Gustave Moreau (1826–1898), Œdipe et le Sphinx
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Au flanc du Cithéron, sous la ronce enfoui,Le roc s'ouvre, repaire où resplendit au centre
Par l'éclat des yeux d'or, de la gorge et du ventre,
La vierge aux ailes d'aigle et dont nul n'a joui.
Et l'Homme s'arrêta sur le seuil, ébloui.
- Quelle est l'ombre qui rend plus sombre encor mon antre ?
- L'Amour. - Es-tu le Dieu ? Je suis le Héros. - Entre ;
Mais tu cherches la mort. L'oses-tu braver ? - Oui.
Bellérophon dompta la Chimère farouche.
- N'approche pas. - Ma lèvre a fait frémir ta bouche...
- Viens donc ! Entre mes bras tes os vont se briser ;
Mes ongles dans ta chair... Qu'importe le supplice,
Si j'ai conquis la gloire et ravi le baiser ?
-Tu triomphes en vain, car tu meurs. - Ô délice !...
José-Maria de Heredia
Magnifique. C'est drôle, je viens juste de voir la statue de José-María de Heredia au Parc du Luxembourg. Ne t'en fais pas je garde des expo pour toi à Paris!
RépondreSupprimerGrosses bises et merci pour tes gentils commentaires qui réchauffent le coeur!
Admirable, Moreau. J'adore son mystère, sa poesie étonnante.
RépondreSupprimerMerci.
Hi Kenza! Thanks for you lovely comment! I can see we like the same type of paintings...and i have to spend some time here at your blog too! It is wonderful!
RépondreSupprimerBonjour Kenza... le Sphinx, c'est le Tetramorphe. Valentin Tomberg a écrit des pages admirables sur le sujet.
RépondreSupprimerBonne journée et bon WE!
Ah, Moreau... je craque! Double plaisir avec Heredia, merci chère Kenza!!!!!!!!
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