Toulouse-Lautrec (1864-1901), Fille à l'accroche-coeur
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Ravivant les langueurs nacréesDe tes yeux battus et vainqueurs,
En mèches de parfum lustrées
Se courbent deux accroche-coeurs.
A voir s'arrondir sur tes joues
Leurs orbes tournés par tes doigts,
On dirait les petites roues
Du char de Mab fait d'une noix ;
Ou l'arc de l'Amour dont les pointes,
Pour une flèche à décocher,
En cercle d'or se sont rejointes
A la tempe du jeune archer.
Pourtant un scrupule me trouble,
Je n'ai qu'un coeur, alors pourquoi,
Coquette, un accroche-coeur double ?
Qui donc y pends-tu près de moi ?
Théophile Gautier
J'aime beaucoup tes publications, on se laisse aller à la redécouverte de tous ces auteurs et peintres, un seul mot: magnifique, le plaisir est partagé ! merci à toi
RépondreSupprimerJe trouve ce rapprochement délicieux!
RépondreSupprimerTrès belle association entre la toile et le poème ! Ma grand-mère et ma mère appelaient aussi mes boucles des accroche-coeurs !
RépondreSupprimerBisous ma douce !
Les poèmes me font toujours découvrir un nouveau vocabulaire :
RépondreSupprimerorbes ... Bon je vais chercher
et le char de Mab ... mystère
Des accroches cœurs là je vois très bien ce que c'est ;-)
Bonne soirée !
Joli poème mis en valeur par la toile de Toulouse Lautrec.
RépondreSupprimerMoi z'aussi j'avais des accroche- coeur quand j'étais petite...
V.
Je rejoins Mango, la toile et le poème se répondent avec délice!
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