mardi 30 octobre 2012

Les Mille et Une Nuits


Les Mille et Une Nuits
du 27 novembre 2012 au 28 avril 2013

  Les Mille et Une Nuits constitue le plus extraordinaire recueil d'histoires "étonnantes et surprenantes" – ainsi qu'on les qualifiait autrefois – de toute la littérature Accaparé un temps par l'Europe, qui en donna toute une série de traductions dans plusieurs langues, à commencer par le français, l'ouvrage a ensuite rejoint la place sans égale qui est la sienne au firmament de la culture universelle.

  Ce chef d'œuvre de la littérature mondiale constitue un lien exceptionnel entre Orient et Occident. Ce livre « sans fin » ou « avec toutes les fins », a une histoire aussi curieuse, riche et prodigieuse que les péripéties des contes qu'il recèle et dont les sources sont, elles aussi, multiples.
Véhicule de mythologies et de croyances propres à l'Orient, cet ouvrage populaire est un témoin culturel unique. Il est à l'origine d'une multitude d'images de l'Orient – vraies et fausses –, de clichés, façonnés par l'Occident, qui constituent une sorte de « thésaurus » dans lequel puisent les imaginations de générations entières d'artistes et de créateurs qui, tout à la fois, s'en nourrissent et viennent à l'enrichir encore...

  Quelques trois cents œuvres permettent au visiteur d'approcher d'aussi près qu'il est possible le personnage de la sublime Shéhérazade, sans laquelle n'existeraient pas les Nuits insignes qui font l'objet de cette exposition et dont certains des plus anciens manuscrits seront montrés pour l'occasion. On suit l’ouvrage, depuis sa genèse et les origines indo-persanes qui sont les siennes, en passant parles contes arabes du Ixe siècle jusqu’à Antoine Galland qui fut l’auteur de sa première traduction dans une langue européenne. Si le texte des Nuits nous vient à l’évidence d’Orient, leur iconographie, d’une richesse proprement infinie, a en revanche sa source en Europe et en Occident.
Tous les arts, tous les genres ont sacrifié la passion des Mille et Une Nuits, du théâtre à la mode, de la musique au cinéma, de la peinture à l’opéra, de la photographie à la littérature… générant plus d’images qu’aucune autre œuvre de l’esprit serait-on tenté de penser, n’a jamais généré. Haroun al-Rachid, Shahriyâr et Shéhérazade, Sindbâd et Aladin : on retrouve là tous les personnages des Nuits et les villes qui leur ont servi de décor, dans des évocations qui empruntent à toutes les disciplines artistiques. Aujourd’hui, c’est sur le net et dans la publicité que leurs plus récents avatars prennent vie avec une vigueur intacte.

  Porté par la voix des contes, aux rythmes des Nuits succédant aux Nuits, le visiteur aura accès à tous les songes, les illusions, les fantaisies et les chimères qu’a généré depuis un millénaire l’histoire d’un livre à nul pareil. Des clefs lui seront offertes, clefs qui lui permettront d’accéder à un univers que chacun croit déjà connaître mais dont personne n’a jamais aperçu la fin.

La Petite Veste Noire

Portrait de Uma Thurman portant la petite veste noire de CHANEL
© photo Karl Lagerfeld
La Petite Veste Noire 
Un classique de Chanel revisité par Karl Lagerfeld et Carine Roitfeld
Du 10 au 25 novembre 2012

  Pièce universelle du vestiaire de la mode, la petite veste noire de CHANEL est mise à l’honneur dans cette exposition de photographies de Karl Lagerfeld.
  Différentes célébrités et personnalités internationales portent la veste iconique, s’appropriant à leur manière cette pièce unique qui traverse si bien les époques.
  Karl Lagerfeld, avec la complicité de Carine Roitfeld, fait la démonstration, au travers de plus d’une centaine de photographies, que cette veste mythique, sans cesse revisitée, est résolument contemporaine.
  L’exposition a lieu dans la Galerie sud-est du Grand Palais (accès par la rotonde Alexandre III : à l’angle de l’avenue Winston Churchill et Cours la Reine) du 10 au 25 novembre 2012 de 10h à 20h. Entrée gratuite
Site Internet : The Little Black Jacket

lundi 29 octobre 2012

Bourrasques...

 Gaetano Bellei  1857-1922), A Windy Day
Durante la pioggia
Colpo di vento
« La rêverie vagabonde est nécessaire à une bonne hygiène de vie, 
à l'équilibre de l'homme dans la bourrasque quotidienne. » Bernard Pivot

Sensualité et spiritualité. A la recherche de l'absolu, Musée Jean-Jacques Henner

Jean-Jacques Henner (1829-1905), Madeleine pénitente, 1878 Mulhouse, Musée des Beaux-Arts 
© Musée des Beaux-Arts de Mulhouse / Christian Kempf
Sensualité et spiritualité. A la recherche de l'absolu
Du 16 Novembre 2012 au 17 Juin 2013

  Du 16 novembre 2012 au 17 juin 2013, le musée national Jean-Jacques Henner présente l'exposition Sensualité et spiritualité. À la recherche de l'absolu. 
  Composée de 114 œuvres, peintures et dessins, elle a l'ambition de renouveler le regard porté sur la peinture religieuse de Jean-Jacques Henner (1829-1905). Grâce aux prêts importants consentis par plusieurs institutions françaises et à la collection du musée, l'exposition permet  de saisir comment Henner aborde le sujet religieux, entre représentation sensuelle et profonde spiritualité. La singularité de sa démarche se caractérise par une recherche alliant perfection formelle et absolu métaphysique. Afin de replacer Henner dans son milieu artistique, philosophique et politique, plusieurs œuvres de ses amis et contemporains sont présentées : Paul Baudry, Léon Bonnat, Eugène Carrière, Jules-Élie Delaunay, Gustave Moreau, Pierre Puvis de Chavannes et Théodule Ribot. C'est le cheminement de la pensée de l'artiste et la fabrique de son  œuvre que le visiteur peut découvrir au travers des carnets, des agendas, des dessins et études peintes préparatoires aux tableaux présentés aux Salons.

Jean-Jacques Henner (1829-1905), Adam et Ève trouvant le corps d'Abel, 1858 Paris, 
Ecole nationale supérieure des beaux-arts © Ecole nationale supérieure des beaux arts, Paris / Jean-Michel Lapelerie

Jean-Jacques Henner (1829-1905), Madeleine, vers 1885 Paris,
musée national Jean-Jacques Henner © RMN-Grand Palais / Franck Raux

Gustave Moreau (1826-1898), Saint Sébastien, vers 1870-1875 Paris, 
Musée Gustave Moreau, © RMN-Grand Palais / René-Gabriel Ojéda

Jean-Jacques Henner (1829-1905), Christ mort avec Madeleine éplorée, vers 1896 Paris, 
musée national Jean-Jacques Henner © RMN-Grand Palais / Thierry Ollivier

Jean-Jacques Henner (1829-1905), Saint Sébastien, vers 1887-1888 Paris, 
musée national Jean-Jacques Henner © RMN-Grand Palais / Franck Raux

Jean-Jacques Henner (1829-1905), L'Enfant Prodigue, vers 1882 Paris, 
musée national Jean-Jacques Henner © RMN-Grand Palais / Franck Raux

La table dressée, Musée Nissim de Camondo

Musée Nissim de Camondo, la salle à manger, Les Arts Décoratifs© J. M del Moral
La table dressée
du 14 novembre 2012 au 24 février 2013 
  Musée Nissim de Camondo

  Il s’agit d’une évocation du déjeuner donné par Moïse de Camondo le 9 juin 1933 à l’attention de vingt-trois convives du Club des Cent, ce cercle de fins gourmets dont il est membre depuis 1925.
Trois ou quatre fois par an, généralement au printemps, le comte reçoit jusqu’à trente convives dans sa somptueuse salle à manger. Fin mai-début juin, a lieu le déjeuner « Louvre » qui réunit des conservateurs et des membres du Conseil des musées nationaux. Au déjeuner « Marsan » sont conviés tous les administrateurs du conseil de l’Union Centrale des Arts décoratifs* dont Moïse de Camondo est devenu vice-président en 1930. Egalement au printemps, le comte reçoit à sa table plusieurs gourmets du Club des Cent. Le chef soigne alors particulièrement la composition du repas.

  Pour orner sa table, Moïse de Camondo n’hésite pas à utiliser des pièces de sa collection comme ce pot à oille et son plateau en argent réalisés vers 1785 par l’orfèvre du roi Robert-Joseph Auguste. Sommé d’une magnifique hure de sanglier, véritable sculpture d’argent, il porte les armoiries d’une famille portugaise, marque du prestige dont jouissait l’orfèvre dans toute l’Europe. Les salières et les moutardiers, exactement contemporains, sont l’œuvre de l’orfèvre Joseph-Théodore Van Cauwenbergh. Leurs rinceaux d’acanthe ajourés, caractéristiques du style arabesque en faveur à l’époque, enserrent les récipients de verre bleu.

  A la richesse de l’orfèvrerie répond celle de la porcelaine. Toutefois, Moïse de Camondo n’utilise pas ses services de porcelaine de Sèvres Buffon, trop précieux et fragiles, et, à ce titre, présentés en permanence dans le Cabinet des porcelaines voisin. Pour son usage personnel, le comte se réserve deux services, l’un en porcelaine de Tournai et l’autre en porcelaine de Chantilly. Les assiettes à motif d’œillet bleu vers 1760 en proviennent. Elles révèlent un des aspects les plus élégants de la manufacture fondée par le prince de Condé en 1730.

  Ces éléments sont les seuls dont nous disposions pour reconstituer une table dressée. Homme réservé, Moïse de Camondo n’a pas souhaité intégrer à son legs des témoignages de la vie quotidienne de l’hôtel. Le linge de maison, les services de table, la batterie de cuisine et les vêtements des garde-robes ont en effet été transmis à sa fille Béatrice.

  C’est pourquoi la reconstitution de cette table n’aurait pu être réalisée sans le généreux soutien des maisons suivantes : Puiforcat a prêté les couverts en argent massif Vauban au dessin caractéristique de l’époque Régence, et les cristalleries de Saint-Louis, le service en cristal taillé Trianon créé en 1834 et toujours produit depuis. La nappe et les serviettes sont un don de la société D. Porthault.

  Table dressée dans la salle à manger grâce au généreux soutien des sociétés Saint-Louis, Puiforcat et D. Porthault.

samedi 27 octobre 2012

Jean-Baptiste-Camille Corot, Orientales

Jean-Baptiste Camille Corot (1796-1875), Juive d'Alger (L'Italienne)

 L'Algérienne

Judith

Pensive Oriental

Jeune Algérienne couchée sur le gazon

Odalisque

Sicilian Odalisque

Pierre-Auguste Renoir, Orientales

Pierre-Auguste Renoir (1841-1919), Algerian Woman
Algérienne
The Little Algerian girl
Jeune Algérienne
Algerian Woman and Child
Mademoiselle Fleury - Fillette au faucon
Danseuse aux castagnettes
 Madame Clémentine Valensi Stora (L'Algérienne)
Odalisque
Gabrielle Wearing Jewelry
Young Woman Seated in an Oriental Costume
Andree in Yellow Turban
Le concert
The Harem
Odalisque

vendredi 26 octobre 2012

Volutes d’encens pour jour de fête...

John Singer Sargent (1856–1925), Fumée d'ambre gris (détail)
L'aurore! Bonheur et pureté !
Un immense rubis scintille dans chaque coupe.
Prends ces deux branches de santal.
Transforme celle-ci en luth, et embrase l'autre pour qu'elle nous parfume.
Omar Khayyâm

John Singer Sargent Fumée d’ambre gris (Smoke of Ambergris) 1880 Oil on canvas 93.98 x 139.065 cm 
Sterling and Francine Clark Art Institute (Williamstown, Massachusetts, United States)

John Singer Sargent, Fumée d’ambre gris (détail)

A tous ceux à qui me manquent en ce jour de fête,
mes pensées s'envolent au loin, transportées dans ces volutes d’encens...

mercredi 24 octobre 2012

Le musée du Louvre lance un appel aux dons pour deux statuettes en ivoire du XIIIe siècle

Descente de croix (reconstitution du groupe dans son intégralité), Paris, vers 1260-1280, 
ivoire, hauteur 23 cm, Paris, Musée du Louvre. Photo : RMNGP/Martine Beck-Coppola

Saint Jean (détail). ©Musée du Louvre - 
Photo Martine Beck-Coppola
  Le musée du Louvre lance un nouvel appel aux dons pour l'acquisition de deux statuettes médiévales en ivoire redécouvertes récemment et qui font partie d'une rare "Descente de Croix" du XIIIe siècle, déjà dans ses collections.

  L'objectif du musée est de réunir d'ici le 31 janvier 2013 la somme de 800 000 euros qui lui manque encore pour pouvoir acheter à un particulier une statuette de saint Jean et une allégorie de la Synagogue, classées "Trésor national".
  Cela permettrait au musée de parachever la reconstitution de cette Descente de Croix en ivoire, qui comprend déjà cinq personnages. Il s'agit d'une "œuvre phare de l'art gothique français par l'élégance de son style et son pouvoir émotionnel". Le budget total de l'acquisition de ces deux statuettes se monte à 2,6 millions d'euros. La Société des Amis du Louvre accepte d'en apporter la moitié (1,3 million), Axa Art (assurance des objets d'art) participe à hauteur de 500 000 euros.
  Pour en savoir plus: Tous Mécènes!

L’Étoile jaune et le Croissant, Mohammed Aïssaoui

« Celui qui écoute le témoin devient témoin à son tour. » Elie Wiesel 


Quatrième de couverture
  Sur les 23 000 « Justes parmi les nations », il n'y a pas un seul Arabe et pas un musulman de France ou du Maghreb. C'est étonnant quand on connaît les liens séculaires qui ont uni les communautés juive et musulmane. Alors, j'ai décidé de chercher. Pendant deux ans et demi, j'ai défriché des documents, suivi toutes les pistes possibles, tenté de recueillir des témoignages. On m'a souvent répété : « Mais les témoins sont morts aujourd'hui. »  J'ai exhumé des archives, écouté des souvenirs, même imprécis, et retrouvé de vraies histoires : comme celle de cette infirmière juive ou celle du père de Philippe Bouvard qui ont échappé à la déportation grâce au fondateur de la Grande Mosquée de Paris, Kaddour Benghabrit. Cet homme a sauvé d'autres vies.
  Des anonymes ont également joué un rôle en fournissant aux Juifs de faux certificats attestant qu'ils étaient de confession musulmane. La mère de Serge Klarsfeld en a bénéficié : « J'ai eu une mère algérienne et musulmane pendant quelques mois. Elle s'est appelée Mme Kader », m'a-t-il raconté. Et l'action du roi Mohammed V au Maroc durant l'Occupation ne lui vaudrait-elle pas le titre de Juste?
  « Celui qui écoute le témoin devient témoin à son tour. » J'avais toujours à l'esprit cette phrase d'Elie Wiesel. Je l'ai écrite plusieurs fois, et suis parti en quête de témoins pour ne pas rompre le fil ténu de la mémoire. »  M. A.

  Journaliste au Figaro littéraire, Mohammed Aïssaoui est l’auteur de L’affaire de l’esclave Furcy (prix Renaudot essai et prix RFO du livre)

Un autre Extrait
  Ne connaissant pas bien la ville, je demande à un guide de m’aider. Comme dans certaines communes du Maroc et d’Algérie, je pose la question de l’existence d’un quartier juif – il y en a toujours un. Le guide m’emmène près de l’hôtel de ville, sur le boulevard Maata (beaucoup d’Oranais disent encore le boulevard Joffre), et me montre la grande mosquée Abdellah Ben Salem. Je suis un peu surpris, je ne suis pas un expert en architecture, mais elle ne ressemble pas vraiment à une mosquée classique. Quand je lui fais part de mon étonnement, le guide sourit, l’air un peu moqueur. Il me dit : « C’était une synagogue, avant! »
   Ainsi, cette grande synagogue d’Oran a été transformée en mosquée sans aucune retouche. Ça  ne remonte pas à si longtemps – c’était en 1975. Je croyais que les lieux avaient une âme, un esprit. Qu'ils pouvaient être purs ou impurs. Je suis étonné de voir le vendredi une foule de musulmans entrer dans cette synagogue… pardon, dans cette mosquée. Ainsi, les lieux n’auraient pas de mémoire. Une synagogue peut devenir une mosquée, et ça n’a l’air de gêner personne – alors que vous n’arriverez pas à faire manger un musulman dans une assiette déjà utilisée par un Juif. Et vis versa.
  La légende dit que l’on aurait amené dans cette synagogue des pierres de Jérusalem. On y met les pieds, on prie, on espère. Des Juifs y ont prié, espéré… Puis, des musulmans y ont prié, espéré. Et pourquoi pas alors un lieu où pourraient se retrouver des Juifs et des musulmans ? Parfois les hommes me sidèrent.
  A Alger aussi, des synagogues ont été transformées en mosquées.
  Dans les documents retrouvés aux archives d’Oran, je lis des phrases qui surprendraient aujourd'hui, et je souris. Un exemple, déniché dans une sorte d’atlas de l’époque : «  En 1938, la France compte 25 millions de sujets musulmans. » Ça me fait sourire, parce que les nostalgiques de l’ancien empire colonial n’y avaient pas pensé. « La France compte 25 millions de musulmans », la phrase effraierait certains aujourd'hui…
  D’autres phrases disent l’époque, et la manière dont des populations étaient considérées. On parle de « l’extrême versatilité des indigènes ». Ces gens seraient trop sensibles à la sorcellerie, etc.

Secrets d'alcôve...

Eva Gonzalès  (1849-1883), L'Alcôve

Eva Gonzalès, Le réveil

mardi 23 octobre 2012

Les erreurs dans la peinture


Mot de l’Éditeur
  Regardez ce tableau et cherchez l’erreur !... Ce tableau est un chef-d’œuvre et pourtant… Que fait le reflet de l’homme dans le miroir ? Et celui de la serveuse, pourquoi est-il décalé ? Manet s’est trompé ou… il l’a fait exprès ! Ce livre est une histoire de la peinture vue sous un angle nouveau et inattendu : l’erreur.

  34 chefs-d’œuvre, de Van Eyck à Véronèse et de Manet à Matisse, pour percer le secret d’un anachronisme, d’une confusion, d’un contresens, d’un écart, d’un quiproquo ou d’une approximation… Et découvrir que parfois c’est dans notre regard que réside l’erreur. Avec Les Erreurs dans la peinture, on ouvre les yeux sur ce qu’on ne voit pas…

  Christiane Lavaquerie-Klein et Laurence Paix-Rusterholtz sont auteurs de nombreux livres et documentaires sur l’art. Elles codirigent une agence d’action culturelle.
 Éditions Courtes et Longues

Fables du paysage flamand. Bosch, Brueghel, Bles, Bril. Palais des Beaux-Arts de Lille

Jérôme Bosch,  Méditation de saint Jean Baptiste Madrid, Museo Lázaro Galdiano © Madrid, Museo Lázaro Galdiano
Fables du paysage flamand. Bosch, Brueghel, Bles, Bril
Du 6 octobre 2012 au 14 janvier 2013

 Cette exposition révèle le caractère merveilleux et fantastique de ces paysages du XVIe siècle qui suscitent aujourd’hui encore fascination, effroi ou questionnement.
  A cette époque, les artistes flamands inventent une nouvelle manière de peindre, attachante et inventive, aux frontières du réel et de l’imaginaire. La nature devient le lieu de tous les mythes, de toutes les fables, les arbres et les rochers sont anthropomorphes, les créatures les plus étranges côtoient les hommes absorbés par leurs occupations quotidiennes. Dans ces mondes hybrides se dessine pour le spectateur un chemin de vie ; le paysage devient le lieu de passage entre la réalité sensible et le monde spirituel.
  Dans ces images où se mêlent la foi chrétienne et les superstitions populaires, où se rencontrent le beau et le bizarre, le merveilleux et le monstrueux, la nature s’écrit dans un langage symbolique dont nous ne détenons plus tous les codes, et nous emmène dans un monde qui nous dépasse, cosmique, légendaire et infini.
  L’originalité et la puissance de ces images, signées par des maîtres reconnus tels que Bosch, Brueghel, Bles, Bril ou Patinir, mais aussi par des artistes moins connus, mais néanmoins brillants comme Mandijn, ou de Keuninck, se révèlent dans leur composition d’ensemble comme dans le détail et repoussent la réalité du paysage au-delà du visible, jusqu'au fantastique.

Jérôme Bosch (suiveur de) Le Paradis, vers 1539 © Vienne, Kunsthistorisches Museum

Jan Mandijn, Saint Christophe portant l'enfant Jésus  La Rochelle, 
Musée des Beaux-Arts  © Musées d’Art et d’Histoire de La Rochelle, Max Roy

Pieter Brueghel le Jeune, Paysage d'hiver avec trappe aux oiseaux Tournai,
Musée des Beaux-Arts © Tournai, Musée des Beaux-Arts

Hendrick van Cleef, La tour de Babel Paris, Fondation Custodia,
Institut néer­lan­dais © Fondation Custodia, Collection Frits Lugt, Paris

Tobias Verhaecht , La tour de Babel  Musée Royal des Beaux-Arts 
Anvers © Musée Royal des  Beaux Arts Anvers, Lukas-Art in Flanders
«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard