexandre Steinlen, Le bain1902 Pastel 49, 5x64, 6cm Musée cantonal des Beaux-Arts
de Lausanne / J.-C. Ducret Acquisition 1936 © Musée cantonal des Beaux-arts de Lausanne
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Eugène
Lomont – Jeune femme à sa toilette – 1898 – Huile sur toile – 54x65cm Beauvais,
Musée départemental de l’Oise © RMN Grand Palais / Thierry Ollivier |
Edgar Degas, Après le bain 1903 Fusain et rehauts sur
papier 71x71cm Suisse,
Collection Nahmad © Suisse, Collection Nahmad /
Raphaël BARITHEL
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Pierre Bonnard, Nu au tub1903 Huile sur toile –
44x50cm Toulouse,
Fondation Bemberg © RMN-Grand Palais / Mathieu Rabeau ADAGP, Paris 2015
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Henri de Toulouse Lautrec, La toilette : Madame Favre
(femme se faisant les mains)1891 Peinture à l’essence sur carton 72x76cm Suisse, Collection Nahmad © Suisse, Collection Nahmad / Raphaël BARITHEL |
Pablo
Picasso, Femme à la montre 30 avril 1936 Huile sur toile 65x54,2cm Paris,
musée Picasso Dation Pablo Picasso, 1979 © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda © Administration Picasso 2015 |
C'est sûr celle là ,j e ne vais pas la rater lors de mon prochain séjour à Paris
RépondreSupprimerMerci pour tes billets qui sont toujours passionnants.
Bonne soirée
DD
Un thème qui est très inspirateur en effet et... sans effet !
RépondreSupprimerBises
Bonne nuit
Mitch'
ahhh la belle idée de visite ! Merci
RépondreSupprimerMerci infiniment, grâce à vous mon ami et moi y sommes allés et comme en témoigne votre article c' est un enchantement, je n' ai jamais vus de commentaires aussi éclairants sur les toiles, et j' ai redécouvert les collections permanentes dont le fameux "Impression , soleil levant", décidément votre Thé au jasmin est un délice!
RépondreSupprimerIl faut vraiment que j'arrive à faire un saut à Paris en mars, bon dimanche chère Kenza
RépondreSupprimerQuel bonheur, je serai à Paris ce samedi, merci :)
RépondreSupprimerBonsoir Kenza,
RépondreSupprimerune exposition qui doit être belle mais je ne retourne pas de suite à Paris ...
Bisous en espérant que tu ailles bien.
Un petit coucou du sud, tes posts sont toujours aussi exceptionnels, un appel à voir, admirer et réfléchir...Je t'embrasse
RépondreSupprimerKarine
Très belle expo, mais je vais y retourner, lors de ma visite il y avait trop de monde. Les tableaux de Berthe Morisot et Monet : un régal :) Merci Kenza !
RépondreSupprimerMErci de ce résumé...
RépondreSupprimerJ'ai eu la chance de découvrir le Bonnard au parisien Palais de Tokyo...avant la Fondation Bemberg, puisque j'habite Toulouse !
Nous avions eu une expo sur L'intime au Musée des Jacobins il y a peu d'années, mais c'était nettement plus habillé...
Malgré deux très grands tableaux de femmes au bain oriental ou hammam