samedi 19 janvier 2013

Excellent week-end sous la neige...

George Henry Boughton (1833-1905), The Lady of the Snows

Ludovico Marchetti (1853-1909), Lady Skating on Ice

Frederick Hendrik Kaemmerer (1839-1902), A Welcome Ride

Emile Vernon (1872-1919), An Elegant lady throwing snowballs
Je vous souhaite un excellent week-end sous la neige...

Le chemin de l'amour, Sabine Sicaud

Frédéric Bazille (1841-1870), Mauresque

Amour, mon cher Amour, je te sais près de moi
Avec ton beau visage.
Si tu changes de nom, d'accent, de cœur et d'âge,
Ton visage du moins ne me trompera pas.
Les yeux de ton visage, Amour, ont près de moi
La clarté patiente des étoiles.
De la nuit, de la mer, des îles sans escales,
Je ne crains rien si tu m'as reconnue.
Mon Amour, de bien loin, pour toi, je suis venue
Peut-être. Et nous irons Dieu sait où maintenant ?
Depuis quand cherchais-tu mon ombre évanouie ?
Quand t'avais-je perdu ? Dans quelle vie ?
Et qu'oserait le ciel contre nous maintenant ?

Sabine Sicaud  

mercredi 16 janvier 2013

La maison de Leyla, Livaneli

Osman Hamdi Bey (1842-1910), A Lady of Constantinople
Quatrième de couverture
  Sur la rive anatolienne du Bosphore, une vieille dame est brutalement expulsée de son logement. Il s’agit de Leyla, la descendante ruinée d’une grande famille stambouliote. Elle fut propriétaire d’un yali, une des ces magnifiques demeures au bord de l’eau, avant de ne plus occuper qu’une petite dépendance située sur le terrain de son ancienne propriété. Quand Omer qui possède à présent le yali met fin à cet arrangement, elle est secourue et accueillie par Yussuf, le fils de l’ancien jardinier de sa famille devenu journaliste. Elle le suit dans un quartier moderne et cosmopolite d’Istanbul où elle découvre le monde des artistes et des marginaux aux côtés la compagne de Yussuf, Roxy – de son vrai nom Rukiye –, qui est chanteuse de hip-hop. Malgré une hostilité initiale, une vraie amitié se noue progressivement entre les deux femmes.
  Puis, quand l’ancien yali de Leyla est vidé de ses meubles, l’histoire familiale ressurgit grâce à la découverte d’une photo révélant la ressemblance troublante de la vieille dame avec un officier britannique. Leyla serait-elle issue d’une union illégitime entre une Ottomane et un Anglais? Lorsqu’elle rencontre le père du nouveau propriétaire, ce ne sont plus ces questions du passé mais bien le comportement d’Omer qui fait débat. En se confiant ainsi, Leyla ne sait pas qu’elle va provoquer un tout autre drame…
  Avec un sens du romanesque très marqué, ce nouveau roman de Livaneli exploite toutes les couleurs d’une société où cohabitent des couches sociales aussi diverses que l’ancienne aristocratie ottomane, le monde des nouveaux riches et les Turcs revenus de l’immigration en Allemagne. La maison de Leyla prouve une nouvelle fois le grand talent de conteur de l’auteur turc.

Livaneli est une des personnalités les plus en vue de la vie culturelle et politique en Turquie. Il s'est fait connaître en tant qu'auteur, compositeur et interprète d'un très grand nombre de chansons et de musiques de films. En 1971, ses prises de position après le putsch de l'armée lui on valu plusieurs mois de prison, puis l'exil en Suède. Il est l'ambassadeur de bonne volonté de l'Unesco depuis 1996. Délivrance, son troisième roman, s'est vendu à plus de cent mille exemplaires en Turquie et a été très bien accueilli par la critique lors de sa publication en français (Gallimard, 2006). Une saison de solitude a également paru aux Editions Gallimard en 2009.

Extrait  
  Cette courte après-midi-là Leyla fit un rêve effrayant. Petite fille, elle se tenait sur le ponton du yali et, en proie à la terreur, elle voyait les deux rives du Bosphore se rapprocher l’une de l’autre. Le ponton sur lequel elle se tenait  remuait et s’avançait vers l’autre rive en engloutissant la mer. La rive européenne s’approchait elle aussi  de la même manière vers elle à toute vitesse. Leyla cria, elle voulait prévenir sa grand-mère mais, tétanisée par la peur, aucun son ne sortait de sa bouche. Au milieu des rives le rapprochement se produisit si rapidement qu’une ou deux minutes après le ponton sur lequel se tenait Leyla se confondit à la rive opposée. L’Asie était collée à l’Europe. A présent ce n’était pas la mer, mais une nationale qu’elle avait devant elle. Les maisons de la rive opposée étaient carrément au bout de son nez. Le béton avait englouti la mer et réuni les continents. Après s’être réveillée, Leyla ne put se défaire de l’emprise terrifiante de ce rêve. Elle avait mal à la tête, un goût amer dans la bouche, et son rêve paraissait si réel qu’il l’avait profondément affectée.
  Un jour, elle s’était tenue sur ce même ponton, quand tombait un brouillard à couper au couteau et qu’elle ne pouvait distinguer le Bosphore, et elle avait observé dans cette blancheur immaculée le glissement des gigantesques navires. On aurait dit qu’ils  nageaient dans l’air et leurs cornes de brume retentissaient dramatiquement. Dans cette blancheur, et comme suspendues dans l’air, plusieurs barques de pêche à la bonite tentaient de rejoindre le rivage. Alors à ce moment-là aussi, la rive opposée était devenue invisible et les deux rives avaient paru réunies. On entendait les cris des mouettes. La peur s’était soudain emparée de Leyla et elle avait couru vers sa grand-mère. Celle-ci était derrière, dans le jardin au milieu du brouillard. Elle semblait baigner dans un nuage. Elle se rappelait s’être accrochée à ses jambes et avoir pleuré. Sa grand-mère lui avait caressé la tête. « N’aies pas peur, mon cœur, ma beauté, ma chérie. »

Félix Ziem (1821-1911), Constantinople, le caïque de la sultane / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

lundi 14 janvier 2013

Sydney Long (1871-1955), The Spirit of the Land

Sydney Long (1871-1955), Decoration, Sadder than a Single Star that Sets at Twilight in a Land of Reeds
© Estate of Sydney Long. Art Gallery of New South Wales, Sydney

 The flute player 

 Fantasy

The Valley

The blue lagoon

Pan

By tranquil waters

The Spitit of the Plains

The West Wind

Flamingoes (1907)

Flamingoes (1920)

samedi 12 janvier 2013

Bon week-end !

Léon Perrault (1832-1908), A young beauty

« Tout vrai regard est un désir. » Alfred de Musset

Je vous souhaite un excellent week-end...

Jean-Étienne Liotard (1702-1789), Orientales

Jean-Etienne Liotard (1702-1789), Portrait of artist's wife in Turkish dress
Turkish lady with tambourine
A Frankish Woman and Her Servant
(Attribué à Liotard) Lady Ann Somerset, Countess of Northampton
Portrait of  his wife in Turkish dress
 Marie-Adélaide

Françoise Sagan, ma mère, Denis Westhoff

Mot de l'Editeur
  Célèbre à dix-neuf ans, Françoise Sagan n'est pas seulement un écrivain populaire et un personnage qui hante les nuits parisiennes. Elle est l'image de l'après-guerre, d'une France libérée, d'une nouvelle vague brûlant les interdits, au style littéraire épuré et tranchant. Mais c'est au fils des succès en librairie que se construit le «mythe Sagan». Une légende sulfureuse et réductrice ...

  Denis Westhoff, son fils, nous ouvre son album personnel et nous propose de découvrir le vrai visage de cette femme moderne et insaisissable. De souvenirs en analyses, il décrit au plus juste celle qui disait de lui : « Avec Denis, c'est la première fois que j'ai le sentiment de me trouver devant quelqu'un qui a le droit de me juger. » 

« Au-delà de la légende, au-delà des récits et des bavardages, les bruits et les expressions que je connais si bien de ma mère transparaissent derrière les photographies de ce livre. J'y retrouve intacte une femme – et une mère – aimante, attentive, généreuse et éprise de liberté, une femme que j'ai si bien connue et avec qui, en fouillant dans ce passé peuplé d'images de toutes sortes, je m'aperçois que j'ai partagé infiniment plus de choses que je ne le croyais. » Denis Westhoff

Melody gardot, Mira


Melody gardot - Mira

mardi 8 janvier 2013

Portrait d'Aïcha, Constant Joseph Brochart

Constant Joseph Brochart (1816-1889/1899), Portrait d'Aïcha. L'une des femmes d'Abd el Kader  
Crédit photographique : (C) Musée La Piscine (Roubaix), Dist. RMN-Grand Palais / Arnaud Loubry

« Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne. »  
Guillaume Apollinaire, Les colchiques

Félix Ziem « J’ai rêvé le beau » Peintures et aquarelles

Constantinople, le caïque de la sultane / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet
Félix Ziem « J’ai rêvé le beau » Peintures et aquarelles
du 14 février au 4 août 2013

« Beau ciel, lagunes polies et silencieuses où j'ai rêvé le beau »
Ziem, Journal, 18 novembre 1879

  Cet ami des peintres de Barbizon, admirateur du Lorrain et de Turner, occupe une place originale dans l’art du XIXe siècle. Ziem a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles. Mort il y a un siècle, il débute sa longue carrière dans l’ombre de Delacroix et l’achève sur la butte Montmartre près de l’atelier du jeune Picasso.

  L’eau et le ciel occupent une place prédominante dans ces paysages lumineux qui ont fait sa renommée. Ziem a su séduire une large clientèle qui aimait rêver de Venise ou de Constantinople devant ses toiles. le Petit Palais retrace l'itinéraire artistique de ce grand voyageur en exposant  une centaine d’œuvres (peintures, aquarelles et dessins) entrées au musée en  1905. 

Tobolsk / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Martigues / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Champs Elysées / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Envol de flamants roses / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Venise, inondation / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Venise / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Coup de canon / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

Coup de vent / Crédit : Crédit : © ZIEM Petit Palais / Roger-Viollet

mardi 1 janvier 2013

«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard