jeudi 6 janvier 2011

Dans l'intimité des frères Caillebotte. Peintre et photographe

Gustave Caillebotte, Les Roses, jardin du Petit Gennevilliers. Collection privée © Photo Alberto Ricci
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Dans l'intimité des frères Caillebotte
Peintre et photographe
du 25 mars au 11 juillet 2011
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À la croisée de la peinture impressionniste et de la photographie,
cette exposition évoque l’univers artistique et intime
des frères Caillebotte.
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Une histoire de famille, une histoire d'amitiéGustave (1848-1894) et Martial (1853-1910) sont, avec leur frère René (1851-1876), les enfants de Martial Caillebotte et Céleste Daufresne. Né d’un précédent mariage, leur demi-frère Alfred Caillebotte (1834-1896) est ordonné prêtre en 1858. Entrepreneur du service des lits militaires, Martial Caillebotte père laisse à sa mort, en 1874, une importante fortune à ses fils. Gustave s’adonne dès lors à la peinture, tandis que Martial se consacre à la musique. Il compose ainsi de nombreuses pièces pour piano (Airs de ballets, 1887) et de la musique religieuse, avant de découvrir la photographie.

Marqués par le décès de leur frère René en 1876 et celui de leur mère en 1878, Gustave et Martial resteront toujours très proches. Les deux frères habitent ensemble et fréquentent le même cercle d’artistes jusqu’au mariage de Martial en 1887. De ce mariage vont naître deux enfants, Jean en 1888 et Geneviève en 1889. Gustave, quant à lui, reste célibataire. Lorsque ce dernier meurt en 1894, c’est Martial qui, avec Renoir, prend les dispositions nécessaires pour que l’État accepte le legs des tableaux impressionnistes que possédait son frère.

Des passions partagées: Gustave et Martial Caillebotte partagent de nombreuses passions. Avec leur collection de timbres, ils deviennent des philatélistes de premier plan. Quand Gustave s’intéresse à l’horticulture, Martial le photographie à l’œuvre dans le jardin ou dans la serre. C’est ensemble qu’ils s’initient au yachting. Il se distingue dans tous ces domaines en remportant, par exemple, de très nombreuses régates sur les voiliers conçus par Gustave.

En peinture ou en photographie, ce sont ces centres d’intérêt communs que les frères Caillebotte représentent, restituant ainsi les multiples facettes de leur environnement. Par petites touches, ils évoquent la douceur de vivre qui caractérise leur quotidien foisonnant, entre le nouveau Paris haussmannien et les loisirs en famille.

Résidant dans les nouveaux quartiers conçus par le baron Haussmann, Gustave et Martial sont les témoins privilégiés des transformations urbaines que connaît Paris à cette époque. Ils sont fascinés par les symboles de la modernité que sont les ponts ou les chemins de fer et l’animation des rues parisiennes est un de leurs sujets de prédilection. Ils éprouvent également un vif intérêt pour les activités de plein air. Si l’art des jardins retient leur attention, ces passionnés de navigation se plaisent tout particulièrement à représenter voiliers, canotiers et baigneurs.

Mais ils portent aussi un regard tendre et parfois amusé sur leurs proches, dont ils représentent les tranquilles occupations familiales dans un cadre de vie intime. Déjeuners et parties de cartes, promenades et lectures rythment les journées et sont autant de thèmes que les deux frères affectionnent.

1- Gustave Caillebotte et Bergère sur la place du Carrousel. Tirage photographique, 15,5 x 10,5 cm, collection privée © Collection privée
2- Un Balcon 1880, huile sur toile, 69 x 62 cm, collection privée Courtesy Comité Caillebotte, Paris
3- Maurice Minoret photographiant Jean et Geneviève Caillebotte. Tirage photographique, 17 x 12,5 cm, collection privée © Collection privée
4- Pêche à la ligne 1878, huile sur toile, 157 x 113 cm, collection privée Courtesy Comité Caillebotte, Paris
5- Camille Minoret arrosant des hortensias. Tirage photographique, 17 x 22 cm, collection privée © Collection privée

10 commentaires:

  1. Je connaissais Gustave, dont j'apprécie le talent, mais j'ignorais l'existence de Martial. C'est très beau de découvrir cette complicité familiale... Merci Kenza, que ta journée soit belle. Bisous. brigitte

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  2. Une chouette note, autant peinture que photo.
    Merci pour le plaisir des yeux et tout ce que j'apprends ici.

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  3. c'est un peintre que j'aime beaucoup et dont j'avais eu la chance de voir l'exposition au Grand Palais il y a quelques années
    Un de ses tableaux sert d'illustration à la page de couverture des Ambassadeurs de James et il représente bien ce Paris tant aimé par l'écrivain

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  4. Une belle découverte que ce tandem, je ne connaissais que Gustave.
    Merci pour ce bel article.

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  5. je ne connaissais pas le frère photographe... les photos ressemblent beaucoup à la peinture de gustave ..
    même point de vue!

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  6. Merci beaucoup pour toutes ces explications. Un vrai bonheur d'apprendre par petites touches, comme ça, avec plaisir....


    Bonne soirée!!!!

    ( Et bien sûr, le temps de travail n'est pas la cause des "faibles" résultats aux évaluations. Ceci étant, je ne suis pas contre le fait d'avoir moins de vacances...)

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  7. Ah, les Caillebotte !
    J'ai toujours aimé l'atmosphère si particulière qui se dégage de leur oeuvre.
    Toute une époque...

    V.

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  8. J'adore ce billet et j'aimerais bien voir l'expo, j'ai un peu de temps devant moi pour organiser quelque chose !
    Je connaissais l'oeuvre de Gustave que j'apprécie beaucoup, mais je ne savais pas que son frère était photographe.
    Merci à toi ma Belle de nous faire découvrir tout cela, belle complicité entre les deux frères, c'est beau.
    Bisous
    Danielle

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  9. Une expo qui me tente, une douceur à vivre et à voir lors de ton prochain passage?
    Bisous,bisous

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  10. Il y a toujours de belles découvertes à faire dans ce musée. J'aime aussi l'histoire de ce couple lié à cet hôtel particulier. le prince qui épouse la bergère.
    Dîner sous les fresques du plafond dans la cafétéria, un vrai bonheur.

    Ce peintre nommé, a été exposé à l'Hermitage... de Lausanne.

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«Trois opérations : Voir, opération de l’œil. Observer, opération de l’esprit. Contempler, opération de l’âme. Quiconque arrive à cette troisième opération entre dans le domaine de l’art.» Emile Bernard