Frederick Carl Frieseke 1874-1939, Reflexions (Marcelle)
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Je suis devant ce paysage féminin
Comme un enfant devant le feu
Souriant vaguement et les larmes aux yeuxDevant ce paysage où tout remue en moi
Où des miroirs s'embuent où des miroirs s'éclairent
Reflétant deux corps nus saison contre saison
J'ai tant de raisons de me perdre
Sur cette terre sans chemins et sous ce ciel sans horizon
Belles raisons que j'ignorais hier
Et que je n'oublierai jamais
Belles clés des regards clés filles d'elles-mêmes
Devant ce paysage où la nature est mienne
Devant le feu le premier feu
Bonne raison maîtresse
Etoile identifiée
Et sur la terre et sous le ciel hors de mon coeur et dans mon coeur
Second bourgeon première feuille verte
Que la mer couvre de ses ailes
Et le soleil au bout de tout venant de nous
Je suis devant ce paysage féminin
Comme une branche dans le feu.
Paul Eluard
Un véritable plaisir de relire ces vers intemporels et merveilleux ! la toile est un ravissement !
RépondreSupprimerDe nouveau, un superbe accord de peinture et de poésie...
RépondreSupprimerQuel plaisir de retrouver tous les billets de mes copinautes et me perdre "sur cette terre sans aucuns chemins"
RépondreSupprimerA bientôt, je t'invite à embarquer pour un petit coin de Bretagne...
Magnifique texte de Paul Eluard.
RépondreSupprimerJ'ai remarqué, en peinture, les modèles féminins sont souvent rousses, à la peau laiteuse...
Et souvent sur ton joli blog, en serais-tu une ?
bonne soirée
Danielle
Toujours heureuse de trouver Éluard sur ma route! Et si bien illustré, c'est encore mieux!
RépondreSupprimermagnifique! merci Kenza. Quand je viens sur ton blog je m'adosse, enlève mes mains du clavier de l'ordinateur, et lit et regarde avec plaisir. Merci!
RépondreSupprimerbonjour Kenza, pas de problème, je vous comprends parfaitement. je ne parle non plus de politique sur mes blog ... mais cette fois là j´etait obligée, parce que c´est ma ville qu ést en danger.
RépondreSupprimertrès bon weekend pour vous!
paty
@ Danielle
RépondreSupprimerIl y a beaucoup plus de brunes que de rousses...
Bisous
Merci pour ce beau poème
RépondreSupprimerBon week-end
quel bonheur de lire ce magnifique poème avec l'accompagnement de la peinture !
RépondreSupprimerc'est superbe - tu me donnes beaucoup de plaisir avec tes billets !
douce soirée
Solène
Un tableau où la lumière rend transparente la peau de la femme et les yeux d'un Eluard, fou d'amour, perdus dans une femme paysage. Très beau billet Kenza.
RépondreSupprimerMerci encore pour vos commentaires sur mon texte.
Marisol