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samedi 17 mai 2014

Il était une fois l'Orient Express

Le savoir-faire gastronomique des grands chefs s’invite à bord de l’Orient-Express. Crédits : Jérôme Galland | SNCF
Il était une fois l'Orient Express
du 4 avril au 31 août

 Plus qu’une exposition, un événement ! Dans toute sa splendeur d’autrefois l’Orient Express vient faire halte sur le parvis de l’Institut du monde arabe à l’occasion d’une grande exposition consacrée au plus mythique des trains, à cette icône de l’Art-Déco qui a fait le ravissement de générations de voyageurs, ouvrant grand à ceux-ci les portes de l’Orient.

 Rendue possible grâce au concours de SNCF, cette manifestation de grande envergure est conçue en deux parties :

  C’est tout un train d’abord – locomotive en tête, suivie de trois voitures exceptionnelles et d’un wagon-restaurant – qui prend place sur le parvis de l’Institut. Le visiteur entreprend son parcours sur un quai de gare reconstitué le long du train, avant de monter dans celui-ci et de le parcourir, voiture après voiture, y découvrant l’atmosphère luxueuse et feutrée qui accompagnait le voyageur tout au long d’un périple dont l’aboutissement était la découverte de l’Orient. La dimension cinématographique est omniprésente au fil d’une déambulation où les silhouettes des voyageurs prestigieux d’autrefois paraissent avoir quitté leur compartiment à l’instant… Leur existence à bord du train se donne à voir à travers le confort étrange, un peu irréel, des cabines parées de fines marqueteries et de laitons étincelants.

  La visite se poursuit à l’intérieur de l’Institut du monde arabe où le public se voit présenter, sur deux niveaux, un véritable « musée » de l’Orient Express : objets et documents d’archives, affiches, films et photographies, dont certains sont montrés dans d’immenses malles-vitrines qui sont autant d’allégories du voyage… Cette vaste exposition permet de comprendre les origines de l’Orient Express, à travers la personnalité de son « inventeur », Georges Nagelmackers, mais aussi dans ses aspects techniques, sociaux et culturels. Les questions liées à la dimension géopolitique de l'Orient Express y sont également développées, à travers les différents itinéraires du train et les correspondances permettant, à partir d’Istanbul, de rallier Alep, Damas, Beyrouth, Bagdad, Le Caire, Louxor, Assouan…

La voiture bar-restaurant « Train bleu », décorée par René Lalique, où se croisent hommes politiques, 
écrivains, vedettes du cinéma et de la musique, agents secrets… Crédits : Jérôme Galland | SNCF

La voiture-restaurant « Riviera » affiche un design emprunté 
aux restaurants les plus chics. Crédits : Jérôme Galland | SNCF

La voiture-bar « Côte d’Azur » accueille les passagers entre ses murs, 
décorés par René Prou, un des maîtres de l’Art Déco. Crédits : Jérôme Galland | SNCF

mardi 29 avril 2014

Cannabis et littérature, Collectif

Fernand Cormon (1845-1924), In Erwartung

Quatrième de couverture
  Psychotrope venu d’Orient, «découvert» par  Marco  Polo qui  le premier   fit  mention de la «secte des hachichins», le cannabis fut tenu pour suspect, voire dangereux dès l’abord, et interdit par décret sur injonction de Napoléon Bonaparte lors de la campagne d’Egypte.
Mais au XIXe siècle, la volonté de voyage et d’expérimentation prit de notables proportions. Sous l’impulsion du docteur Moreau de Tours, se met en place l’éphémère mais prestigieux Club des Hachichins qui réunit la fine fleur des arts et de la littérature vers 1840 : Gautier, Dumas, Nerval, Baudelaire, Delacroix, et passage éclair de Balzac, excusez du peu.
Finalement, après avoir goûté la peu recommandable matière, et avoir relaté les étapes de ce qu’ils nomment alors leur «fantasia», les écrivains se disperseront et le club disparaîtra.
C’est que, comme l’explique Gautier, «le vrai littérateur n’a besoin que de ses rêves naturels, et il n’aime pas que sa pensée subisse l’influence d’un agent quelconque.»
Puisqu’on vous le dit…

Extrait
GERARD DE NERVAL

VOYAGE EN ORIENT 
III. Histoire du Calife Hakem
 I. Le Hachische
  Sur la rive droite du Nil, à quelque distance du port de Fostat, où se trouvent les ruines du vieux Caire, non loin de la montagne du Mokatam, qui domine la ville nouvelle, il y avait quelques temps après  l’an 1000 des chrétiens, qui se rapporte au quatrième siècle de l’hégire musulmane, un petit village habité en grande partie par des gens de la secte des sabéens.
  Des dernières maisons qui bordent le fleuve, on jouit d’une vue charmante, le Nil enveloppe de ses flots caressants l’île de Rodda, qu’il a l’air de soutenir comme une corbeille de fleurs qu’un esclave porterait dans ses bras. Sur l’autre rive, on aperçoit Gizeh, et le soir, lorsque le soleil vient de disparaître, les pyramides déchirent de leurs triangles gigantesques la bande de brume violette du couchant. Les têtes des palmiers-doums, des sycomores et des figuiers de Pharaon se détachent en noir sur ce fond clair. Des troupeaux de buffles que semble garder de loin le sphinx, allongé dans la plaine comme un chien en arrêt, descendent par longues files à l’abreuvoir, et les lumières des pêcheurs piquent d’étoiles d’or l’ombre opaque des berges.
  Au village des sabéens, l’endroit où l’on jouissait le mieux de perspective était un okel aux blanches murailles entouré de caroubiers, dont la terrasse avait le pied dans l’eau, et où toutes les nuits les bateliers qui descendaient ou remontaient le Nil pouvaient voir trembloter les veilleuses nageant dans des flaques d’huiles.
  A travers les baies des arcades, un curieux placé dans une cange au milieu du fleuve aurait aisément discerné dans l’intérieur de l’okel les voyageurs et les habitués assis devant de petites tables sur des cages de bois de palmier ou des divans recouverts de nattes, et se fût assurément étonné de leur aspect étrange. Leurs gestes extravagants suivis d’une immobilité stupide, les rires insensés, les cris inarticulés qui échappaient par instants de leur poitrine, lui eussent fait deviner une de ces maisons où, bravant les défenses, les infidèles vont s’enivrer de vin, de bouza (bière) ou de hachiche. Pimientos

samedi 27 octobre 2012

Pierre-Auguste Renoir, Orientales

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Algerian Woman
Algérienne
The Little Algerian girl
Jeune Algérienne
Algerian Woman and Child
Mademoiselle Fleury - Fillette au faucon
Danseuse aux castagnettes
 Madame Clémentine Valensi Stora (L'Algérienne)
Odalisque
Gabrielle Wearing Jewelry
Young Woman Seated in an Oriental Costume
Andree in Yellow Turban
Le concert
The Harem
Odalisque

lundi 13 décembre 2010

L'Orient des femmes vu par Christian Lacroix

L’Orient des Femmes vu par Christian Lacroix
du 08 février 2011 au 15 mai 2011
Véritable hymne aux femmes orientales, l’exposition dévoile un autre visage des femmes, du nord de la Syrie à la péninsule du Sinaï, en présentant un ensemble exceptionnel de 150 costumes et parures traditionnels du Proche-Orient, sélectionnés par le couturier Christian Lacroix, avec le concours de Hana Chidiac, responsable des collections Afrique du Nord et Proche-Orient du musée du quai Branly.

De ce travail en commun est né un parcours poétique ponctué de pièces somptueuses qui, pour la plupart, sont exposées pour la première fois en France : robes de fête, manteaux, voiles et coiffes qui composaient le trousseau de la mariée témoignent à leur manière de la continuité des traditions et des savoir-faire développés et transmis de mères en filles.

Hommage à l’art millénaire de la broderie, l’exposition dévoile le travail de ces femmes qui, pendant des siècles, ont cherché à créer des modes pour s’embellir et exister au sein de sociétés qui les ont longtemps marginalisées, livrant ainsi leur personnalité, leur sens esthétique et leurs émotions.

Chacune des créations présentées dévoile aux yeux des visiteurs un pan de l’histoire de ces femmes dont les mains, les gestes, les goûts et le talent, ont donné aux étoffes, aux fils de soie ou de coton, une part d’elles-mêmes, composant chaque pièce comme une oeuvre d’art.

Au-delà de sa portée historique et ethnologique, L’ORIENT DES FEMMES se veut une invitation à la découverte esthétique de l’art vestimentaire féminin.

Guidé par la couleur des fils sur le coton noir, l’argent lamé ou la soie rayée des doublures, la coupe des robes ailées et la teinture des étoffes nouées, Christian Lacroix a su déceler les pièces les plus remarquables.
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Dessins préparatoires réalisés par Christian Lacroix
(c) Christian Lacroix
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Dessins préparatoires réalisés par Christian Lacroix
(c) Christian Lacroix
Veste de femme palestinienne, taqsiré
(c) musée du quai Branly, photo Patrick Gries, Valérie Torre
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Manteau de fête de femme syrienne, dara'a
(c) musée du quai Branly, photo Thierry Ollivier, Miche
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Manteau de fête de femme syrienne, dara'a
(c) musée du quai Branly, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado
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Voile de visage de Bédouine, burqa'
(c) musée du quai Branly, photo Thierry Ollivier, Michel Urtado
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard