jeudi 14 juillet 2011

On ne peut me connaître, Paul Eluard

Berthe Morisot (1841-1895), Young Woman
***
On ne peut me connaître
Mieux que tu me connais

Tes yeux dans lesquels nous dormons
Tous les deux
Ont fait à mes lumières d'homme
Un sort meilleur qu'aux nuits du monde

Tes yeux dans lesquels je voyage
Ont donné aux gestes des routes
Un sens détaché de la terre

Dans tes yeux ceux qui nous révèlent
Notre solitude infinie
Ne sont plus ce qu' ils croyaient être

On ne peut te connaître
Mieux que je te connais.

Paul Eluard, Les yeux fertiles 1936

5 commentaires:

  1. Un très beau poème et un très beau visage de jeune femme. Félicitations pour ton retour !

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  2. Je trouve ce visage très beau , ces couleurs exquises ; et pour ce qui est du poème , sous le charme !
    Belle belle journée

    EB

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  3. Admirable ! Merci Kenza !
    Bon 14 juillet !
    A bientôt

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  4. un beau portrait, un beau texte, comme toujours avec toi, une sensible harmonie.Je comprends que tu as été souffrante, j'ai été distraite par mes propres problèmes et donc j'ai manqué d'amicale attention. J'espère que tout va bien à présent.
    Danielle

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  5. C'est beau, c'est doux... Merci ma belle. (mille bises pour cette fin de semaine...)

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard