vendredi 4 février 2011

Les Romanov, Tsars et collectionneurs. Pinacothèque de Paris

Giulio Pietro di Simone Bugiardini, «Madone à l'enfant, saint Joseph et Jean Baptiste»,
1520 (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). Musée de l'Ermitage. Photo de Pavel Demidov
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Les Romanov, Tsars et collectionneurs
L'Ermitage, La naissance du musée impérial
du 26 janvier au 29 mai 2011

La Pinacothèque de Paris présente les trésors des Romanov, un ensemble rare d’une centaine d’œuvres du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.

Constituées à partir de la fin du XVIIe siècle, les collections impériales russes comptent rapidement parmi les plus importantes d’Europe. Dès 1785, le comte Ernest de Munich le confirme : « Les étrangers et les curieux du pays admis à visiter ces vastes et riches galeries de peinture en admirent avec raison la magnificence ».

Le parcours chronologique commence par la présentation des œuvres réunies par Pierre le Grand (1672-1725). Grand curieux et collectionneur averti, Pierre Ier dépêche ses agents dans toute l’Europe pour rapporter peintures et sculptures à Saint-Pétersbourg. Puis, Catherine II (1729-1796), souveraine éclairée imprégnée de la philosophie des Lumières, elle enrichit à son tour les collections et construit le premier espace dédié à leur présentation : le Petit Ermitage, édifié à côté du Palais d’Hiver de 1764 à 1775. Ce bâtiment se révèle vite insuffisant pour abriter un nombre d’œuvres en constante augmentation et le Grand ou Vieil Ermitage est construit peu après, de 1771 à 1787.

Alexandre Ier (1777-1825), digne petit-fils de Catherine II, imprime lui aussi sa marque dans les collections impériales, en dotant notamment l’Ermitage d’une superbe collection de maîtres espagnols. Enfin, Nicolas Ier (1796-1855) dont le règne est marqué par la construction du Nouvel Ermitage (1842-1852), à la suite de l’incendie du Palais d’Hiver en 1837. C’est la naissance du musée moderne, à l’image de ceux qui fleurissent alors en Europe, du Louvre au British Museum, en passant par les musées de Berlin et Munich.

En l’espace de deux siècles, les Romanov ont élaboré l’une des plus belles collections du monde et construit un musée moderne, ouvert au grand public dès 1805.

Autour de ce thème unique original – la naissance d’un musée –, la Pinacothèque de Paris propose une histoire du collectionnisme et du goût au sein des élites européennes les plus brillantes de leur temps.



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Jean-Baptiste Greuze, «Portrait de jeune homme au chapeau», 1750 
(Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). Photo de Pavel Demidov
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Francisco Ribalta, «Crucifixion», 1582. (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Musée de l'Ermitage. Photo de Alexander Koksharov, Leonard Kheifets
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Cranach Lucas l’Ancien et atelier (avec la collaboration du Maître des Messes de saint Grégoire),
«Lamentation sur le Christ mort», 1515-1520
(Musée des Beaux Arts de Budapest). © Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Titien, «Christ Tout-puissant», 1560 (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). Photographe
© Musée de l'Ermitage. Photo de Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
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Domenico Fetti, «Portrait d’acteur», 1620. (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Musée de l'Ermitage. Photo de Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
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Diego Velasquez de Silva, «Portrait de don Gaspar de Guzmán», 1638. 
(Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg). Photo de Alexander Koksharov, Leonard Kheifets
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Hals Frans, «Portrait d’homme», 1650 (Musée des Beaux Arts de Budapest).
© Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Nicolas Lancret, «Concert au parc», 1738. (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).
Musée de l'Ermitage. Photo de Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
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Steen Jan, «Famille de chats», 1673-1675 (Musée des Beaux Arts de Budapest).
© Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Teniers David, le Jeune, «le Chirurgien», 1636. (Musée des Beaux Arts de Budapest).
© Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Tintoret, «les Pèlerins d’Emmaüss», 1542 (Musée des Beaux Arts de Budapest). 
 © Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Jan Steen, «le Contrat de mariage», 1850 (Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg)
 Musée de l'Ermitage. Photo de Pavel Demidov
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Jean-Baptiste Siméon Chardin, «les Attributs des Arts»,
1766 (Vendu aux enchères en 1855 à Saint-Pétersbourg).
Musée de l'Ermitage. Photo de Vladimir Terebenin, Leonard Kheifets, Yuri Molodkovets
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Claude Gellée, dit Le Lorrain, «une Villa dans la campagne romaine», 1646-47 
(Musée des Beaux Arts de Budapest).  © Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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Bellotto Bernardo, «la Piazza della Signoria à Florence», 1742. 
(Musée des Beaux Arts de Budapest). © Szépmuvészeti Múzeum, Budapest
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4 commentaires:

  1. Magnifique! On se voit à St Petersburg à l'entrée de L'Hermitage.
    Mille bisous et joyeuse fin de semaine.

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  2. Une bonne raison de faire un saut à Paris! Bonne soirée et bon week-end, Martine

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  3. Encore un endroit où j'ai envie d'aller, y es-tu allée ?

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard