Robert Henri (1865-1929), Salomé
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A Henry Regnault
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Salomé, déjà près d'accomplir son dessein,
Sous ses riches paillons et ses robes fleuries
Songeait, l'oeil enchanté par les orfèvreries
Du riant coutelas vermeil et du bassin.
Sa chevelure éparse et tombant sur son sein,
La Danseuse au front brun, parmi ses rêveries,
Regardait le soleil mettre des pierreries
Dans les caprices d'or au fantasque dessin,
Mêlant la chrysoprase et son fauve incendie
Au saphir, où le ciel azuré s'irradie,
Et le sang des rubis aux pleurs du diamant,
Comme c'est votre joie, ô fragiles poupées !
Car vous avez toujours aimé naïvement
Les joujoux flamboyants et les têtes coupées.
Théodore de Banville
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Robert Henri (1865-1929), Salomé 2
Comme cette toile est belle, le sombre de la jupe, le sombre des cheveux et cette carnation si claire, Salomé, mi-ange, mi-démon!!!
RépondreSupprimerJoli poème, une fois encore :)))
Une bien jolie Salomé, plus proche de Mata Hari et de ses atours que ce que l'on a coutume de représenter.
RépondreSupprimer( Mat Hari qui convoitait d'ailleurs le rôle de Salomé dans un opéra...)
Le poème est superbe !
Merci Kenza de nous offrir encore et encore Salomé, sujet inépuisable des arts.
Magnifique poème avec son dernier fracat! Je l'ai relu plusieurs fois.
RépondreSupprimerGrosses bises à tous!
J'aime infiniment Théodore de Banville,en revanche je ne connaissais pas du tout ce peintre, merci Kenza d'élargir ainsi nos horizons de rêves... Douce nuit à vous. Brigitte
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