vendredi 29 août 2014

Bonne rentrée...

Demetrio Cosola (1851-1895), Il dettato
A tous ceux qui reprennent le chemin de l'école lundi,
je souhaite une joyeuse et agréable rentrée,
ainsi qu'une très bonne année scolaire 2014-2015... 
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Bédouins, John Singer Sargent

John Singer Sargent (1856-1925), Egyptian Woman (also known as Coin Necklace)

Arab bedouin

 Arab Woman

A Bedouin Girl

 Bedouin Mother

Moroccan Fortress, with Three Women in the Foreground (Bedouin Women)

Bedouin Women

Two Arab Women

Sunset at Cairo

 Door of a Mosque

Doum Doum Doum, Awa Ly


Doum Doum Doum 

Émile Bernard (1868-1941), La peinture en colère

Emile Bernard, Après-midi à Saint-Briac, 1887 Huile sur toile, 46 x 55 cm Aarau, Aargauer Kunsthaus. © Jörg Müller, Aarau
Émile Bernard (1868-1941), La peinture en colère
Du 17 septembre 2014 au 5 janvier 2015

Peintre, graveur, mais aussi critique d'art, écrivain et poète, Emile Bernard est une personnalité majeure dans l'élaboration de l'art moderne. A la fin des années 1880, il inaugure le style cloisonniste, dont on sait l'importance qu'il revêtira chez Gauguin et Van Gogh, dont Bernard fut proche, mais aussi chez les Nabis.
Après la controverse sur l'invention du symbolisme en peinture, qui l'oppose violemment à Gauguin, Bernard s'installe au Caire où il reconsidère la stylisation schématique et la recherche de primitivisme symboliste. La découverte des maîtres anciens l'incitera cependant à renouer avec la tradition.

De retour en France, il publie des témoignages fondamentaux sur Cézanne et des écrits esthétiques remettant en cause les avant-gardes au nom de la tradition picturale. Mais, loin de se définir par un traditionalisme suranné, son art porte toujours la marque d'une personnalité curieuse et tourmentée, à la recherche de l'absolu artistique.

Cette exposition sera la première à présenter la longue carrière de cet artiste protéiforme, dont les mutations successives participent à chaque fois d'une redéfinition de la personnalité et remettent en cause la notion même de style.

Emile Bernard, Autoportrait, 1890 Huile sur toile, 55,5 x 46 cm Brest, Musée des beaux-arts.
© Collection : Musée des beaux-arts de Brest Métropole Océane

Emile Bernard, La Moisson d’un champ de blé́, 1888 Huile sur toile, 56,4 × 45,1 cm Paris, Musée d’Orsay. 
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Jean-Gilles Berizzi

Emile Bernard, Bretonnes aux ombrelles, 1892 Huile sur toile, 81,3 × 100,3 cm Paris, Musée d’Orsay.
© RMN-Grand Palais (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski

Emile Bernard, Le repos du berger, Huile sur toile, 120 x 150 cm Paris, Musée d’Orsay.
© Musée d'Orsay, Dist. RMN-Grand Palais / Patrice Schmidt

Emile Bernard, Chiffonnières – Clichy, 1887 Huile sur toile, 38 × 46 cm Brest, Musée des beaux-arts. 
© Collection : Musée des beaux-arts de Brest Métropole Océane

jeudi 21 août 2014

Charlotte, David Foenkinos

Charlotte Salomon (1917–1943), Auto Portrait . Collection JHM © The Charlotte Salomon Foundation
Sélection pour le prix Goncourt 2014
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Quatrième de couverture
Ce roman retrace la vie de Charlotte Salomon, artiste peintre morte à vingt-six ans alors qu'elle était enceinte. Après une enfance à Berlin marquée par une tragédie familiale, Charlotte est exclue progressivement par les nazis de toutes les sphères de la société allemande. Elle vit une passion amoureuse fondatrice, avant de devoir tout quitter pour se réfugier en France. Exilée, elle entreprend la composition d'une œuvre picturale autobiographique d'une modernité fascinante. Se sachant en danger, elle confie ses dessins à son médecin en lui disant : «C'est toute ma vie.» Portrait saisissant d'une femme exceptionnelle, évocation d'un destin tragique, Charlotte est aussi le récit d'une quête. Celle d'un écrivain hanté par une artiste, et qui part à sa recherche.
Charlotte est le treizième roman de David Foenkinos. Il a publié entre autres Les souvenirs et Je vais mieux. Ses livres sont traduits en quarante langues. En 2011, son frère et lui ont adapté au cinéma La délicatesse, avec Audrey Tautou et François Damiens.

Charlotte Salomon (1917–1943), Vie ? ou Théâtre ?  Collection JHM © The Charlotte Salomon Foundation
Extrait
Sur le chemin du retour, elle respire profondément.
Ce jour-là, c’est la naissance de  son œuvre Vie ? ou Théâtre ?
En marchant, elle pense aux images de son passé.
Pour survivre, elle doit peindre son histoire.
C’est la seule issue.
Elle le répète encore et encore.
Elle doit vivre les mots.
Je dois aller encore plus profondément dans la solitude.

Fallait-il aller au bout du supportable ?
Pour enfin considérer l’art comme seule possibilité de vie.
Ce que Moridis a dit, elle le ressentait.
Dans sa chair, mais sans en avoir la conscience.
Comme si le corps était toujours en avance sur l’esprit.
Une révélation est la compréhension de ce que l’on sait déjà.
C’est le chemin qu’emprunte chaque artiste.
Ce tunnel imprécis d’heures ou d’années.
Qui mène au moment où l’on peut enfin dire : c’est maintenant.

Elle voulait mourir, elle se met à sourire.
Plus rien ne va compter.
Plus rien.
Rares sont les œuvres ainsi crées.
Dans un tel degré d’arrachement au monde.
Tout est limpide.
Elle sait exactement ce qu’elle doit faire.
Il n’y a pas d’hésitation dans ses mains.
Elle va peindre ses souvenirs de manière romanesque.
Les dessins seront accompagnés de longs textes.
C’est une histoire qui se lit autant qu’elle se regarde.
Peindre et écrire.
Cette rencontre est une façon de s’exprimer entièrement.
Ou disons totalement.
C’est un monde.

Cela rejoint la définition de Kandinsky.
Créer une œuvre, c’est créer un monde.
Lui-même étant soumis à la synesthésie.
Cette union intuitive des sens.
La musique guidait ses choix de couleurs.
Vie ? ou Théâtre ? est une conversation entre les sensations.
 La peinture, les mots et la musique aussi.
Une union des arts nécessaire à la cicatrisation d’une vie abîmée.
C’est le choix qui s’impose pour la recomposition de passé.
Gallimard

Charlotte et son père Albert Salomon. JHM © The Charlotte Salomon Foundation
Charlotte Salomon

mercredi 20 août 2014

Spasibo, Davide Monteleone

Rada, 14 ans, essaie une robe de mariage dessinée par sa sœur… Photo © Davide Monteleone

Une jeune fille priant dans l’unique madrasa de filles officielle de Tchétchénie et de Russie… Photo © Davide Monteleone

Un groupe d’hommes quittant la mosquée Akhmad Kadyrov… Photo © Davide Monteleone

L’exposition  Spasibo  de Davide  Monteleone, 4ème lauréat du Prix Carmignac Gestion du photojournalisme, présentée, en partenariat avec le Festival Voies Off, du 7 juillet au 16 août 2014 à l’Hôtel de Luppé à Arles.
  
Davide Monteleone (né en 1974) a commencé sa carrière de photographe en 2000 alors qu’il devient photojournaliste pour l’agence Contrasto. L’année suivante il déménage à Moscou où il y travaille en tant que correspondant. Cette décision jouera un rôle déterminant pour la suite de sa carrière.

Depuis 2003, Davide Monteleone vit entre l’Italie et la Russie, menant à bien ses projets personnels. Il publia son premier livre Dusha, Russian Soul en 2007 suivi de La Linea Inesistente en 2009 et de Red Thistle en 2012.

Il a reçu de nombreux prix pour ses travaux, dont plusieurs World Press Photo Prize et plusieurs bourses telles que la bourse « Aftermath » ou l’European Publisher Award. Ces dernières années, il réalise des travaux pour des journaux internationaux de renom, des fondations ou des institutions culturelles ; il expose et enseigne. Depuis 2011, Davide Monteleone est membre de l’agence VII Photo.
  
Un moment de grande émotion cet été à Arles!

Lecture...

Federico Faruffini (1831-1869), La Lectora
« Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer.  » 
Pascal Quignard


J’ai beaucoup erré cet été et fais de jolies rencontres ! A découvrir prochainement…
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard