samedi 18 janvier 2014

Perce-neige, Nérée Beauchemin

Edgar Maxence (1871-1954), Edelweiss

Radieuses apothéoses
Du soleil d'or et du ciel bleu,
Fraîche gloire des printemps roses,
Pourquoi donc durez-vous si peu ?

Pourquoi donc êtes-vous si brèves,
Aubes de l'enfance ? Beaux jours,
Si pleins d'aromes et de sèves,
Pourquoi donc êtes-vous si courts ?

Jeunesse, où sont-elles allées
Les hirondelles de jadis ?
Où sont les ailes envolées
De tes merveilleux paradis ?

Et vous, poétiques chimères,
Que dore un rayon d'idéal,
Blondes idylles éphémères,
N'auriez-vous qu'un seul floréal ?

Ô fleurs, vous n'êtes pas finies !
Les plus tristes de nos saisons
Auront encor des harmonies
Et des regains de floraisons.

La mortelle saison du givre
N'a pas tué toutes nos fleurs :
Nous pourrons encore revivre
Le passé, dans des jours meilleurs.

Nérée Beauchemin  (1850-1931)

8 commentaires:

  1. un bien joli texte... bon week-end!

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  2. Bonjour, tres charmant mots!
    ciao,amicalement

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  3. Un poème de saison :-)...
    Pas de neige pour l'instant pour nous cette année, mais les premières fleurs sortent déjà...

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  4. Magnifique, voire même féerique, autant l'oeuvre écrite que l'oeuvre peinte !
    Bisous Kenza

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  5. Très joli texte! Le tableau est superbe aussi, quelle inspiration!

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  6. Magnifique j'adore ! Je viens de l'envoyer à ma fille pour ses 27 ans ! Il correspond bien... Belle peinture qui me fait penser à Mucha.

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard