Gustave Moreau (1826-1898), Les Chimères
***
Pour Gustave Moreau
Abîmes rayonnants dans un visage d'homme,
Des lointaines Memphis aux Babels qu'on renomme,
Droite, appuie au Zénith ses quatre pieds en feux.
Son poitrail qui se cabre et ses jarrets nerveux
Emportent par le gouffre, où l'air siffle et s'enflamme,
Lascif et douloureux, un souple corps de femme
Nue et flottant dans l'ombre entre ses lourds cheveux.
Les crins d'or de la bête et la toison d'aurore
De la femme en extase, embrasant l'air sonore,
Font une aube de gloire au fond du ciel obscur.
Le vertige les tord et, dardant sa prunelle,
Les bras autour du cou du monstre aux yeux d'azur,
S'enfonce dans la nuit la Rêveuse éternelle.
Jean Lorrain
J'aime les deux! Moment délicieux! Merci!
RépondreSupprimerà frissonner !!!
RépondreSupprimerquel trait! magnifique, baroque !
RépondreSupprimerJignorai tes origines , avec le grand sourire de mon cher chauffeur
RépondreSupprimermerci pour ce texte car je dois reprendre mes écrit de conteuse et je vais traitée de la siréne ce texte va me donner un bon moule à bientôt tes merveilles frankie
Magnifiques le dessin comme le poème... Merci pour ton gentil commentaire ma douce. Oui tout va bien. Mille bises.
RépondreSupprimer