mercredi 11 mai 2011

Guillaume Bodinier (1795-1872), Un peintre angevin en Italie

Guillaume Bodinier, La demande en mariage 1825
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Guillaume Bodinier (1795-1872), Un peintre angevin en Italie
du 27 mai au 18 septembre 2011
Angers

Guillaume Bodinier, Village italien. Première moitié du 19e siècle
Cet été, le peintre angevin Guillaume Bodinier (1795-1872) est à l’honneur au musée des Beaux-Arts d’Angers. Cette première rétrospective présente plus de 200 œuvres, principalement des études de paysages et personnages ainsi qu’une trentaine de tableaux.

Guillaume Bodinier naît à Angers en 1795. Formé dans l’atelier de Pierre-Narcisse Guérin (atelier par lequel sont passés Géricault et Delacroix), il démarre sa carrière de peintre assez tardivement.

En 1822, il accompagne Guérin, nommé directeur de la Villa Médicis à Rome. Ce séjour italien inaugure une période d’aller-retour entre la France et l’Italie qui s’étendra sur plus de 25 ans. L’œuvre de Bodinier s’inspire des paysages italiens, des scènes pittoresques observées lors de ses excursions dans les campagnes romaine et napolitaine. Les études (esquisses peintes ou dessinées) expriment particulièrement la sensibilité de l’artiste qui retranscrit la nature comme il la voit. Une certaine spontanéité s’en dégage.

Guillaume Bodinier, Femmes à la fontaine,
Route de Rome à Naples 1857

L’Italie est un passage obligé dans le processus de formation des artistes à cette époque. Bodinier y fréquentera un certain nombre de ses contemporains, artistes et écrivains, comme Stendhal, Ingres et Corot notamment. Il nouera également une relation quasi-filiale avec Guérin, qu’il veillera d’ailleurs sur son lit de mort.

Le parcours chronologique de l’exposition commencera avec une séquence introductive sur les années d’études et de formation. Le cœur de l’exposition sera consacré aux séjours principaux en Italie, tandis que la dernière séquence insistera sur la période angevine après 1848.

Enfin, à partir du 25 juin, une cinquantaine de portraits dessinés et peints seront présentés dans le cabinet d’arts graphiques.

L’exposition survole un demi-siècle et met en exergue la difficulté d’un artiste à créer, à se renouveler dans un siècle de bouleversements artistiques, entre classicisme, académisme, romantisme et impressionisme. Elle s’inscrit aussi dans une volonté depuis la réouverture du musée, de valoriser ses principaux donateurs (David d’Angers, Turpin de Crissé), grands artistes et personnalités locales de première importance.

4 commentaires:

  1. "le voyage en Italie", j'aime ce côté initiatique de la formation picturale des peintres d'avant... Une bien belle richesse dans leur chemin de vie. Bisous bisous. brigitte

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  2. on ne dira jamais assez l'influence de l'Italie, j'aime beaucoup le tableau paysage qui fait penser aux oeuvres de Claude Joseph Vernet qu'on peut voir à Montpellier

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  3. J'aime ce côté "voyage en Italie" ou formation à la Villa Médicis, quel artiste n'a rêvé de tout cela, même aujourd'hui...
    Belle exposition à voir sans aucun doute !
    bisous

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  4. J'ai été séduite par l'oeuvre de ce peintre, ses choix de thème pour ses études et ses tableaux. Quel dommage que toutes ses toiles ne soient pas achevées ! Il avait en lui la capacité de se renouveler -certains de ses premiers tableaux le montrent (Marine et Jeune garçon sur la plage de Terracina), mais le manque de confiance en lui a été le plus fort !

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard