Jacques-Emile Blanche (1861-1942), Petite fille au chien |
« D’ici cinquante ans, on verra dans les musées les portraits que
j’aurai peints, de tant de littérateurs, mes amis ; et de l’auteur de ces
portraits, il n’y aura trace dans aucun livre de son époque. Je suis peut-être
le seul artiste de mon âge, dont il n’existe pas la moindre monographie et que
le Larousse ignore » : en écrivant cette prophétie en 1921, Jacques-Émile
Blanche ne pouvait pas imaginer qu’il faudrait attendre 90 ans pour que son
œuvre soit enfin rassemblée dans un
livre !
L’exposition au musée de Rouen en 1997 est la première
consacrée à l’artiste après la
rétrospective organisée au Musée de l’Orangerie en 1943, et les deux
catalogues sont épuisés dès les premières semaines : Jacques-Émile
Blanche a un public enthousiaste. Cette monographie, la première
consacrée au peintre, est attendue depuis longtemps, aussi bien par les
collectionneurs que les institutions qui possèdent des œuvres de l’artiste.
Il était, de son vivant, un peintre de renom, mais aussi
un pianiste de niveau professionnel, pouvant déchiffrer les partitions les plus
difficiles, un écrivain ayant publié plus de quarante livres, ou encore un
commentateur prolifique de la presse parisienne. à cause de cette multiplicité
de talents, ses contemporains-critiques, confrères et même ses amis ne furent
jamais tendres avec Blanche et lui reprochèrent sans cesse d’être un
touche-à-tout, de vivre oisivement de rentes conséquentes, d’être trop doué, et
d’être surtout excessivement mondain … « On m’a cruellement fait sentir, les privilèges dont j’ai été
comblé », confiera-t-il.
C’est pourtant, dès 1880, à l’âge de dix-neuf ans, que
Blanche avait résolument choisi la
peinture comme son véritable « métier » : les mille cinq cent œuvres répertoriées témoignent d’un
travail sans relâche et de la passion
dévorante de toute une vie.
Abondamment documenté l’ouvrage de Jane Roberts redonne à
Jacques-Émile Blanche la place prééminente parmi les grands peintres de la « Belle
Epoque » et de l’entre-deux guerres, au même titre qu’un Helleu ou un
Boldini.
D'éducation française malgré ses origines britanniques, Jane Roberts est historienne d'art et marchande de tableaux. Spécialisée dans les œuvres des XIXe et XXe siècles, elle travaille depuis 1987 sur l'œuvre de l'artiste Jacques-Émile Blanche. Membre de la Compagnie Nationale des Experts, Jane Roberts a été nommée Chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres en 2011.
Éditions Gourcuff-Gradenigo
D'éducation française malgré ses origines britanniques, Jane Roberts est historienne d'art et marchande de tableaux. Spécialisée dans les œuvres des XIXe et XXe siècles, elle travaille depuis 1987 sur l'œuvre de l'artiste Jacques-Émile Blanche. Membre de la Compagnie Nationale des Experts, Jane Roberts a été nommée Chevalier dans l'ordre des Arts et Lettres en 2011.
Éditions Gourcuff-Gradenigo
Jacques-Emile Blanche (1861-1942), Vaslav Nijinsky dans la "Danse siamoise" (Les Orientales) ou Le Baiser de l'idole |
Jacques-Emile Blanche (1861-1942), Segnora Eugenia Huici de Errazuriz |
Jacques Emile Blanche (1861-1942), Julia Bartet |
Jacques Emile Blanche (1861-1942), Les Savile-Clark Girls ou Skirt Dance |
Jacques-Emile Blanche (1861-1942), Marcel Proust |
Jacques-Emile Blanche (1861-1942), La Partie de tennis |
Ce livre à l'air d'être une petite merveille et ce peintre dont nous connaissons de mémoire nombre de portraits de personnalités connues méritait bien de sortir de l'ombre où le siècle l'avait abandonné.
RépondreSupprimerBelle journée.
Ma chère Kenza,
RépondreSupprimerà ton tour tu rends hommage à cet artiste complet et la première toile que tu as choisie pour ouvrir cet article est saisissante car le peintre a su transcrire le regard un peu perdu, à peine rêveur qu'ont souvent les enfants lorsqu'ils se posent un instant ... magnifique.
Je t'embrasse bien amicalement ma si douce
Merci Kenza pour ton billet rempli de délicatesse et la première toile de l'enfant dans ses rêves est magnifique. Tout est beauté et douceur chez toi.
RépondreSupprimerBelle soirée bien amicalement
Merci pour ces infos! je connaissais le portrait de Proust, mais pas du tout les autres!
RépondreSupprimerJe vais aller feuilleter ce livre et découvrir certainement des trésors... Belle journée Kenza, des bises. brigitte
RépondreSupprimer