George Frederic Watts (1817-1904), Clytie
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N'écoute plus l'archet plaintif qui se lamenteComme un ramier mourant le long des boulingrins ;
Ne tente plus l'essor des rêves pérégrins
Traînant des ailes d'or dans l'argile infamante.
Viens par ici : voici les féeriques décors,
Dans du Sèvres les mets exquis dont tu te sèvres,
Les coupes de Samos pour y tremper tes lèvres,
Et les divans profonds pour reposer ton corps.
Viens par ici : voici l'ardente érubescence
Des cheveux roux piqués de fleurs et de béryls,
Les étangs des yeux pers, et les roses avrils
Des croupes, et les lis des seins frottés d'essence
Viens humer le fumet et mordre à pleines dents
A la banalité suave de la vie,
Et dormir le sommeil de la bête assouvie,
Dédaigneux des splendeurs des songes transcendants.
Jean Moréas
Délicieux...
RépondreSupprimerLe dernier quatrain est vraiment magnifique. A lire et à relire! Merci ma belle et joyeuse fin de semaine.
RépondreSupprimerL'AMOUR , ...EB
RépondreSupprimerEn effet quelle superbe sensualité!
RépondreSupprimervisiblement, les sens ne sont pas alités...
RépondreSupprimerTrès belle sensualité bien douce.
RépondreSupprimerDélicieux, ma chère Kenza.
RépondreSupprimerBon week-end.
Oui, c'est un vrai délice ...
RépondreSupprimerje prends tout !