Ciro Ferri, La Chasteté de Joseph
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Il est rare qu’un musée évoque les vols dont il a été victime. Il s’agit là de montrer que, si les négligences, les actes de malveillance ont été par le passé préjudiciables aux collections des musées d’Angers, le travail de récolement des collections et de recherche des œuvres disparues a porté ses fruits, et peut-être aussi la chance.
Philippe Auguste Hennequin, Tête de jeune homme |
Il est rare qu’un musée évoque les vols dont il a été victime. Il s’agit là de montrer que, si les négligences, les actes de malveillance ont été par le passé préjudiciables aux collections des musées d’Angers, le travail de récolement des collections et de recherche des œuvres disparues a porté ses fruits, et peut-être aussi la chance.
En 1999, un tableau de la collection Livois, La Chasteté de Joseph de Ciro Ferri, a été retrouvé alors qu’il était proposé aux enchères à Evreux. Une personne ayant travaillé au musée dans les années 1960-1970 aurait commis des vols importants dans les collections des musées d’Angers, vendant le fruit de ses méfaits à des marchands.
De cette provenance, deux dessins de Lancelot-Théodore Turpin de Crissé ont pu être récupérés, l’un au musée Dobrée à Nantes, l’autre à la National Gallery de Washington. D’autres sont encore recelés par d’importantes institutions françaises ou anglaises.
De cette même provenance, le musée du Louvre a restitué au musée un tableau de A. Fr. Caminade, Portrait de la duchesse d’Angoulême, et un dessin du maître du retable de Landauer, Le Christ entre deux larrons.
Autre cas de vol, un tableau de Philippe Auguste Hennequin, Tête de jeune homme, fragment d’un tableau emblématique des années révolutionnaires, Le triomphe du peuple français au 10 août (1799). L’œuvre, mise en dépôt au palais de Justice d’Angers en 1951, est déclarée disparue à la suite d’un incendie en 1979. Mais en 2006, elle est retrouvée par un conservateur du musée de Versailles chez un expert parisien. Ainsi ce fragment disparu, prétendument brûlé, avait en fait été emporté par un fonctionnaire travaillant dans cette administration à l’époque. Ce sont ses héritiers qui, ignorant le vol, ont souhaité le faire estimer et ce faisant ont ainsi permis au musée des Beaux-arts de retrouver cette œuvre, après des démarches auprès de l’Office central de lutte contre le trafic de biens culturels.
Enfin, un tableau de Francken II, L’Automne, a été dérobé en 1997 par le tristement célèbre voleur de tableaux, Stéphane Breitwieser qui a sévi dans de nombreux musées français et étrangers. Son amour immodéré pour l’art, notamment les peintres flamands, l’a en effet poussé durant 7 années à voler plus de 230 œuvres d’art à travers toute l’Europe, dérobant les trésors des musées, châteaux, salles de vente et même des églises.
Au moment de son arrestation en 2001, sa mère a jeté les tableaux dans un canal, dont L’Automne, qui a été repêché avant d’être restitué au musée. Restauré depuis, il est à nouveau exposé au musée des Beaux-Arts depuis quelques semaines. Musée d'Angers
Frans Francken II 1578-1628 et Abraham Govaerts 1669-1720, L’Automne
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Et comme récompense ,le tel Stéphane Breitwieser amantu finira comme un héros , publiant ses mémoires !
RépondreSupprimerBisous de Málaga.