jeudi 10 septembre 2009

Sépharade, Eliette Abécassis

1821-1900, Dame Orientale
~~~
"Aucune parole n'est suffisante pour dire l'expérience mysthique."
.
Quatrième de couverture
Peut-on échapper à son destin? A celui qu'on choisit pour vous? se demande Esther Vital.
Juive marocaine née à Strasbourg, écrasée par le poids de la tradition et de la famille, mais aussi déchirée par la nostalgie des paradis abandonnés - l'Espagne de Cordoue à Tolède, le Maroc, de Mogador à Fès -, Esther tente de savoir qui elle est, dans l'illusion de la liberté. Lorsqu'elle choisit l'amour comme évasion, tout ce à quoi elle pensait avoir échappée la rattrape. La veille de son mariage, vêtue de la robe pourpre des promises sépharades, Esther découvre les maléfices du mauvais œil, et le terrible secret qui la marque…
A travers cette quête des origines, Eliettes Abécassis explore avec émotion et érudition l'histoire des juifs marocains depuis l'Inquisition jusqu'à l'époque contemporaine, leurs rivalités, leur culture et leurs croyances. Voici le grand roman du monde sépharade.
.
Edwin Lord Weeks 1849-1903, A court in Alhambra
~~~~~~~
Extrait
"Avec sa couronne dorée, Esther avait l'air d'une princesse orientale. D'une fiancée sépharade, telle qu'elle était en son éternité. Les bracelets de la Semana s'entrechoquaient sur ses bras, et de longues boucles en or se mêlaient à sa sombre chevelure répandue sur ses épaules. Les cheveux d'Esther. Ils évoquaient le paradis perdu des jardins orientaux aux bassins immaculés. Elle les avait coupés court plusieurs fois, mais ils repoussaient si vite qu'elle avait cessé de lutter contre leur force vigoureuse. Elle avait fini par les laisser à leur état sauvage, alors qu'elle rêvait des chevelures disciplinées des mannequins de magazines.
D'un pas qui se voulait léger, mais ralenti par sa robe, Esther s'avança vers la grande salle où se pressaient déjà les invités. Plusieurs personnes vinrent à elle, pour l'enlacer, l'embrasser, lui pincer la joue, la féliciter pour sa beauté, son élégance, et l'appeler "Lalla".
.
Un roman poignant, passionnant, qui m'a captivé tant par son sujet, ses personnages attachants que par la description fidèle de certains lieux qui me sont familiers et que j'ai retrouvés avec beaucoup d'émotion! Un roman que je n'ai refermé qu'une fois la dernière page tournée!
Eliette Abécassis a reçu pour ce roman le Prix Ecriture au Féminin.




3 commentaires:

  1. de la lecture O combien romanesque et de grande qualité et de la musique superbe (Mélody Gardot que j'adore) j'ai dégusté un thé au jasmin et j'ai aimé son gout onctueux !

    RépondreSupprimer
  2. Sans douter aucun instant un livre de plus 'a ajouter.. S'il t'a passionné, il en sera de même quand à moi!
    Ce Passé Sépharade dont l'Espagne fait partie indissoluble...
    Le vídeo que tu as vu.. est une chanson Sépharade Andalouse! Une merveilleuse interprétation aussi bien de la Danseuse comme de Rosa Zaragoza en langue Sépharade authentique...

    Je suis certaine qu'il t'a plu! N'est-ce pas Kenza ma Belle Princesse de Fèz?

    Mille et un baisers, pourpres et romantiques comme ce livre!

    RépondreSupprimer
  3. je viens tout juste de terminer ce roman... plein de sensibilité.

    RépondreSupprimer

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard