William Bouguereau (1825-1905), L'Orientale à la grenade |
Souvent, lorsque la main sur les yeux je médite,
Elle m'apparaît, svelte et la tête petite,
Avec ses blonds cheveux coupés courts sur le front.
Trouverai-je jamais des mots qui la peindront,
La chère vision que malgré moi j'ai fuie ?
Qu'est auprès de son teint la rose après la pluie ?
Peut-on comparer même au chant du bengali
Son exotique accent, si clair et si joli ?
Est-il une grenade entr'ouverte qui rende
L'incarnat de sa bouche adorablement grande ?
Oui, les astres sont purs, mais aucun, dans les cieux,
Aucun n'est éclatant et pur comme ses yeux ;
Et l'antilope errant sous le taillis humide
N'a pas ce long regard lumineux et timide.
Ah ! Devant tant de grâce et de charme innocent,
Le poète qui veut décrire est impuissant ;
Mais l'amant peut du moins s'écrier : "Sois bénie,
O faculté sublime à l'égal du génie,
Mémoire, qui me rend son sourire et sa voix,
Et qui fais qu'exilé loin d'elle, je la vois !"
François Coppée
Quel beau poème Kenza,
RépondreSupprimeret très bien illustré.
Bonne semaine, bises.
Que de beauté Kenza, merci. Bises ensoleillées. brigitte
RépondreSupprimerQuel poème magnifique ! Tout est là : la fulgurance du souvenir quand il revient avec son cortège d'images, de sons,d'émotions et de senteurs ... Des vers très émouvants et tu as choisi ce portrait profond pour l'accompagner : bravo encore une fois ma douce Kenza pour ce choix délicat.
RépondreSupprimerPlein de bisous à toi !
Très beau poème ma douce...
RépondreSupprimerSi sensuel. J'adore. Merci.
On ne peut que s'arrêter, tant de beauté, le tableau est splendide !
RépondreSupprimerJe t'embrasse
Danielle
Beau et paisible.:):):)
RépondreSupprimerTrès beau tableau, le travail des chairs est remarquable.
RépondreSupprimerJ'aime bien également la restitution de la grenade, c'est une question de chair aussi, mais nous ne sommes plus dans la peau de pêche !
Le tableau est magnifique, le rendu des tissus, suaves, souples et brillants, l'intensité des couleurs du jaune pur au blanc avec la pointe de bleu profond, l'éclat des bijoux. Mais la jeune fille aussi est splendide, la main si délicate est modelée avec grâce et le regard de velours, si jeune, soumis, mélancolique est interrogateur et contraste avec la bouche pulpeuse et la grenade, signe de promesse voluptueuse.
RépondreSupprimerUne merveille qui dialogue si bien avec le poème.
Très belle journée.
Très bon choix dans les deux cas... Lu et approuvé. Pour la Commission poétique de la jeunesse anti-moderne.
RépondreSupprimersuperbe! tout est beau; le tableau et le poème!
RépondreSupprimerdans les poèmes battent le coeur des hommes !!!
RépondreSupprimerc'est beau
beau weekend chère Kenza
bisettes
christyn
merci pour ce moment de lecture :)
RépondreSupprimerJe viens de faire mon devoir de mémoire, mais trêve de plaisanterie, j'aime bien le poème.
RépondreSupprimer"Pas à Pas
Je me suis attardée sur la beauté, la finesse de "L'Orientale à la grenade" et plus encore sur Bouguereau (que je ne connaissais pas), ce peintre qu'on a qualifié de "pompier", largement critiqué à son époque pour son classicisme. Comme quoi ! De plus mais je n'ai rien trouvé de patent, de précis sur le web, il semblerait que Bouguereau (tout académique qu'il fût selon ses détracteurs) ait oeuvré pour les femmes artistes peintres. Auriez-vous quelques infos à ce sujet (pour ma culture personnelle :-))? Merci.
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