dimanche 31 mars 2013

Joyeuses Pâques!

Pierre Hermé, Oeuf  Galest, Pâques 2013
Je vous souhaite de joyeuses Pâques
et un excellent week-end !

samedi 9 mars 2013

Bon week-end...

Lionel-Noël Royer (1852–1926), Femme au tambourin
« Point de musique véritable qui ne nous fasse palper le temps. »
E.M Cioran 

Suzanne Drouet-Réveillaud (1885-1970), Voyage au Maroc

Suzanne Drouet-Reveillaud (1885-1970),  Fillette à sa fenêtre

Au balcon, Mellah de Fez

La cueillette des oranges dans l'orangeraie du Riad Ben Sliman à Fez

Patio marocain

Moussem de Molay Driss

Souk sur la place du Mellah Fez

Petite porte
Née à Paris en 1885 et élevée dans un milieu d'artistes (petite fille du sculpteur Charles Cordier), Suzanne Drouet-Réveillaud fait partie des premières générations de jeunes filles autorisées à suivre l'enseignement de l'école des Beaux-Arts de Paris, dans l'atelier de Ferdinand Humbert (1908-1913).

Admise au concours du professorat de dessin de la ville de Paris, elle se consacre pendant la Grande Guerre au soin des blessés, tout en consignant par ses dessins cette expérience. Les œuvres qu'elle expose au Salon national de 1919 lui valent d'obtenir une bourse de voyage en Tunisie. Une nouvelle bourse de la Société coloniale des artistes français lui permet de partir pour le Maroc, où l'accueille son ancienne camarade d'atelier, le peintre et écrivain Aline de Lens (1881-1925), installée à Fez avec son mari, l'avocat André Réveillaud (1887-1926). Aline, minée par un cancer, s'éteint doucement tandis qu'André et Suzanne reconnaissent l'amour mutuel qu'ils éprouvent. Leur mariage à la mort d'Aline de Lens ne durera que quelques mois, André mourant brutalement des suites d'un accident automobile.

Malgré de nouveaux voyages, le Maroc reste pour elle la principale source d'inspiration de son art. Elle y séjourne régulièrement et rend visite à sa cousine Denis Masson, installée à Marrakech depuis 1930, et depuis 1938 propriétaire d'un riad dans le Derb Zemrane. Biographie

Nuit européenne des musées 2013


La 9ème édition de la Nuit européenne des musées 
aura lieu samedi 18 mai 2013 en France et dans toute l’Europe

Voir et revoir les plus grandes collections comme les plus insolites, dialoguer avec les chefs-d’œuvre classiques comme contemporains, découvrir les musées autrement et approcher l’art sans contraintes… autant de perspectives offertes à tous les publics par cette nuit des possibles.

De Moscou à Madrid, de Londres à Istanbul, de Marseille à Bucarest, cette grande fête sera vécue en même temps par des millions d’Européens rapprochés par leur soif de découvertes. Parmi eux, sont attendus environ 30% de jeunes dont l’intérêt pour la manifestation se réaffirme chaque année.

Soirées thématiques, visites inattendues, son et lumières, concerts, projections, spectacles, circuits, etc. jalonneront cette nuit où les musées participants seront accessibles gratuitement aux visiteurs.

Enfin, la manifestation résolument tournée vers le numérique, se vivra aussi sur la toile dans une dynamique de partage. Les internautes pourront échanger coups de cœur et idées pratiques sur les réseaux sociaux, retrouver le programme complet de l’événement et accéder à toutes les informations utiles sur le portail Internet de la Nuit européenne des musées. www.nuitdesmusees.culture.fr

vendredi 8 mars 2013

Simone de Beauvoir, Le roman d'une vie de femme


« On ne naît pas femme : on le devient. » Simone de Beauvoir

L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst, Musée d’Orsay

Carlos Schwabe (1866-1926) La Mort et le fossoyeur Aquarelle, gouache, mine de plomb, 76 x 56 cm
Paris, musée d’Orsay, RF 40162 © RMN (Musée d’Orsay) / Jean-Gilles Berizzi
L'ange du bizarre. Le romantisme noir de Goya à Max Ernst
du 5 mars au 9 juin 2013

Dans les années 1930, l'écrivain et historien d'art italien Mario Praz (1896-1982) a mis en valeur pour la première fois le versant noir du romantisme, désignant ainsi un vaste pan de la création artistique qui, à partir des années 1760-1770, exploite la part d'ombre, d'excès et d'irrationnel qui se dissimule derrière l'apparent triomphe des lumières de la Raison.

Cet univers se construit à la fin du XVIIIe siècle en Angleterre dans les romans gothiques, littérature qui séduit le public par son goût du mystère et du macabre. Les arts plastiques emboîtent rapidement le pas : les univers terribles ou grotesques de nombreux peintres, graveurs et sculpteurs de toute l'Europe rivalisent avec ceux des écrivains : Goya et Géricault nous confrontent aux atrocités absurdes des guerres et naufrages de leur temps, Füssli et Delacroix donnent corps aux spectres, sorcières et démons de Milton, Shakespeare et Goethe, tandis que C.D. Friedrich et Carl Blechen projettent le public dans des paysages énigmatiques et funèbres, à l'image de sa destinée.

A partir des années 1880, constatant la vanité et l'ambiguïté de la notion de progrès, maints artistes reprennent l'héritage du romantisme noir en se tournant vers l'occulte, en ranimant les mythes et en exploitant les découvertes sur le rêve, pour confronter l'homme à ses terreurs et à ses contradictions : la sauvagerie et la perversité cachée en tout être humain, le risque de dégénérescence collective, l'étrangeté angoissante du quotidien révélée par les contes fantastiques de Poe ou de Barbey d'Aurévilly. En pleine seconde révolution industrielle ressurgissent ainsi les hordes de sorcières, squelettes ricanant, démons informes, Satans lubriques, magiciennes fatales… qui traduisent un désenchantement provocant et festif envers le présent.

Lorsqu'au lendemain de la Première guerre mondiale, les surréalistes font de l'inconscient, du rêve et de l'ivresse les fondements de la création artistique, ils parachèvent le triomphe de l'imaginaire sur le principe de réalité, et ainsi, l'esprit même du romantisme noir. Au même moment, le cinéma s'empare de Frankenstein, de Faust et des autres chefs-d’œuvre du romantisme noir qui s'installe définitivement dans l'imaginaire collectif.

Prenant la suite d'une première étape de l'exposition au Städel Museum de Francfort, le musée d'Orsay propose de découvrir les multiples déclinaisons du romantisme noir, de Goya et Füssli jusqu'à Max Ernst et aux films expressionnistes des années 1920, à travers une sélection de 200 œuvres comprenant peinture, arts graphiques, sculpture et œuvres cinématographiques.

Adolphe William Bouguereau (1825-1905) Dante et Virgile aux Enfers, 1850 Huile sur toile, 281 x 225 cm 
Paris, musée d’Orsay, RF 2010 8 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

Paul Ranson (1861-1909) La Sorcière au chat noir, 1893 Huile sur toile, 90 x 72 cm
Paris, musée d’Orsay, RF 2012 6 © Musée d’Orsay, dist. RMN / Patrice Schmidt

Lucien Levy-Dhurmer (1865-1953) Méduse, dit aussi La Vague furieuse, 1897 Pastel et fusain sur papier, 59 x 40 cm
 Paris, musée d’Orsay, RF 35502 © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

Arnold Böcklin (1827-1901) Bouclier avec le visage de Méduse, 1897 Papier mâché peint et doré, diamètre 6 cm
 Paris, musée d'Orsay, S RF 2007 12 © RMN (Musée d’Orsay) / Hervé Lewandowski

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard