mercredi 30 juin 2010

L'ombre d'une petite fille

Guillaume Seignac (1870-1924), Jeune fille au papillon
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Un papillon d'hiver
s'envole, sentant l'ombre
d'une petite fille.

Haïku, Takajo Mitsuhashi

mardi 29 juin 2010

Paris, je t'aime, Myriam Thibault

Myriam Thibault, © Photo: Thierry Rateau
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Paris, je t'aime
Myriam Thibault

Quatrième de couverture:
Chaque histoire, chaque personnage, chaque destin évoqué par Myriam Thibault est guidé par un rêve: habiter Paris, promesse d'une vie romanesque où les couples se font et se défont, où les fantômes rejoignent les vivants, où la musique, le cinéma, la littérature, obsessions de l'auteur depuis l'enfance, sont au centre de tout. Un vent de fraîcheur souffle sur les rues d'un Paris onirique, théâtre intime des espérances et désillusions. Porté par une écriture d'une maturité étonnante, un univers d'écrivain véritable se déploie avec la grâce et la force que donne un talent déjà éclatant.

Myriam Thibault a 16 ans. Elle est en terminale à Tours. Elle joue du piano et de la flûte traversière (dans un big band); elle tient également un blog littéraire, Angel-A. Paris je t'aime est son premier livre. Editions Léo Scheer

Paris, je t'aime, le premier livre de ma fille Myriam Thibault sera disponible dans les librairies le 25 août 2010

Degas inédit, Les dessins de la collection Olivier Senn

Edgar Degas, la toilette, 1888 (pastel)
Musée Malraux, Ville du Havre, Collection Senn. Photo- Florian Kleinefenn
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Degas inédit,
Les dessins de la collection Olivier Senn

Exposition au Musée Malraux
du 19 juin 2010 au 19 septembre 2010

Cette exposition s’inscrit dans la programmation du Festival Normandie impressionniste. Le musée Malraux présente plus d’une soixantaine d'œuvres de Degas issues de la Donation Senn-Foulds, des collections du musée d'Orsay et de collections particulières. L'exposition organisée par le musée Malraux confrontera quarante-sept œuvres de la Donation Senn-Foulds à quinze oeuvres provenant d’un prêt exceptionnel du musée d’Orsay (une huile, un pastel et treize dessins), dont un des tout premiers pastels exécutés par Degas, ayant appartenu à Olivier Senn et donné au musée d'Orsay par son fils, Edouard, en mémoire de son père et sera complétée par cinq dessins de jeunesse provenant des collections particulières. Source RMN et Paris Normandie

Edgar Degas, étude pour Sémiramis construisant Babylone
Vers 1860-1862 (crayon noir et rehauts de gouache)
Collection Senn. Photo Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, étude de coiffure (pastel, papier gris)
Musée du Louvre, fonds Orsay. RMN/ Gérard Blot
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Edgar Degas, étude pour Madame Camus au piano - 1869 (pierre noire)
Collection Senn. Photo Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, étude our Sémiramis - Musée du Louvre, fonds Orsay
RMN/ Madeleine Coursaget
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Edgar Degas, femme nue s'essuyant la nuque - 1884 (pastel)
Collection Senn. Photo Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, Intérieur (piano avec partition ouverte,
étude pour Madame Camus au piano-1869-1870 (pastel)
Collection Senn. Photo Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, Cavalier, étude pour La fille de Jephné 
Vers 1859-1861 (sanguine). Collection Senn. Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, Paysage montagneux - Vers 1890-1893 (aquarelle)
Collection Senn. Photo Florian Kleinefenn
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Edgar Degas, Sémiramis construisant Babylone - Musée d'Orsay,
Paris, musée d'Orsay. RMN/ Jean-Gilles Berizzi
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lundi 28 juin 2010

Santana en concert à Bercy le 12 octobre 2010

En concert à Bercy 
Mardi 12 octobre 2010
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Après 40 ans de carrière et ce légendaire jeu de guitare électrique qui a fait son succès, Santana revient sur les devants de la scène avec une tournée internationale « the Universal Tone Tour 2010 ». Il sera en France le 12 octobre prochain pour un concert événement à Bercy.
Guitariste de génie, compositeur et chanteur, celui qui fut à 18 ans l’assistant de Jimi Hendrix est aujourd’hui l’un des guitaristes les plus connus au monde.
Fondateur du groupe Santana Blues Band en 1966 qui fit éclat à Woodstock, précurseur de la World Music et l’un des créateurs du rock Latino, Carlos Santana appartient au monde de ces musiciens qui ont su, au fil des années, faire évoluer leur musique en fonction de leurs diverses influences et expériences. BERCY
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N'hésitez pas à monter le son!

Tu sommeilles; je vois tes yeux sourire encor, Charles Guérin

François Boucher (1703-1770), Jeune femme endormie
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Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encor.
Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l'essor,
Se soulève et s'abaisse au gré de ton haleine.
Tu t'abandonnes, lasse et nue et tout en fleur,
Et ta chair amoureuse est rose de chaleur.
Ta main droite sur toi se coule au creux de l'aine,
Et l'autre sur mon coeur crispe ses doigts nerveux.
Ce taciturne émoi flatte ma convoitise.
Ta bouche est entrouverte et ton souffle m'attise
Et le mien qui s'anime agite tes cheveux.

Vivant sachet rempli de nard, de myrrhe et d'ambre,
Tu répands tes parfums irritants dans la chambre.
Je te respire avec ivresse en caressant,
Comme un sculpteur modèle une onctueuse argile,
Ton corps flexible et plein de jeune bête agile.
La lumière étincelle à tes cils, et le sang
Peint une branche bleue à ta tempe fragile.
La courbe qui suspend à l'épaule ton sein
Emprunte aux purs coteaux nocturnes leur dessin.
Ta peau ferme a le grain du marbre et de la rose ;
Et moi je dis tout bas, pendant que je repose
Mon regard amoureux sur tes charmes choisis :
" La gazelle couchée au frais de l'oasis
N'est pas plus douce à voir que la femme endormie,
Et les lys du matin jalousent mon amie. "

Charles Guérin

samedi 26 juin 2010

La beauté selon Salvador Dali

Nathaniel Sichel (1843-1907), Beauté au collier de piastres
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« La beauté sera comestible ou ne sera pas. »
Salvador Dali

David Foenkinos lauréat du Prix des lecteurs 2010

David Foenkinos est l'heureux lauréat du huitième
Prix des Lecteurs du Télégramme pour son roman La Délicatesse 
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Quatrième de couverture: Il passait par là, elle l’avait embrassé sans réfléchir. Maintenant, elle se demande si elle a bien fait. C’est l’histoire d’une femme qui va être surprise par un homme.Réellement surprise.
La délicatesse est le huitième roman de David Foenkinos. Il a publié notamment Le potentiel érotique de ma femme et Nos séparations. Ses livres sont traduits en plus de quinze langues. Gallimard

Pour en savoir plus: Le Télégramme
Voir mon billet du 25 septembre 2009 ICI

vendredi 25 juin 2010

L'Amant de papier, André Schmitz

Hyacinthe Rigaud (1659–1743), La Menasseuse
~~~
Elle lui avait dit:
à force de jouïr du livre
tu ne seras plus qu'un amant
de papier
incapable d'ouvrir encore une femme
à la page voulue
et désirée par elle

André Schmitz, Incises Incisions

Qumrân. Le secret des manuscrits de la mer Morte

Qumrân. Le secret des manuscrits de la mer Morte
Exposition jusqu'au 11 juillet 2010 à la

Jusqu'au 11 juillet 2010, la Bibliothèque nationale de France propose aux visiteurs de découvrir des fragments de manuscrits vieux de plus de 2000 ans, découverts à partir de 1947 dans 11 grottes situées au bord de la mer Morte. L'exposition présente plusieurs hypothèses sur « les gens des rouleaux » qui ont rassemblé ces manuscrits. Elle fait le point sur un demi-siècle de recherches concernant ces 900 rouleaux, dont 200 sont des manuscrits bibliques, rédigés entre le IIème siècle av. J.C. et le milieu du 1er siècle ap. J.C. Source
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jeudi 24 juin 2010

L'Amour même

Jacques de Gheyn (II) (1565-1629), Venus and Cupid
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« Je suis le dieu le plus puissant des dieux,
Absolu sur la terre, absolu dans les cieux ;
Dans les eaux, dans les airs, mon pouvoir est suprême :
En un mot, je suis l'Amour même. »

Molière
Extrait de Psyché

Molière, Œuvres complètes - Nouvelle édition La Pléiade

Coypel Antoine (1661-1722), Molière à sa table de travail
D'après Mignard. (C) RMN / Agence Bulloz
Paris, bibliothèque de la Comédie-Française
***
Molière
Œuvres complètes
Edition 2010 de La Pléiade
Deux volumes sous coffret illustré

On connaît Molière, et on croit le connaître bien. Chaque génération l’a lu à sa manière. Des traditions éditoriales, et des légendes biographiques, se sont fait jour. On publie généralement ses œuvres dans l’ordre selon lequel elles furent créées, alors que pour plusieurs pièces, et notamment pour Tartuffe, on ne possède pas le texte de la création. Il aurait écrit sur la médecine parce qu’il était malade ; sur le mariage et la jalousie parce que sa femme aurait été légère…

L’avantage, avec les grandes œuvres, c’est qu’elles redeviennent neuves dès qu’on veut bien porter sur elles un regard différent. Ainsi, ce n’est pas dans de prétendues difficultés conjugales qu’on cherchera la source de l’intérêt de Molière pour le statut des femmes, mais bien plutôt dans un ensemble de valeurs partagées par toute la société mondaine de son temps. De même, Molière ne fut pas un malade qui raillait ses médecins, mais un auteur qui, après l’interdiction du Tartuffe, utilisa la médecine comme allégorie de la religion, sujet désormais prohibé. De même encore, on ne peut mettre sur le même plan les pièces qu’il publia lui-même — à partir des Précieuses ridicules —, celles que firent imprimer ses héritiers et celles qui restèrent inédites jusqu’au XIXe siècle.

Cette nouvelle édition, qui rompt avec de vieilles habitudes, reconstitue la trajectoire éditoriale de l’œuvre et insiste sur ce qui distingue Molière des autres auteurs de son temps : une indifférence souveraine à l’égard des règles de poétique théâtrale ; des innovations radicales dans l’« action » (la manière de jouer) comme dans la structure des pièces ; une réussite exceptionnelle dans la comédie « mêlée de musique » ; et surtout un jeu permanent, sans précédent, sur et avec des valeurs qui étaient les siennes, que partageait son public (la Cour comme la Ville), que nous partageons toujours pour une bonne part, et dont il a fait la matière même de ses comédies, créant ainsi entre la salle et la scène une connivence inouïe, qui dure encore.

Le tome I contient :
Introduction, chronologie, note sur la présente édition ;
Les Précieuses ridicules, Sganarelle ou le Cocu imaginaire, L’École des maris, Les Fâcheux, L’Étourdi, Le Dépit amoureux, L’École des femmes, La Critique de l’École des femmes, Remerciement au roi, Les Plaisirs de l’île enchantée / La Princesse d’Élide, L’Amour médecin, Le Misanthrope, Le Médecin malgré lui, Le Ballet des muses / Pastorale comique, Le Sicilien ou l’Amour peintre, Sonnet à M. de La Mothe Le Vayer, Amphitryon, Le Mariage forcé, George Dandin ;
Autour des œuvres de Molière : livrets des comédies-ballets ;
Appendices et documents : Registre de La Grange (1659-1668), textes et gravures de l’édition des Œuvres de 1682, témoignages contemporains ; notices et notes.
Tome I : 1728 pages, 16 ill.

Le tome II contient :
Chronologie, avertissement ;
L’Avare, La Gloire du Val-de-Grâce, Le Tartuffe, Monsieur de Pourceaugnac, Le Bourgeois gentilhomme, Les Fourberies de Scapin, Psyché, Les Femmes savantes ;
Pièces publiées après la mort de Molière, en 1674 : Le Malade imaginaire, dans l’édition de 1682 : Don Garcie de Navarre, L’Impromptu de Versailles, Le Festin de Pierre [Don Juan], Mélicerte, Les Amants magnifiques, La Comtesse d’Escarbagnas, d’après un manuscrit du XVIIIe siècle : La Jalousie du Barbouillé, Le Médecin volant ; Poésies diverses ;
Autour des œuvres de Molière : Actes ou scènes censurés ou modifiés, livrets des comédies-ballets ;
Appendices et documents : Registre de La Grange (1668-1673), « Abrégé de l’abrégé de la vie de Molière » par Donneau de Visé, documents sur les décors et les costumes de scène, textes polémiques et critiques, Le Festin de Pierre (version versifiée par Thomas Corneille) ; notices, notes et variantes, orientations bibliographiques.
Tome II : 1792 pages, 10 ill.

Gallimard - La Bibliothèque de la Pléiade
Pour plus d'informations voir Molière 21
Ou encore, Tout Molière
 Molière dans la Pléiade, Franceculture

mercredi 23 juin 2010

Rainer Maria Rilke, Verger XV

Marco Liberi (c.1640-after 1687),  Jupiter and Mnemosyne
°°°
Sur le soupir de l'amie
toute la nuit se soulève,
une caresse brève
partout le ciel ébloui.

C'est comme si dans l'univers
une force élémentaire
redevenait la mère
de tout amour qui se perd.

Rainer Maria Rilke
Poèmes en langue française, Verger XV

mardi 22 juin 2010

Dis-moi ce que tu lis...

Levy-Dhurmer Lucien (1865-1953), Portrait de Mlle Carlier ou La dame au turban
(C) RMN (Musée d'Orsay) / Hervé Lewandowski, Paris, musée d'Orsay
¤¤¤
«"Dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es",
il est vrai, mais je te connaîtrai mieux si tu me dis ce que tu relis.»

François Mauriac, Mémoires intérieures

Jazz en Touraine 2010


Festival
du 8 au 19 septembre 2010

Programme
Les In  -  les Off

Robin McKelle, Comes Love

lundi 21 juin 2010

Camille Martin (1861-1898), Le sentiment de la nature

Camille Martin/Jean de Joybert Panneau décoratif Le Soir ou le Paon
© Musée de l'Ecole de Nancy

Camille Martin (1861-1898), Le sentiment de la nature
Exposition au Musée de l' Ecole de Nancy
 du 26 mars au 29 août 2010
***
Camille Martin (1861-1898)
Camille Martin grandit dans le milieu artistique nancéien. Son père, Jacques, est sculpteur. Dès 1875, Camille est élève à l’école de dessin, où il suit l’enseignement de Théodore Devilly. Il remporte le premier prix du concours de dessin Jacquot en 1881, pour la conception d’une coupe décorative et intègre l’Ecole nationale des Arts Décoratifs de Paris pour trois années d’études. En même temps, il suit les cours libres de l’Ecole des beaux-arts où il retrouve son ami Friant.

A partir de 1882, Camille Martin participe à des salons artistiques à Nancy, puis à Paris. La critique remarque son travail et l’Etat se porte acquéreur de l’un de ses tableaux en 1884. Il collabore à l’exécution de décors peints pour la manufacture Majorelle de Nancy, où il est revenu à la fin de ses études.

L’exposition
La présente exposition rend hommage à un artiste mal connu du grand public et du marché de l’art, malgré sa contribution à la rénovation de la reliure d’art. Les 96 oeuvres présentées aujourd’hui nous permettent bien sûr de cerner la carrière éclair d’un artiste talentueux. Elles montrent également la clairvoyance des amateurs et des critiques contemporains de l’artiste, dont les nombreuses acquisitions viennent enrichir les collections privées et publiques. Le tampon rouge « Exposition Camille Martin, 1899 » apposé sur plusieurs oeuvres exposées rappelle que l’unique manifestation dédiée à Camille Martin le fût à titre posthume et vit la dispersion de son fonds d’atelier. La redécouverte des oeuvres essentiellement conservées dans les musées nancéiens a été suivie d’une importante campagne de restauration, mettant à jour les grandes qualités de la production de l’artiste. Beaucoup restent encore à localiser. Gageons que l’exposition et son catalogue les feront sortir de l’oubli.

En 1894, Camille Martin conçoit l’affiche de la première exposition collective de la future Ecole de Nancy aux galeries Poirel. La diversité de ses créations, leur originalité et leur qualité font alors de lui l’un des artistes les plus prometteurs du foyer artistique nancéien. Il est, avec son ami Victor Prouvé, le représentant de la conception moderne de l’artiste touche-à-tout, libéré des contraintes et des conventions d’une discipline et soucieux d’expérimentations et d’aventures esthétiques.
Illustrations dans le texte:
1- Anonyme, Camille Martin. Nancy, Conservatoire régional de l'image
2- Camille Martin. Portrait de jeune fille, Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
3- Camille Martin. Affiche pour l'« Exposition d'Art décoratif » 1894, Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy

Ecole de Nancy, Villa Majorelle
1 rue Louis Majorelle, Nancy

Camille Martin, Forêt de Kichompré
Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
*
Camille Martin, reliure pour L'Agenda du Bon Marché
Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
*
Camille Martin, reliure pour L'Art japonais de Louis Gonse
Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
*
Camille Martin, reliure pour L'Estampe originale
Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
*
Victor Prouvé et Camille Martin, reliure Salammbô
Nancy, Musée de l'Ecole de Nancy
*
Camille Martin (1861-1898), artiste de l'Ecole de Nancy 
Catalogue d'exposition, Editions d'Art

Treize ans déjà...

Sir Joshua Reynold (1723-1792), Heads of Angels
***
En mémoire de mon très cher père Si Driss.

Tu nous a quitté un 21 juin, jour du solstice d'été,
jours de fête des pères. Ton doux visage
et ton sourire radieux sont pour
toujours gravés dans
mon coeur.

dimanche 20 juin 2010

Mignonne, allons voir si la rose, Pierre de Ronsard

Bonne fête à tous les papas!
Et une pensée particulière pour Si Driss qui
nous a quitté un 21 juin. Ce poème que tu aimais tant...
***
A Cassandre

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avoit desclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place
Las ! las ses beautez laissé cheoir !
Ô vrayment marastre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que vostre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleur la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.

Pierre de Ronsard

samedi 19 juin 2010

Jean-Marc Nattier, Dames de France

Jean-Marc Nattier (1685–1766)
Portrait de Mathilde de Canisy
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Louise Henriette de Bourbon-Conti,
Countess-Duchess of Orleans, as Hebe
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Marquise de Vintimille as Aurora
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Thalia, Muse of Comedy
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Portrait of a Lady as a Vestal Virgin
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Madame Anne Henriette de France
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Madame Louise-Elisabeth
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Madame Louise-Thérèse-Victoire de France
*
Madame Marie-Adélaide de France
*
Marie-Anne de Mailly-Nesle
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard