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Venise pour le bal s'habille.
De paillettes tout étoilé,
Scintille, fourmille et babille
Le carnaval bariolé.
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Arlequin, nègre par son masque,
Serpent par ses mille couleurs,
Rosse d'une note fantasque
Cassandre son souffre-douleurs.
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Battant de l'aile avec sa manche
Comme un pingouin sur un écueil,
Le blanc Pierrot, par une blanche,
Passe la tête et cligne l'œil.
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Le Docteur bolonais rabâche
Avec la basse aux sons traînés;
Polichinelle, qui se fâche,
Se trouve une croche pour nez.
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Heurtant Trivelin qui se mouche
Avec un trille extravagant,
A Colombine Scaramouche
Rend son éventail ou son gant.
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Sur une cadence se glisse
Un domino ne laissant voir
Qu'un malin regard en coulisse
Aux paupières de satin noir.
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Ah ! fine barbe de dentelle,
Que fait voler un souffle pur,
Cet arpège m'a dit: C'est elle !
Malgré tes réseaux, j'en suis sûr,
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Et j'ai reconnu, rose et fraîche,
Sous l'affreux profil de carton,
Sa lèvre au fin duvet de pêche,
Et la mouche de son menton.
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Théophile Gautier
Pouvoir se faufiler, se perdre dans les ruelles de Venise, s'engouffrer dans l'un de ses Palais et danser, danser, follement, eperduement... un rêve, comme tant d'autres... Venise, son Carnaval, ses mystères..
RépondreSupprimerTu nous entraînes dans ce tourbillon, Kenza, aujourd'hui Shérazade...
Mille et un baisers de confetti(s)
tout à fait magnifique, j'aimerais bien le visiter un jour, merci pour le voyage!!
RépondreSupprimersalutations du québec
Je ne connaissais pas ce poème qui nous entraîne dans la comedia del arte avec Venise la divine comme toile de fond, un enchantement:)))
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