Louis-Jean-Francois Lagrinée (1725-1805), Venus and Mars
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Sorcière de Bohême aux philtres souterrains.
Suceuse de cerveaux, et Dompteuse des reins.
Je te salue, ô très occulte, ô très profonde,
Luxure, Pavillon de ténèbres du monde.
Luxure, avènement des sens à la splendeur.
Diadème de stupre et manteau d'impudeur.
Nudité. Jardin rose et divin de la femme.
Paradis de la chair qui fait sangloter l'âme.
Longs cheveux balayant l'air enivré des soirs.
Sombre incantation des odeurs. Parfums noirs.
Grandes ondes du sang qui chante. Pleurs d'ivresse,
Frissons, vagues toujours plus lentes des caresses.
Caresse au long des nerfs... Caresse infiniment !
Caresse au long des yeux... Évanouissement...
Musique dans les fleurs trop douces... Défaillance.
Languide archet d'extase aux cordes du silence.
Lèvres ! lèvres ! Baiser qui meurt, baiser qui mord.
Lèvres, lit de l'amour profond comme la mort !
Je te salue, ô très occulte, ô très profonde,
Luxure, Étoile pourpre au ciel triste du monde.
Albert Samain, Aux flancs du vase
Bienvenue, Luxure. Beau tableau et poème.
RépondreSupprimer"étoile pourpre" que c'est beau! Merci.
RépondreSupprimerAh les plaisirs, tous les plaisirs.
RépondreSupprimerBon weekend ma Kenza, pardon de n'être pas là plus souvent, mais l'envie de peindre me tient , alors.... mais mes pensées toujours.
Je t'embrasse bien fort, bon weekend
Je découvre totalement la poésie de Samain à travers cette "Luxure", et sors frappée de la force de ses vers.
RépondreSupprimerQuant à la toile, en parfaite adéquation avec le texte...
Merci, Kenza !
Baiser qui meurt, baiser qui mord... délicieux.
RépondreSupprimerJe passe souvent. Je parle peu. Le regard s'emerveille. Toujours aussi somptueux.
RépondreSupprimerLe baiser frappe comme la foudre, l'amour passe comme un orage, puis la vie, de nouveau, se calme comme le ciel, et recommence ainsi qu'avant.
RépondreSupprimerSe souvient-on d'un nuage ?
Débordée par le travail j'ai plusieurs billets de retard mais celui ci me parle: le meilleur des pêchés capitaux non ?
RépondreSupprimerje te souhaite un dimanche luxuriant
Deux très belles oeuvres.
RépondreSupprimer"Languide archet d'extase aux cordes du silence".
J'aime cette évocation.
Bon dimanche à vous Kenza.
j'entre sans frapper pour te faire un petit coucou !!
RépondreSupprimertoujours autant de merveilles sur ton blog !
bizzz
amitié
coirnne
Très beau...Etoile pourpre au ciel triste du monde...
RépondreSupprimerEt les deux colombes ne sont-elles jolies aussi ?
bisous
Danielle