Lucien Lévy-Dhurmer (1865-1953), Salomé
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Pour que sourie encore une fois Jean-BaptisteSire je danserais mieux que les séraphins
Ma mère dites-moi pourquoi vous êtes triste
En robe de comtesse à côté du Dauphin
Mon coeur battait battait très fort à sa parole
Quand je dansais dans le fenouil en écoutant
Et je brodais des lys sur une banderole
Destinée à flotter au bout de son bâton
Et pour qui voulez-vous qu'à présent je la brode
Son bâton refleurit sur les bords du Jourdain
Et tous les lys quand vos soldats ô roi Hérode
L'emmenèrent se sont flétris dans mon jardin
Venez tous avec moi là-bas sous les quinconces
Ne pleure pas ô joli fou du roi
Prends cette tête au lieu de ta marotte et danse
N'y touchez pas son front ma mère est déjà froid
Sire marchez devant trabants marchez derrière
Nous creuserons un trou et l'y enterrerons
Nous planterons des fleurs et danserons en rond
Jusqu'à l'heure où j'aurai perdu ma jarretière
Le roi sa tabatière
L'infante son rosaire
Le curé son bréviaire
Guillaume Apollinaire
Poème d'abord publié en 1905 avant d'être intégré dans le recueil Alcools
une belle alliance entre texte et image
RépondreSupprimerSuperbe, Madame! Mais je regrette les tableaux de Moreau.
RépondreSupprimerBisous.
Superbe poème de Baudelaire, sur le thème de Salomé que j'affectionne particulièrement.
RépondreSupprimerAh, les tableaux de Moreau regrettés par Juan Antonio, c'est vrai qu'ils ont une atmosphère si particulière...
Mais oui, Valdelia, c'est l'atmosphère precisement.
RépondreSupprimerSalut.
Patience! Patience!
RépondreSupprimerComme vous tous, j'aime toutes les Salomés (celles que je connais du moins) de Gustave Moreau, et je leur réserve d'autres textes que je pense être plus appropriés à cette atmosphère si particulière...
Je vous remercie pour vos gentils commentaires et vous souhaite une très belle soirée
Oups ! Je me reprends : superbe poème d'APPOLLINAIRE !!!
RépondreSupprimerOù donc avais-je la tête ? Sur un plateau, comme celle de Jean-Baptiste ?
Cette Salomé a plus d'une danse des sept voiles pour nous envoûter...et nous faire perdre la tête.
Encore désolée pour ce lapsus malencontreux.
quelle belle union entre le texte et l'image ! magnifique poème ...
RépondreSupprimermoi aussi, j'attends à nouveau des
tableaux de Moreau -
quel plaisir de te rendre visite Kenza!!
bisous
Solène