Władysław Bakałowicz (1833-1903), Lecture
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Oh ! Votre voix sonnait brève, lente ou pressée,
Suivant les passions et les rythmes divers,Puis, s'échappant soudain légère et cadencée,
Sautait, comme un oiseau, sur les branches du vers !
Moi - j'écoutais - perdu dans de lointains concerts,
Ma pauvre poésie à vos lèvres bercée :
Heureux de voir glisser mon âme et ma pensée
Dans votre souffle ardent qui remuait les airs !
Et j'oubliai bientôt - pardonnez mon délire -
Paulus et Mélaenis, Commodus et l'empire,
Pour regarder les plis de votre vêtement,
Votre front doux et fier, votre prunelle noire,
Songeant que j'étais fou de réveiller l'histoire,
Quand j'avais sous les yeux un poème charmant !
Louis Bouilhet
Extraordinaire description de la rêverie qui s'empare de nous, souvent à nos dépens, lorsque nous écoutons quelqu'un et que nos yeux finalement prennent le dessus... c'était parfois mon cas avec mes professeurs hélas !
RépondreSupprimerUne illustration très exactement choisie !
Bisous ma Kenza !
"pardonnez mon délire"... magnifique!
RépondreSupprimerDifficile de bouder un tel boudoir...
RépondreSupprimerQuelle époque , quel belle toile , avec ce sujet enlevé , belle soirée .EB
RépondreSupprimerces mots se lisent et se regardent comme cette peinture ...
RépondreSupprimerMoi qui me suis lancé par amusement dans cette thématique, j'envie ce peintre…
RépondreSupprimerElle est gironde et enjouée cette lectrice ;-)
RépondreSupprimerparvenir à faire rever un auteur quand on lit ses propres mots(si j'ai bien compris) c'est la chose la plus extraordinaire,non?
RépondreSupprimerla peinture illustre à merveille ce propos.
Tout à fait extraordinaire.
RépondreSupprimerBisous.
Une belle toile et un beau texte qui exprime une rêverie.
RépondreSupprimerSuperbe délire
RépondreSupprimerquand lire fait le délire
avec une lectrice bien dévêtue il faut dire :-)
Bises Kenza !