vendredi 30 septembre 2011

La Belle Princesse, Léonard de Vinci

Léonard de Vinci (attribué à), Profil de la Belle Princesse, vers 1496
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En 2007, un dessin aux trois craies sur vélin représentant une jeune femme de profil a été attribué à Léonard de Vinci grâce au travail photographique du laboratoire parisien Lumière Technology piloté par Pascal Cotte et Jean Pénicaut, mais cette attribution déchirait la communauté scientifique.
Une nouvelle pierre vient de s'ajouter à l'édifice avec la découverte de la probable provenance de ce dessin, resserrant encore l'attribution au maître du Sfumato. A l'origine de cette découverte : trois trous minuscules à gauche, dans la bordure, laissant penser qu'il s'agit d'un feuillet de manuscrit.
Sur indication de l'historien de l'art David Wright, les recherches se sont orientées vers les « Sforziades », des codex imprimés sur parchemin et réalisés à la demande des Sforza de Milan pour la noblesse milanaise. L'un des exemplaires conservé à Varsovie présente de parfaites similitudes avec le feuillet : même espacement des trous de reliure et même vélin. Autre élément : cet exemplaire aurait été produit pour le mariage de Bianca, fille illégitime du duc Ludovico Forza. Bianca que l'on soupçonnait déjà d'être le modèle du dessin de Léonard ! Lire la suite: Connaissance des arts.

Théo Van Rysselberghe, Baigneuses

Théo Van Rysselberghe (1862-1926), The Model
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The Scarlet Ribbon
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Seated Nude
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Woman at Her Toilette
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Bather
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La sieste du modèle
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Bathers
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L'heure embrasée
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Hour bath
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Under the Pines
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In the shade of the pines
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Baigneuses au Cap Benat
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Four Bathers
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mercredi 28 septembre 2011

Il est vrai, jeune Iris... Antoine de La Sablière

Charles Allan Winter, My Bohemian Aesthetic
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Il est vrai, jeune Iris, que vous savez aimer,
Et vos regrets en sont d'illustres témoignages ;
D'un exemple si beau l'on se sent animer,
Et mille amants depuis vous offrent leurs hommages.
De vos chagrins, de vos rigueurs,
De vos soupirs, de vos langueurs,
Chacun se fait de nouveaux charmes ;
Puisqu'elle aimait, dit-on, peut-être elle aimera ;
Heureux qui fit couler ses larmes !
Plus heureux qui les essuyera !

Antoine de La Sablière

lundi 26 septembre 2011

Jacques Gruber et l'Art Nouveau, Un parcours décoratif

Jacques Gruber (1870-1936) Vase Tristan et Yseult, 1897
Manufacture de Daum. Nancy, Musée des Beaux-Arts
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Jacques Gruber et l'Art nouveau. Un parcours décoratif 
Musée de l'Ecole de Nancy
Galeries Poirel
du 16 septembre 2011 au 22 janvier 2012

La manifestation consacrée à Jacques Gruber aux Galeries Poirel, rappellera l'étendue et la diversité de son œuvre, depuis les débuts de sa carrière jusqu'à la première guerre mondiale,. Au coeur de cette présentation : la période Art nouveau qui fut marquée par des recherches de formes et de décors inédits puisées dans le vaste répertoire naturaliste.
Les différentes facettes de l'artiste seront évoquées, à commencer par son activité d'artiste-décorateur. Les oeuvres issues de ses collaborations avec les manufactures Daum et, plus tard, avec celle de Rambervillers montrent un artiste aussi à l'aise dans la représentation de la figure humaine que dans celle du monde floral et végétal.
Des meubles isolés ainsi qu'un ensemble reconstitué évoqueront son rôle de créateur de mobilier. L'exposition présentera également des œuvres plus inédites, notamment dans le domaine de la peinture, des arts graphiques et de la reliure.
Mais ce seront ses inépuisables recherches dans le domaine du vitrail qui seront au cœur de la manifestation. Pour cette dernière, le musée de l'Ecole de Nancy a mené une campagne de restauration de plusieurs verrières, pour la plupart inédites et conservées dans ses réserves. Ces vitraux illustrent la prédilection de Gruber pour le répertoire végétal ainsi que la recherche de composition et la maîtrise technique auxquelles il était arrivé, par la superposition de verre et l'utilisation d'une grande variété de verres : à relief, colorés, gravés, iridescents....
Au total, plus de 150 œuvres, exposées aux Galeries Poirel, permettront de retracer les vingt premières années de la carrière de Jacques Gruber et son rôle dans la rénovation des arts décoratifs.
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Jacques Gruber Vase Incantation crépusculaire, 1895. Manufacture Daum
Musées Royaux d’Art et d’Histoire, Bruxelles
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Jacques Gruber, Coffret à souvenirs, vers 1898
Musée de l’Ecole de Nancy
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Jacques Gruber, Vitrail Coloquintes et nymphéas, vers 1906
Musée de l’Ecole de Nancy
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Jacques Gruber, vitrail Luffas et nymphéas, 1906
Nancy, musée de l’École de Nancy
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Jacques Gruber, Vitrail Paysage des Vosges
Musée d’Art et d’Industrie André Diligent de Roubaix
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Jacques Gruber, Vitrail Roses et Mouettes, 1904 Villa Bergeret
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Jacques Gruber, Affiche pour le Bal des étudiants
Musée de l'Ecole de Nancy
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Chanson d'automne, Paul Verlaine

Margaret Tarrant (1888-1959), Autumn Sprite
~~~
Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon coeur
D'une langueur
Monotone.

Tout suffocant
Et blême, quand
Sonne l'heure,
Je me souviens
Des jours anciens
Et je pleure

Et je m'en vais
Au vent mauvais
Qui m'emporte
Deçà, delà,
Pareil à la
Feuille morte.

Paul Verlaine

samedi 24 septembre 2011

Klimt 2012, A kiss changes the world

Gustav Klimt (1862–1918). Judith I 1901

« Si quelqu’un veut savoir quelque chose sur moi (…), qu’il se penche de près sur mes tableaux. » Gustav Klimt
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L’année 2012 marque le 150e anniversaire de la naissance de Gustav Klimt, l’un des plus grands noms de la peinture autrichienne et le chef de file de la Sécession de Vienne. Le monde de l’art lui rendra hommage à travers une série d’expositions de haut vol.

Le Belvedere détient la plus grande collection de toiles de Gustav Klimt au monde.
Cofondateur de la Sécession et organisateur des expositions artistiques de 1908 et 1909, Klimt a joué un rôle déterminant dans la percée de l’Avant-garde internationale à Vienne. Le Belvédère présente son évolution depuis ses premières confrontations avec l’Impressionnisme, puis l’art de la Sécession (Le Baiser, 1908) jusqu’à son œuvre tardive qui a diffusé les influences des Nabis et de la jeune génération d’artistes autrichiens tels que Egon Schiele.

Wasserschlangen I (Freundinnen I)
1904 - 1907
Adam und Eva
1917-1918

Der Hofschauspieler Josef Lewinsky (1835-1907) als Carlos in "Clavigo"1895
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Johanna Staude 1917/18 unvollendet
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Die Braut 1918 unvollendet
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Der Kuss 1907/08
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Fritza Riedler (1860-1927), geb. Friederike Langer 1906
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Sonja Knips (1873-1959), geb. Sophie Amalia Maria Freifrau Potier des Echelles 1898
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Allee im Park vor Schloß Kammer um 1912
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Bauerngarten mit Sonnenblumen um 1906
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Beethovenfries "Die Sehnsucht nach dem Glück" nach Richard Wagners Interpretation der IX.
Sinfonie von Ludwig van Beethoven (Detail). 1901-1902
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jeudi 22 septembre 2011

Orgueil et désir, Myriam Thibault

Après son recueil de nouvelles Paris, je t'aime publié en septembre 2010,
Myriam Thibault signe son premier roman Orgueil et désir sorti le 21 septembre 2011.

Un jeune chroniqueur télé, qui porte avec arrogance un regard ironique sur la vie parisienne, a un coup de foudre pour une femme croisée dans la rue. Il la suit jusqu’à ce qu’elle le remarque. Après quoi, il la fuit. Attirée à son tour par lui, c’est elle qui décide de le suivre. La rencontre se concrétise alors mais aucun ne fait un pas décisif vers l’autre, car chacun préfère rester sur son quant-à-soi.
Avec une acuité particulière, Myriam Thibault décrit l’incapacité, si commune aujourd’hui, à exprimer ses sentiments, l’orgueil étant plus fort que le désir. Léo Scheer

vendredi 16 septembre 2011

Gazel au fond de la nuit, Louis Argon


Paul François Quinsac (1858-1932), Le Jeune Oriental

Je suis rentré dans la maison comme un voleur
Déjà tu partageais le lourd repos des fleurs    au fond de la nuit

J’ai retiré mes vêtements tombés à terre
J’ai dit pour un moment à mon coeur de se taire    au fond de la nuit

Je ne me voyais plus j’avais perdu mon âge
Nu dans ce monde noir sans regard sans image    au fond de la nuit

Dépouillé de moi-même allégé de mes jours
N’ayant plus souvenir que de toi mon amour    au fond de la nuit

Mon secret frémissant qu’aveuglément je touche
Mémoire de mes mains mémoire de ma bouche    au fond de la nuit

Long parfum retrouvé de cette vie ensemble
Et comme aux premiers temps qu’à respirer je tremble    au fond de la nuit

Te voilà ma jacinthe entre mes bras captive
Qui bouge doucement dans le lit quand j’arrive    au fond de la nuit

Comme si tu faisais dans ton rêve ma place
Dans ce paysage où Dieu sait ce qui se passe    au fond de la nuit

Ou c’est par passe-droit qu’à tes côtés je veille
Et j’ai peur de tomber de toi dans le sommeil    au fond de la nuit

Comme la preuve d’être embrumant le miroir
Si fragile bonheur qu’à peine on peut y croire    au fond de la nuit

J’ai peur de ton silence et pourtant tu respires
Contre moi je te tiens imaginaire empire    au fond de la nuit

Je suis auprès de toi le guetteur qui se trouble
A chaque pas qu’il fait de l’écho qui le double    au fond de la nuit

Je suis auprès de toi le guetteur sur les murs
Qui souffre d’une feuille et se meurt d’un murmure    au fond de la nuit

Je vis pour cette plainte à l’heure ou tu reposes
Je vis pour cette crainte en moi de toute chose    au fond de la nuit

Commentaire de Zaïd: Comme je faisais remarquer à mon Maître que son gazel* se dérobait à la tradition persane qui veut au dernier vers qu'apparaisse le nom du poète, en termes par quoi celui-ci se vante, il me répondit que Djâmî était Persan, mais que Kéïs l'Amirite appartenait à une tribu bédouine, et que c'était l'amour de Kéïs pour Leïlâ qui était son modèle, non point la poésie raffinée de Hérât. Et, pour lui, qu'étant Espagnol il n'avait à se vanter de rien, car dans ce pays sien les fruits sont générosité de la nature et non point de la ruse des hommes. Puis, subitement, il improvisa:

Va dire ô mon gazel à ceux du jour futur
Qu’ici le nom d’Elsa seul est ma signature    au fond de la nuit

Louis Argon, Le Fou d'Elsa

*Définition: Gazel

jeudi 15 septembre 2011

La Maison natale de Colette, sauvée de l’oubli...

Jacques Humbert (1842-1934), Portrait de Colette
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  Le ministre de la Culture vient d’annoncer que la maison natale de l’écrivain Colette est désormais « rachetée et sauvée ». Cette demeure était en vente depuis plusieurs années. La Société des amis de Colette, les collectivités et l’Etat sont parvenus à en faire l’acquisition, afin que ce « lieu de mémoire littéraire » puisse être ouvert au public.  
  A Saint Sauveur en Puisaye, dans l’Yonne, la maison d’enfance de la romancière Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) est « sauvée de l’oubli ». C’est ce qu’a déclaré Frédéric Mitterrand, ministre de la Culture et de la Communication, le 13 septembre 2011. Grâce à la mobilisation de la Société des amis de Colette, grâce au soutien des collectivités territoriales et des pouvoirs publics, cette bâtisse a pu être rachetée. Artclair

mercredi 14 septembre 2011

Beauté, morale et volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde, Musée d'Orsay

Dante Gabriel Rossetti, Bocca Baciata, 1859, huile sur panneau,
32 x 27 cm ©Boston, Museum of Fine Arts
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Beauté, morale et volupté dans l'Angleterre d'Oscar Wilde
du 13 septembre 2011 au 15 janvier 2012

Cette exposition explore l'"aesthetic movement" qui, dans l'Angleterre de la seconde moitié du XIXe siècle, se donne pour vocation d'échapper à la laideur et au matérialisme de l'époque, par une nouvelle idéalisation de l'art et de la beauté. Peintres, poètes, décorateurs et créateurs définissent un art libéré des principes d'ordre et de la moralité victorienne, et non dénué de sensualité.

Des années 1860 à la dernière décennie décadente du règne de la reine Victoria, qui s'éteint en 1901, ce courant est étudié à partir des oeuvres emblématiques de Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones et William Morris, James McNeill Whistler, Oscar Wilde et Aubrey Beardsley. Tous sont réunis dans une même quête associant la création artistique à l'art de vivre et qui trouve des terrains d'expression féconds dans les domaines de la photographie, des arts décoratifs, du vêtement et de la littérature.

Exposition également présentée à :
Londres, Victoria & Albert Museum, du 2 avril au 17 juillet 2011: Voir ICI
San Francisco, Fine Arts Museums, du 18 février au 17 juin 2012

mardi 13 septembre 2011

La vieille dame du riad, Fouad Laroui

José Tapiro Baro (1836-1913), Beauté de Tanger 1876. 66 x 47 cm Aquarelle
© Dahesh Museum of Art, New York, USA / The Bridgeman Art Library
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Quatrième de couverture 
Sur un coup de tête, François et Cécile lâchent tout à Paris pour aller s'installer à Marrakech. Quel choc quand ils découvrent, dans une petite pièce au fond du riad qu'ils viennent d'acquérir, une vieille femme qui y semble installée de toute éternité. Ni l'agence immobilière ni les anciens propriétaires ne sont en mesure de leur expliquer ce qu'elle fait là. La femme est très vieille, paisible, parlant quelques mots d'un dialecte que personne ne comprend et ne paraît absolument pas disposée à quitter les lieux. Cette présence dérangeante plonge le jeune couple dans le plus profond des embarras. Pétris de valeurs humanistes, ils ne savent comment gérer cette situation. Pas question de jeter à la rue une personne aussi fragile. Aucune institution n'est prête à l'accueillir. Impossible de retrouver sa famille. Comment aménager cette cohabitation ? La faire travailler contre le gîte et le couvert ?... mais pour faire quoi ?... La considérer comme une amie de la famille ? Mais ils n'ont absolument rien en commun. Lui trouver une chambre en ville ? Impossible de la faire partir manu militari. Accomplir un acte charitable et l'accueillir comme une SDF ? Se soumettre et accepter cette étrange situation ? Mais cette présence, aussi discrète soit-elle, reste une intrusion insupportable et un viol de l'intimité de ce couple plein de bonnes intentions.
Avec cette fable drôle et touchante, Fouad Laroui s'interroge de façon faussement naïve sur les différences culturelles et leur difficile cohabitation.
Professeur de littérature à l'université d'Amsterdam, romancier, poète, journaliste et critique littéraire, Fouad Laroui a publié, entre autres, aux Éditions Julliard : Les Dents du topographe, De quel amour blessé, Méfiez-vous des parachutistes, Tu n'as rien compris à Hassan II, Le Jour ou Malika ne s'est pas mariée (sélectionné pour le Goncourt de la nouvelle 2010), Une année chez les Français (sur la liste du prix Goncourt 2010) et, chez Robert Laffont, De l'islamisme, une réfutation personnelle du totalitarisme religieux. Editions Julliard

Alexandre Auguste Hirsch
(1833-1912), Marocaine au haïk
Extrait
Un jour, alors qu'il passait devant une petite échoppe, il en vit sortir une jeune fille enveloppée dans un haïk. Quelque chose en lui remua. Il entra dans la boutique et lia connaissance avec son propriétaire. L'ombre sous le haïk revint. Il s'avéra que c'était la fille du boutiquier, elle était nubile et ne disait mot, les yeux baissés. Fatmi revint plusieurs fois faire quelques emplettes, sans grande nécessité, chez le petit commerçant, qui n'était pas dupe. Les deux hommes prenaient le temps de parler du temps, des affaires de ce monde et de l'au-delà. Ils furent d'accord sur ce que le hadj ne pouvait décemment mener la vie d'un homme sans feu ni lieu. Il épousa donc la fille du petit commerçant - on se contenta de lire la fatiha, la première sourate du Coran, et tout fut dit. Il s'installa avec elle dans une petite maison.
Au bout de quelques mois, ayant dilapidé une bonne partie de son capital, le hadj s'aperçut que son aventure ne menait à rien. Agadir n'était pas l'endroit idéal pour installer un comptoir - bien que son nom signifiât quelque chose comme "entrepôt à grain" dans le dialecte local. Déçu par son entreprise, ayant décidé de rentrer définitivement à Marrakech, Fatmi se trouva confronté à un dilemme. Il pouvait, bien sûr, revenir avec sa jeune épouse berbère trottinant derrière lui. Après tout, comme les hommes d'ici le répètent souvent: "La chari'a nous en permet quatre!" Mais il ne voulait pas encourir les foudres de Lalla Ghita, qui était fille de grande famille et qu'il aimait beaucoup. Elle avait fermé les yeux sur ce mariage lointain, dont elle avait entendu la rumeur, mais il n'était pas question d'introduire une rivale sous son toit.
Que faire?
Il pouvait chasser la jeune femme, qui ne lui avait pas donné d'enfant, et s'en aller. Mais Fatmi, qui avait bon coeur, répugnait à une mesure si radicale. Il alla donc voir son beau-père, et lui offrit une certaine somme d'argent s'il consentait à reprendre sa fille sous son toit. Tout serait fait selon les règles. Le petit commerçant savait bien, lui aussi, que le hadj Fatmi pouvait d'un seul mot répudier sa femme et prendre le large. Il comprit sans peine que son gendre lui faisait une proposition qu'il n'avait pas les moyens de refuser et que, d'une certaine façon, il était l'obligé de cet homme qui semblait solliciter une faveur. Ravalant sa fierté naturelle de Soussi, il leva les yeux au ciel et soupira:
- Ma cha' Allah!

samedi 10 septembre 2011

George Spencer Watson, Portraits

George Spencer Watson (1869-1934), Portrait of Miss Beaton

Portrait of Betty McCann

 Portrait of Hilda Spencer Watson

The saddlers daughter

Mary

Mary Spencer Watson

 Portrait of Hilda Spencer Watson

A Lady in Black

Portrait of Monica Boyd

Nude

Marishka

The Fountain

 Hilda and Maggie

A picnic at Portofino
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard