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Lot 13 Henri Adrien Tanoux (1865-1923), La belle odalisque
Estimation : 12
000/18 000 €
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Islamic Art
Tableaux et Sculptures Orientalistes
Vente aux enchères
Mardi 4 novembre 2014 à 19h
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Lot 14 Ecole française orientaliste, suiveur de
Pierre Bonirote (1811-1891), Femmes
au bain
Estimation : 18 000/25 000 €
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Lot 17 Joseph-Félix Bouchor (1853-1937) Fès, Le souk et les horloges de Bou Anania (Inamiya)
Fez
Estimation : 5 000/7 000 €
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Lot 18 Alphonse Etienne Dinet (1861-1929), Le départ pour la fête
Estimation : 300 000/400 000 €
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Notes: Étienne Dinet fit son premier voyage en Algérie en 1884 avec son ami
Lucien Simon. Il y retourna l’année suivante, et en 1887 devint membre de la
Société des Peintres Orientalistes fondée par Léonce Bénédite. Il fut l’ami du
peintre Paul Leroy, et s’inscrivit à l’école des langues orientales pour
apprendre l’arabe. Sa rencontre avec Slimane Bin Ibrahim, qui devint son guide,
son conseiller et enfin son ami fidèle, fut déterminante. L’Algérie devint
alors son unique source d’inspiration et lui apporta l’énergie et la vivacité
qu’il lui fallut pour peindre ses magnifiques tableaux. Dinet fit de nombreux
et longs séjours en Algérie, se convertit à l’Islam, et fit le pèlerinage à
LaMecque. Sa connaissance et son amour de l’Algérie lui ont permis de reproduire
dans ses tableaux les qualités de ce pays et de ce peuple devenus siens. Dinet
peignit des scènes de désert, des sujets religieux, de magnifiques ouled-nails,
et des scènes enfantines. Jeunes garçons jouant avec un sou, jeunes filles au
bain sont autant d’illustrations de la joie de vivre dans le sud algérien. Le
tableau que nous présentons représente un groupe de jeunes filles tenant une
petite fille. C’est le soir, la lune est haute mais la nuit n’est pas encore
tombée. Elles sont richement vêtues, et portent de magnifiques bijoux. Elles
sont pressées, et semblent courir vers une fête, un mariage, une musique Dinet
a merveilleusement rendu le mouvement par le jeu des tissus qui se froissent
sur les corps qui semblent vouloir sauter hors du tableau. La jeune fille à
gauche semble y être parvenue, grâce à l’audace du peintre qui ne nous montre
qu’un morceau de son corps. La petite fille quant à elle semble portée par ses
amies ou ses sœurs pour qu’elle marche plus vite. Le peintre s’est plu à
dépeindre la richesse des couleurs des vêtements et des foulards rouge, jaune
ou vert. La nuit mauve arrive, mais le soleil invisible dans l’œuvre éclaire la
montagne d’une chaude teinte orangée. C’est un tableau joyeux et plein de vie
que l’on se plaît à admirer.
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Lot 26 Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953), Deux sikhs
Estimation : 15 000/25 000 €
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Notes : Provenance: Collection particulière, France. Exposition Lévy-Dhurmer,
Bruxelles, Galerie des Artistes Français, 20décembre 1927-3janvier 1928, sous
le numéro31. - Étiquette d’exposition au dos.
Le sikhisme est l’une des quatre religions de l’Inde fondée par Nanak
(1469-1538) au Pendjab. Bibliographie: Reproduit au catalogue de l’exposition
citée ci-dessus, à la fin de l’introduction de Camille Mauclair sous le titre
"Deux profils d’hindous". Il existe une huile sur toile du même sujet
offerte par Monsieur et Madame ZAGOROWKI, en 1976, au musée Paul Valéry à Sète.
Ce peintre français, né à Alger, commença sa carrière en peignant sur faïence
dans la manufacture de Clément Massier. Ses nombreux voyages le conduisirent à
sillonner le monde oriental du Maroc aux Indes, et les souvenirs qu’il en
ramena lui furent source d’inspiration. C’est en tant que pastelliste qu’il
excella trouvant dans cet art le moyen d’exprimer toute sa sensibilité et sa
douceur. Dessinateur et coloriste hors-pair, ce peintre nous a laissé une
vision unique de l’Orient, s’attachant à la lumière et aux sentiments. Notre
tableau illustre magnifiquement l’art de Lévy-Dhurmer. Il ose le jaune
éclatant, couleur de l’Inde, et nous présente des personnages empreints de
noblesse.
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Lot 27 Jacques Majorelle (1886-1962), Anemiter,
Grand-Atlas, 1928
Gouache et encres de couleur, technique mixte sur papier rehaussé de
poudres d’or et d’argent, signé,
situé et daté en bas à gauche. Titré au dos
"Anemiter, Vallée Dounila Grand Atlas, Le Noyer n° 29".
Estimation : 80 000/120 000 €
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Notes: Provenance: Collection particulière, France. "Les murs de terre,
qui peuvent apparaître presque blancs sous le soleil, deviennent de plus en
plus rouges à mesure que la lumière diminue ou lorsque la pluie les frappe et
les mouille, modifiant ainsi totalement les valeurs et les volumes de ces
bâtisses." Félix Marcilhac.
Bibliographie: Félix Marcilhac,
"Les Orientalistes, Jacques Majorelle", Édition A.C.R.Paris, 1995,
reproduit en couleurs, page139. Après l’Italie et l’Égypte, Majorelle découvre
le Maroc en 1917. Il sera tout de suite séduit par Tanger, résidence
privilégiée des artistes occidentaux. Cependant, le Maroc du Nord trop humide
ne lui convient pas et il part s’installer à Marrakech. Il est immédiatement
séduit par cette ville où il y fut reçu et accepté tant par les Français
résidents que par les notables locaux. Majorelle se plaît à peindre les souks,
mais il veut aller plus loin. Le sud marocain est encore une terre inconnue ou
peu se sont rendus, et c’est là que Majorelle veut aller. À partir de 1919, il
se rendra régulièrement dans l’Atlas, et peindra les casbahs. Il affectionnera
particulièrement la vallée de l’Ounila et la casbah d’Anemiter qu’il découvrit
lors de sa première expédition dans le Haut-Atlas en 1921. Anemiter est
extrêmement bien conservé, et jouit d’une situation remarquable lui donnant une
vue unique sur l’Atlas. Dans l’œuvre présentée, nous voyons au premier plan
quelques habitants du village sur une terrasse. Ils paraissent fragiles et
écrasés par la grandeur du paysage alentour. Les tours carrées bâties comme des
châteaux-forts, et au loin, l’Atlas majestueux semblent protéger ces lieux de
tout visiteur.
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Lot 34 Edy-Legrand (1892-1970), La
visite
Estimation : 15 000/25 000 €
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Notes: Provenance: Collection particulière, France. Édy-Legrand, dont le
vrai nom est Édouard Warschavsky, étudia à l’Académie des Beaux-Arts de Munich
avant d’entrer dans l’atelier de Gabriel Ferrier à Paris. Il débuta sa carrière
comme illustrateur pour divers magazines. Son style est toujours classique,
mais sa découverte de l’Algérie et du Maroc lui permettra de trouver une nouvelle
source d’inspiration. En 1933, il rencontre Jacques Majorelle, et les deux
peindront à Marrakech. Édy-Legrand peignit de vastes paysages marocains, mais
il excelle dans son art quand il réalise des portraits et des scènes de genre.
Il est un merveilleux coloriste qui aime représenter des femmes buvant du thé,
dansant l’Aouache, ou comme dans notre peinture, recevoir des visiteurs.
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Lot 38 Alexandre Roubtzoff (1884-1949), Femmes tunisiennes
Estimation : 100 000/150 000 €
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Notes : Après un voyage dans le sud de l’Espagne, où il découvre
l’architecture mauresque, Alexandre Roubtzoff décide de visiter la Tunisie. Il
a 30 ans lorsqu’il arrive à Tunis en 1914.
Il va alors entamer une véritable vie de "peintre-voyageur",
explorant l’Afrique du nord. Cependant, son pays de prédilection reste la
Tunisie. Notre tableau, œuvre magistrale restée inconnue depuis 1920, est une
magnifique illustration de la belle série de tableaux sur les femmes tunisiennes
de ce grand artiste orientaliste.
Deux jeunes femmes au premier plan discutent, assises sur des nattes.
Leurs vêtements, leurs bijoux, leur attitude tranquille illustrent la douceur
de vivre de ce pays baigné de soleil. Chacune des femmes est identifiée par son
prénom. Se côtoient donc "Fatma", "Salma" et
"Mahbouba", modèles chers à Roubtzoff qu’il représentera parfois
seules dans ses autres tableaux. Alexandre Roubtzoff se montre un merveilleux
coloriste dans ce tableau où les bleus jouent avec les roses et les jaunes.
Mais c’est aussi un fidèle témoignage de la vie quotidienne en
Tunisie, et de ses costumes traditionnels.
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Lot 42 Mathilde-Margherite Hautrive
(1881-1963), "Scène enfantine à Meknès"
Estimation : 4 000/6 000 €
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Lot 52 Hassan El Glaoui (né en 1924), Fête arabe sur fond vert
Estimation : 20 000/40 000 €
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Lot 56 Mahieddine Baya dite Baya (1931-1998), Jeune femme aux paons
Estimation : 6 000/8 000 €
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Notes: Provenance: Collection particulière, France. "Baya dont la
mission est de recharger de sens ces beaux mots nostalgiques: l’Arabie
heureuse’. Baya, qui tient et ranime le rameau d’or". André Breton,
"Baya, Derrière le Miroir", Galerie Maeght, Paris, novembre1947.
Cette orpheline travailla comme aide ménagère dès son plus jeune âge à Alger.
Elle y découvrit une demeure pleine de fleurs et d’oiseaux, et commença à
peindre des gouaches. En 1943, Aimé Maeght de passage à Alger vit ses œuvres.
Il lui organisa une exposition à Paris en 1947, et André Breton préfaça le
catalogue. Elle découvrit Paris et rencontra Braque et Picasso. Elle est
considérée comme l’une des fondatrices de l’art algérien moderne. Baya aima les
couleurs, les roses vifs, les bleus éclatants qu’elle ourla d’un puissant trait
noir. Peintre de femmes, elle les enferme en noir, mais les libère par la
couleur.
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