Govaert Flinck 1615-1660, Cupidon
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Je vous souhaite un excellent week-end !
L'histoire commença lorsque le tsar Alexandre III décida d'offrir à sa femme l'Impératrice Maria Fedorovna un œuf de Pâques en 1885, peut-être pour célébrer le 20e anniversaire de leurs fiançailles. On pense que l'inspiration du Tsar pour la pièce fut un œuf possédé par la tante de l'Impératrice, la princesse Wilhelmine Marie de Danemark, qui avait captivé l'imagination de Maria dans son enfance. Connu sous le nom d'œuf à la poule, il est en or. Sa coquille blanche opaque émaillée s'ouvre pour révéler sa première surprise, un jaune d'or jaune mat. Cela s'ouvre pour révéler une poule, de couleur or, qui s'ouvre également. Il contient une réplique de diamants minute de la Couronne Impériale à partir duquel un petit pendentif rubis a été suspendu. Malheureusement, ces deux dernières surprises ont été perdues.
Peter-Karl Fabergé est né en 1846 à Saint-Pétersbourg dans une famille protestante française vivant en Picardie contrainte à l’exil après la signature de l’édit de Nantes par Louis XIV.
Karl fait son apprentissage auprès des plus grands joailliers d’Europe et entreprend un voyage d’études qui le mènera d’Angleterre en Allemagne et de France en Italie.
En plus de sa prédestination artistique, Karl présente un grand talent de gestionnaire et porte la renommée de la Maison Fabergé à son firmament lorsqu’en 1884 le Tsar Alexandre III lui accorde le « Privilège de Fournisseur de la Cour » ainsi lui sont ouvertes les portes de l’aristocratie Russe d’Alexandre III à son fils Nicolas II (couronné en 1896) et des Grands de ce monde.
L’Empereur est conquit par l’originalité de l’ouvrage, Fabergé aura la faveur des commandes annuelles du Palais pour chaque fête de Pâques.
La renommée de la Maison Fabergé traverse la frontière de Saint-Pétersbourg et des filiales sont ouvertes à Moscou, Odessa, Kiev et l’unique succursale hors de la Russie à Londres qui fournit déjà la famille royale et surtout la Reine Alexandra.En 1908 le Roi du Siam nomme Fabergé joaillier et émailleur de la Cour
La Russie blanche s’empourpre et se tâche de sang. En 1917, lors de la Révolution d’Octobre, la Russie soviétique nationalise les ateliers et réquisitionne tous ses biens. Karl Fabergé est obligé d’émigrer, il part pour la Suisse et tout espoir de retour sur sa terre natale s’effondre en juillet 1918 après le massacre de la famille impériale.
Frederic Leighton 1830–1896, Wedded
Sauvage ou domestiqué, l’animal constitue, depuis les origines, une source d’inspiration pour l’homme. Des parois des grottes préhistoriques aux créations contemporaines les plus déconcertantes, sa représentation est omniprésente. Craint, respecté, exploité, anéanti, chéri, divinisé, l’animal hante l’homme, incarnant toutes les nuances du bien et du mal.
L’animal forme Le corps de l’animal se révèle une source inépuisable d’adaptations aux objets de notre quotidien. Le mobilier, les arts de la table en exploitent les nombreuses possibilités. Certains artistes empruntent à l’animal son corps entier, comme le serpent dont la sinuosité s’adapte parfaitement aux anses, poignées ou becs verseurs. D’autres utilisent leurs pattes comme pieds de meubles ou pour des chaussures.
L’animal chimère et mutant L’animal peuple aussi nos rêves. Fantastiques, nés des relations complexes entre l’homme et l’animal, ces êtres imaginaires, fruits de sentiments aussi divers que la haine, la crainte, l’admiration ou la passion associent le plus souvent certaines caractéristiques comportementales dans le but de susciter peur ou respect. Du légendaire sphinx à l’animal protéiforme en passant par les griffons, dragons, licornes, il alimente la créativité des artistes.
Elle était noire. Elle était belle. L'Ancien et le Nouveau Testament ainsi que le Coran l'attestent. Grâce à elle, l'homme africain se marie à la mythologie de l'homme blanc. Contrairement aux reines grecques qui mettaient au défi leurs soupirants sur les champs de batailles, la reine de Saba met au défi le roi Salomon sur le champ de l'intelligence.
Tintoret 1518-1594, Salomon et la reine de Saba
Denis Maurice 1870-1943, Les Muses
"Disons-le sereinement, en poésie comme dans les autres domaines artistiques, la femme a le plus souvent été cantonnée à un rôle subalterne : muse, confidente, consolatrice… La valeur péjorative de l’appellation « poétesse » en dit plus que de longs discours. La question n’est pas de débattre s’il y a ou non une poésie féminine. La question est de mettre en lumière l’apport, à travers l’histoire, des femmes poètes et leur présence remarquable dans la création contemporaine. Ce pourra être aussi l’occasion de considérer les représentations du féminin dans l’imaginaire poétique, au-delà des stéréotypes de la célébration amoureuse."
Le paradoxe de la poésie. En présentant cette 12e édition du Printemps des poètes du 8 au 21 mars 2010, Frédéric Mitterrand a cité Baudelaire «Tout homme bien portant peut se passer de manger pendant deux jours, de poésie, jamais» pour évoquer «le paradoxe de la poésie dans le monde moderne et contemporain». La poésie est partout, elle «nous fait vivre sous toutes les formes qu’elle emprunte pour se glisser jusqu’à nous et nous soutenir, à notre insu même» et pourtant, «on ne la voit, on ne l’entend pas ou presque pas, sa voix se perd dans le brouhaha du monde». C’est pourquoi le ministère de la Culture et de la Communication soutient depuis 12 ans le Printemps des poètes. Il y a en effet, a souligné Frédéric Mitterrand, «une responsabilité de l’Etat à soutenir cet art et à l’encourager afin qu’il continue de porter le Verbe à incandescence, comme un cœur ardent qui signale la vitalité de tout l’organisme».
«Couleur femme». La 12e édition du Printemps des Poètes, qui propose lectures, rencontres, spectacles et conférences dans toute la France mais aussi à l’étranger du 8 au 21 mars, a choisi cette année pour thème «couleur femme». Le 8 mars correspond à la Journée de la Femme et le 21 mars à la Journée mondiale de la Poésie organisée par l’Unesco. Comme le souligne Jean-Pierre Siméon, le directeur artistique de la manifestation, «La question n’est pas de débattre s’il y a ou non une poésie féminine. La question est de mettre en lumière l’apport, à travers l’histoire, des femmes poètes et leur présence remarquable dans la création contemporaine». Cette quinzaine consacrée à la femme poète «pourra être aussi l’occasion de considérer les représentations du féminin dans l’imaginaire poétique, au-delà des stéréotypes de la célébration amoureuse.» A la faveur de l’Année France-Russie, que Frédéric Mitterrand a lancé le 25 janvier dernier en compagnie de Bernard Kouchner, le Printemps des Poètes proposera également de redécouvrir les grandes poétesses russes, de Marina Tsvetaeva et Anna Akhmatova à Olga Sedakova.
Une édition dédiée à Andrée Chedid. A travers lectures, spectacles, expositions, publications et témoignages d’archives, le Printemps des Poètes 2010 mettra à l’honneur Andrée Chedid, poétesse française d’origine libanaise, née au Caire et vivant à Paris depuis 1946. Son œuvre traduite dans le monde entier est un vibrant plaidoyer en faveur du dialogue des hommes et des cultures.
L'élégance de la douleur... Il y a trois ans qu'Alice Sara Ott a décidé de jouer le cycle complet des valses de Chopin dont on célèbre en 2010 le bicentenaire de la naissance.
Variante parisienne de l’exposition présentée à Evian l’été dernier, Corps et décors dévoile une dimension méconnue de l’œuvre de Rodin consacrée aux arts décoratifs et à la décoration monumentale. Sur les cent cinquante œuvres qui composent le parcours de l’exposition – vases, objets d’art, dessins, sculptures décoratives - une grande partie sera présentée au public pour la première fois. L’exposition invite également à redécouvrir, sous l’angle du décoratif, certaines œuvres célèbres de Rodin, comme La Porte de l’Enfer.
La Porte de l’Enfer, chef-d’œuvre inachevé et inépuisable réservoir de figures, était une commande publique : l’État la destinait au départ à la façade d’un musée des Arts décoratifs. D’autres commandes suivirent. Elles émanaient de mécènes comme le baron Vitta ou l’industriel Maurice Fenaille, désireux d’intégrer l’art de Rodin à leur cadre de vie. Simultanément, des sujets comme Le Baiser ou de L’Eternel printemps firent l’objet de réductions éditées à grande échelle, afin de satisfaire des acquéreurs aux revenus plus modestes. Pour Rodin, la décennie 1880 correspondit à une convergence féconde entre les différents domaines de son activité. Plus tard, l’artiste conduisit des expérimentations sur les matériaux et les changements d’échelle, revisitant sans cesse ses propres créations.
Caravage, de son vrai nom Michelangelo Merisi da Caravaggio (1571–1610), était déjà un mythe de son vivant. Encensé par les uns pour son naturalisme et ses créations picturales révolutionnaires, il fut considéré par d’autres comme fossoyeur de la peinture. Même dans la recherche moderne, aucun autre artiste n’a été à ce point l’objet de controverses et d’interprétations contradictoires.
Au cours des dernières décennies, la conception que nous avons de l’œuvre de Caravage s’est considérablement élargie grâce à d’importantes expositions, à des travaux de restauration à grande échelle, ainsi qu’à de nouvelles études et autres trouvailles archivistiques. Le somptueux catalogue raisonné, entièrement mis à jour, offre un aperçu détaillé de l’œuvre tout entier. Chaque tableau est présenté en grand format et est accompagné d’illustrations spectaculaires de détails qui établissent de nouveaux critères de dimension et de qualité. De nouvelles campagnes de photographies ont été réalisées et proposent pour la première fois une vue grand format des plus petits détails. La virtuosité de Caravage, son aptitude incroyable à accrocher le regard du spectateur et à créer un pont entre la réalité du tableau et celle de celui qui le regarde sont ainsi mises en évidence et deviennent compréhensibles. Des séquences de détails saisissants classés de manière thématique permettent d’appréhender la rhétorique sophistiquée des regards et des gestes élaborée par Caravage et leur mise en scène théâtrale.