vendredi 25 septembre 2009

La délicatesse, David Foenkinos

Gustav Klimt 1862-1918, Le Baiser
Galerie Österreichische, Vienne
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"Il y a des gens formidables qu’on rencontre au mauvais moment.
Et il y a des gens qui sont formidables parce qu’on
les rencontre au bon moment."
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Quatrième de couverture:
Il passait par là, elle l’avait embrassé sans réfléchir.
Maintenant, elle se demande si elle a bien fait.
C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme.
Réellement surprise.
La délicatesse est le huitième roman de David Foenkinos. Il a publié notamment Le potentiel érotique de ma femme et Nos séparations. Ses livres sont traduits en plus de quinze langues.
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David Foenkinos,
Forêt des livres, dimanche 30 août 2009
C'est à la Forêt des livres 2009 que j'ai rencontré pour la première fois David Foenkinos et c'est avec son huitième roman, La délicatesse, que je découvre aujourd'hui l'écrivain. Ce roman est une pure merveille! Un roman d'une grande sensibilité, d'une écriture légère et très agréable, d'un humour savoureux et tout en finesse. A déguster avec délicatesse...
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Extrait:
«Elle observait Markus qui ne bougeait pas. Il la regardait, avec émerveillement. Pour lui, Nathalie représentait cette sorte de féminité inaccessible, doublée d’un fantasme que certains développent à l’endroit de tout supérieur hiérarchique, de tout être en position de les dominer. Elle décida alors de marcher vers lui, de marcher lentement, vraiment lentement. On aurait presque eu le temps de lire un roman pendant cette avancée. Elle ne semblait pas vouloir s’arrêter, si bien qu’elle se retrouva tout près du visage de Markus, si près que leurs nez se touchèrent. Le Suédois ne respirait plus. Que lui voulait-elle ? Il n’eut pas le temps de formuler plus longtemps cette question dans sa tête, car elle se mit à l’embrasser vigoureusement. Un long baiser intense, de cette intensité adolescente. Puis subitement recula :
« Pour le dossier 114, nous verrons plus tard. »
Elle ouvrit la porte, et proposa à Markus de sortir. Ce qu’il fit difficilement. Il était Armstrong sur la Lune. Ce baiser était un si grand pas pour l’humanité. Il resta un instant, immobile, devant la porte du bureau. Nathalie, elle, avait déjà complètement oublié ce qui venait de se produire. Son acte n’avait aucun lien avec l’enchaînement des autres actes de sa vie. Ce baiser, c’était la manifestation d’une anarchie subite dans ses neurones, ce qu’on pourrait appeler : un acte gratuit.»

3 commentaires:

  1. Tout d'abord la délicatesse de ce baiser de Klimt... Ensuite cet aphorisme de David Foenkinos, puis cet extrait de son livre, et son Interview... Que de choses! J'ai beaucoup aimé ses réflexions ...

    Que de découvertes grâce à toi, Kenza! J'ai pris bonne note du titre, et des autres, de ce même écrivain...

    À tout de suite.. je remonte le courant comme les saumons, de merveille en merveille à chaque arrêt..
    Mille et un bisous!

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  2. Et quel plaisir pour moi de te suivre pas à pas dans tes commentaires et dans tes jolies réflexions qui me remplissent de bonheur! Merci pour tes visites fidèles et assidues!!
    Bisous affectueux et très belle soirée ma chère Selma

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  3. Lundi, je l'achète!!! Ludique, facétieux, amoureux, délicat...... Il a tout pour lui!!!! merci Kenza pour cette présentation géniale :)))

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard