Je n'ai visité cette petite ville qu'une seule fois dans ma vie et je ne devais pas avoir plus de sept ou huit ans. J'en garde donc un souvenir très flou de ruelles étroites et tortueuses, un dédale, un vrai labyrinthe pour arriver au mausolée. Un second souvenir fugace mais suffisamment net d'une très grande cour intérieure qui à l'évidence devait être l'entrée de la mosquée. Je me souviens d'avoir été choquée par le nombre impressionnant de pèlerins ce jour-là. Installés à même le sol sur des petites nattes, vivant là visiblement depuis plusieurs jours déjà dans une promiscuité malsaine, attendant qui une guérison, qui un heureux évènement...
Et pourtant, ce qui domine dans ma mémoire c'est la vision presque irréelle du village surplombant notre arrivée. C'est la lumière, c'est l'éclatante blancheur des murs, c'est la blanche ville de Moulay Driss cernée par le vert dominant d'une végétation luxuriante alentour.
Je me souviens très bien de Volubilis, deuxième étape de cette journée touristique organsinée par un papa soucieux d'instruire ses enfants. Je me souviens des allées pavées menant à l'arc de triomphe. Je me souviens nettement des mosaïques romaines; des dauphins et des sirènes! Je me souviens aussi de mon papa nous apprenant que les antiquités trouvées sur les lieux, en l'occurrence des bronzes, avaient rejoint les musées de Rabat et de Tanger. Une grande injustice pour moi à l'époque...
J'ai choisi cette affiche parce que je la trouve très belle et qu'elle correspond à une époque recherchée. Les tons chauds et ocres doivent répondre à un ciel de mois d'août sous un soleil de plomb et ne rendent en rien la blancheur de mes souvenirs. J'aurai pu opter pour une photo récente plus parlante, mais non. En fait, c'est l' affiche qui a déclanché et fait remonter tant de souvenirs!
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