Les Mille et Une Nuits
du 27 novembre 2012 au 28 avril 2013
Les Mille et Une Nuits constitue le plus extraordinaire
recueil d'histoires "étonnantes et surprenantes" – ainsi qu'on les
qualifiait autrefois – de toute la littérature Accaparé un temps par l'Europe,
qui en donna toute une série de traductions dans plusieurs langues, à commencer
par le français, l'ouvrage a ensuite rejoint la place sans égale qui est la
sienne au firmament de la culture universelle.
Ce chef d'œuvre de la littérature mondiale constitue un
lien exceptionnel entre Orient et Occident. Ce livre « sans fin » ou « avec
toutes les fins », a une histoire aussi curieuse, riche et prodigieuse que les
péripéties des contes qu'il recèle et dont les sources sont, elles aussi,
multiples.
Véhicule de mythologies et de croyances propres à
l'Orient, cet ouvrage populaire est un témoin culturel unique. Il est à
l'origine d'une multitude d'images de l'Orient – vraies et fausses –, de
clichés, façonnés par l'Occident, qui constituent une sorte de « thésaurus »
dans lequel puisent les imaginations de générations entières d'artistes et de
créateurs qui, tout à la fois, s'en nourrissent et viennent à l'enrichir
encore...
Quelques trois cents œuvres permettent au visiteur
d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime
Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font
l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront
montrés pour l'occasion. On suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines
indo-persanes qui sont les siennes, en passant parles contes arabes du Ixe
siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans
une langue européenne. Si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient,
leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source
en Europe et en Occident.
Tous les arts, tous les genres ont sacrifié la passion
des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la
peinture à l’opéra, de la photographie à la littérature… générant plus d’images
qu’aucune autre œuvre de l’esprit serait-on tenté de penser, n’a jamais généré.
Haroun al-Rachid, Shahriyâr et Shéhérazade, Sindbâd et Aladin : on retrouve là
tous les personnages des Nuits et les villes qui leur ont servi de décor, dans des
évocations qui empruntent à toutes les disciplines artistiques. Aujourd’hui,
c’est sur le net et dans la publicité que leurs plus récents avatars prennent
vie avec une vigueur intacte.
Porté par la voix des contes, aux rythmes des Nuits
succédant aux Nuits, le visiteur aura accès à tous les songes, les illusions,
les fantaisies et les chimères qu’a généré depuis un millénaire l’histoire d’un
livre à nul pareil. Des clefs lui seront offertes, clefs qui lui permettront
d’accéder à un univers que chacun croit déjà connaître mais dont personne n’a
jamais aperçu la fin.