John William Godward (1861–1922), The new perfume
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Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
Je vois se dérouler des rivages heureuxQu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;
Une île paresseuse où la nature donne
Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.
Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
Je vois un port rempli de voiles et de mâts
Encor tout fatigués par la vague marine,
Pendant que le parfum des verts tamariniers,
Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.
Charles Baudelaire
Un poème de Baudelaire tôt le matin, la journée sera belle!
RépondreSupprimerIl y a longtemps que je n'avais pas relu cette poésie de Charles Baudelaire...Un grain de poésie suffit à parfumer tout un siècle !
RépondreSupprimerAu plaisir de vous lire.
Merveilleux pouvoir d'évocation, on voyage ... Je pense que Valdelia va adorer lire ces vers. Douce journée.
RépondreSupprimerbrigitte
Absolument merveilleux. Chère Kenza, j'adore Baudelaire et Godward. Tu sais. Merci!
RépondreSupprimerBisous.
Oh j'ai tjrs adoré ce poème de Baudelaire! Merci! La place qu'il donne aux tamarindiés est étonnante (plutôt éxotiques pour la France!)
RépondreSupprimerGrosses bises!
Je ne me souviens plus de l'odeur des tamariniers seulement le goût de leurs fruits , les tamarins!!!
RépondreSupprimerJoli poême qui nous fait rêver dès le matin à un futur voyage, qui sait???
Bonne journée Kenza!
L'essence même de la beauté!!! L'air est tout à coup embaumé, un tourbillon, un drapé rouge, l'imagination s'enflamme!
RépondreSupprimerMerci chère Kenza
@ Plumes : bien vu, ma chère, j'aime énormément ce poème que j'avais déjà repris dans mon petit salon.
RépondreSupprimerBaudelaire a très bien écrit sur les parfums, et ici, chez Kenza, ce poème est délicatement illustré.