Hans Zatzka, 1859-1949, Spring Beauty |
Les désespoirs sont morts, et mortes les douleurs.
L'espérance a tissé la robe de la terre ;
Et ses vieux flancs féconds, travaillés d'un mystère,
Vont s'entr'ouvrir encor d'une extase de fleurs.
Les temps sont arrivés, et l'appel de la femme,
Ce soir, a retenti par la création.
L'étoile du désir se lève ô vision !
Ô robes qui passez, nonchalantes, dans l'âme...
Les ciels nus du matin frissonnent de pudeur ;
L'émeute verte éclate aux ramures vivaces ;
Et la vie éternelle arrivant des espaces
En ruisseaux de parfums coule à travers le cœur.
Voici que le printemps s'avance sous les branches,
Nu, candide et mouillé dans un jeune soleil ;
Et les cloches tintant parmi l'azur vermeil
Versent une allégresse au cœur des maisons blanches.
L'âme s'ouvre parmi l'enchantement du jour,
Et le monde qu'enivre une vague caresse,
Le monde, un jour encor, va noyer sa détresse
Dans les cheveux profonds et vivants de l'amour.
Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes,
Et lumières des yeux de femmes transparents...
Amour ! Musique bleue et songes odorants...
Et frêles papillons grisés de violettes...
L'espérance a tissé la robe de la terre ;
Et ses vieux flancs féconds, travaillés d'un mystère,
Vont s'entr'ouvrir encor d'une extase de fleurs.
Les temps sont arrivés, et l'appel de la femme,
Ce soir, a retenti par la création.
L'étoile du désir se lève ô vision !
Ô robes qui passez, nonchalantes, dans l'âme...
Les ciels nus du matin frissonnent de pudeur ;
L'émeute verte éclate aux ramures vivaces ;
Et la vie éternelle arrivant des espaces
En ruisseaux de parfums coule à travers le cœur.
Voici que le printemps s'avance sous les branches,
Nu, candide et mouillé dans un jeune soleil ;
Et les cloches tintant parmi l'azur vermeil
Versent une allégresse au cœur des maisons blanches.
L'âme s'ouvre parmi l'enchantement du jour,
Et le monde qu'enivre une vague caresse,
Le monde, un jour encor, va noyer sa détresse
Dans les cheveux profonds et vivants de l'amour.
Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes,
Et lumières des yeux de femmes transparents...
Amour ! Musique bleue et songes odorants...
Et frêles papillons grisés de violettes...
Albert Samain
Je ne connaissais pas Hans Zatzka. Magnifique !
RépondreSupprimerMagnifique billet. Le tableau est bien assorti à la poésie.
RépondreSupprimerBelle après-midi.
Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes,
RépondreSupprimerEt lumières des yeux de femmes transparents...
Quel programme!Je vote de suite.
Bises ensoleillées.
une véritable renaissance... joli !
RépondreSupprimerMais pourquoi ce besoin de célébrer le printemps avant la date ? Nous avons tellement envie de vivre au soleil, hier pour la première fois nous déjeunions au soleil devant la maison !!!! Youpi mais aujourd'hui pas la même chanson....
RépondreSupprimertres belle madame... tres belle poeme... mon amie
RépondreSupprimerMa chére kenza , quelques temps sans visite je viens de me régaler , le chosx de tes poémes très proche des mes préoccupation ave c le printemps des poétes, enfances et printemps d »’ailleurs j’ia dit du salamin et même si victor hugo ne fut pas lu il me nourrit beaucoup dans ma dramaturgie.
RépondreSupprimerLes belles peintures de l’expo d’orsay et la nouvelle parution de Laure Adler qui doit être de tout bonheur
Je t’embrasse
"Amour ! Frissons légers des jupes, des voilettes "... comme ces vers sont beaux et le choix que tu as fait pour les illustrer est exactement parfait ! Il y a le poète qui écrit, le peintre qui illustre et toi, magicienne si douée qui sait si justement réunir les deux.
RépondreSupprimerPlein plein de tendres pensées ma Kenza et une myriade de bisous printaniers !
Oui quel tableau...
RépondreSupprimerQuelle grâce et quelle harmonie de couleurs dans ce tableau de Zatzka ! Il est sublime...
RépondreSupprimerQuant à Albert Samain, quels que soient ses vers, l'emphase et la poésie des mots est magnifiques. Cela me rapelle des souvenirs d'école, les poémes appris et décortiqués étaient souvent signées Albert Samain ou Maurice Carème, c'est eux qui m'ont fait aimer cet Art.
Belle journée de dimanche Kenza,
Bisous
Nathanaëlle
Coucou Kenza
RépondreSupprimerun petit mot en passant chez toi, juste avant de repartir...
Je me souviens d'un poème d'A. Samain sur les oiseaux , l'hiver !!!
celui-ci est plus gai !
Bonne semaine
bisettes
christyn
De la beauté, rien que de la beauté, merci Kenza. Des bisous. brigitte
RépondreSupprimerReally great post!
RépondreSupprimerMerci a vous aussi de ce jour !EB
RépondreSupprimervive la poésie!
RépondreSupprimerGrand coup de coeur ! ♥
RépondreSupprimerMerci pour cette belle découverte.
Albert Samain est un oublié de la connaissance du grand public !
RépondreSupprimerMerci de nous le faire découvrir !