dimanche 13 février 2011

Jean Louis Forain (1852-1931), «La Comédie parisienne» au Petit Palais

Jean Louis Forain (1852-1931) 
«La Comédie parisienne»
 du 10 mars au 5 juin 2011 
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 Jean-Louis Forain (1852-1931) acquiert auprès du public une immense renommée en publiant pendant un demi-siècle des dessins pleins d’ironie qui dénoncent les travers du bourgeois dans des journaux aussi variés que Le Figaro, Le Courrier français, The New York Herald ou Le Rire. Au-delà de la satire, Forain est avant tout un peintre de mœurs qui met en relief les dessous de la société parisienne de La Belle Epoque aux Années Folles. Avec plus de deux cents huiles, aquarelles, pastels, gravures et dessins, le Petit Palais dévoile une aventure artistique des plus fécondes depuis la jeunesse du plus incisif des impressionnistes jusqu’à l’expressionnisme des dernières années. Menant à ses débuts une vie de bohème en compagnie de Rimbaud et de Verlaine, il se lie avec de nombreux écrivains, notamment Huysmans. Il est le plus jeune artiste à assister aux discussions enfiévrées menées par Manet et Degas au Café Guerbois, puis à La Nouvelle- Athènes. Imprégné des théories impressionnistes sur la lumière et la couleur, il privilégie les scènes de la vie quotidienne - spectacles, coulisses, cafés, courses, lieux d’élégance et de plaisirs, soirées mondaines - dans quatre expositions impressionnistes entre 1879 et 1886. Ses dessins sont rassemblés en volumes dont le premier, La Comédie parisienne, est publié en 1892.

Après 1900, en peintre moraliste, il proteste contre les injustices dans de pathétiques scènes de tribunaux où la lumière se répand en souvenir de Rembrandt et de Daumier. Les orages qui bouleversent la troisième République - Panama, la crise anarchique, les Fiches, les Inventaires - l’orientent vers l’actualité politique qu’il commente avec férocité. Il n’évite pas sur certains sujets les pires errements, comme sur celui de l’Affaire Dreyfus.
Pendant la guerre de 14-18, tandis que ses illustrations de presse exaltent le patriotisme de ses contemporains, il s’engage dans la section de camouflage. Enfin, septuagénaire, le peintre ne recule devant aucune audace et retranscrit l’atmosphère endiablée des années vingt avec un pinceau toujours plus rapide et puissant.

Passant par toutes les hardiesses d’un trait puissamment synthétique, son art est admiré de Toulouse-Lautrec aux caricaturistes d’aujourd’hui, tel Plantu qui préface le catalogue de l’exposition. Cette rétrospective sera ensuite présentée à l’été 2011 aux Etats-Unis, au musée de Memphis :The Dixon Gallery & Gardens.
Illustrations:
n° 1- J-L Forain/ Jeanne Forain au chapeau noir. © collection particulière
n° 2- J.L Forain, Jeune femme coiffée d'un chapeau. Paris © Les Arts Décoratifs, Paris / Jean Tholance


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J-L Forain, Couple en conversation ou Le souper.
Paris © Les Arts Décoratifs, Paris / Jean Tholance
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J-L Forain, Scène de prétoire. © collection particulière
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J-L Forain , Dans les coulisses. © Petit Palais / Roger-Viollet
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J.L Forain , Evening At The Opera, The Dixon Gallery and Gardens, Memphis TN
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J.L Forain , Le Buffet. © collection particulière
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4 commentaires:

  1. Merci de nous faire découvrir ce dessinateur.
    Bon dimanche

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  2. Beau travail où l'on reconnaît les influences évidentes de Lautrec, Manet, et Daumier. Peut-être de manière trop évidente. Grand artiste néanmoins.

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  3. Toutes ces toiles témoignent de l'ambiance d'une époque ! Merci Kenza d'en avoir mis plusieurs, ainsi on est plongé dans un autre siècle !

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  4. Voilà une fois de plus une exposition que j'aurais aimé voir de près!

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard