lundi 18 octobre 2010

Musée du Louvre, L’Antiquité rêvée - Innovations et résistances au XVIIIe siècle

Jacques-Louis (1748-1825), Psyché abandonnée (Détail)
© Collection particulière

L’Antiquité rêvée - Innovations et résistances au XVIIIe siècle
du 02 décembre 2010 au 14 février 2011
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Alors que l’art du XVIIIe siècle est souvent perçu comme une marche progressive du petit goût rocaille vers un grand goût classique, cette exposition met en lumière les différentes expériences qui en ont renouvelé les formes et les thèmes artistiques.

Cent cinquante œuvres – peintures, sculptures, dessins, gravures, arts décoratifs – réunies au sein de l’exposition illustrent les processus d’innovation, d’émulation, voire de résistance à l’antique dans l’Europe du XVIIIe siècle.

Dès les années 1720-1730, les vestiges archéologiques nouvellement exhumés provoquent des débats dans les académies et les cercles intellectuels européens. Tous les domaines artistiques sont gagnés par ce rêve d’une régénération par l’antique. En témoignent les tableaux de Mengs, de Batoni et de Greuze, les sculptures de Bouchardon, de Falconet et de Pajou, les gravures de Piranèse, les projets d’architecture de Robert Adam et de Soufflot, ou encore les meubles dessinés par Petitot ou Chambers.

À partir des années 1750-1760, des courants contraires tempèrent cet engouement. Sous l’influence des œuvres du Bernin et de Pierre de Cortone, de Tiepolo et de Solimena se dessine une tendance « néobaroque ». Gandolfi, Fragonard, mais aussi Goya ou l’architecte de Wailly l’illustrent à travers l’Europe. Les modèles du XVIe siècle, comme Michel-Ange, Corrège, Jules Romain ou Jean Goujon, alimentent une orientation « néomaniériste ».

Plus tard, des artistes comme Füssli, Sergel ou Desprez nourrissent le courant dit « gothique » ou « sublime ».

Enfin, le dernier quart du siècle voit s’affirmer un langage plus universel qui se radicalise sous l’égide de valeurs héroïques. De sculptures en projets d’architectures, de toiles monumentales en grands marbres, la société européenne, à la veille de l’embrasement révolutionnaire, manifeste ainsi ses aspirations nouvelles.

3 commentaires:

  1. Cette inspiration antique enchante l'œil, merci pour ce billet encore une fois intéressant. Ce très beau tableau de Jacques Louis est pour moi une découverte, j'aime beaucoup. Bisous. Brigitte

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  2. Une bien belle exposition en perspective.
    Le sujet est très intéressant.

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  3. Surement une superbe exposition !
    c'est presque ... enchanteur !!!
    je vais revenir regarder ces beautés!
    Bisous ma douce
    Solène

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard