Jean Jacques Henner 1829-1905, Study Of A Woman In Red
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L'artiste alsacien qui acquit de son temps une réputation
considérable pour ses nus vaporeux de femmes rousses.
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Après d’importants travaux, le
a rouvert ses portes au public le 7 novembre 2009
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L'Alsace et les années de jeunesse
Jean-Jacques Henner est né le 5 mars 1829 à Bernwiller, dans le sud de l’Alsace, de parents cultivateurs. Après l’annexion de l’Alsace par l’Empire allemand en 1871, il opte pour la nationalité française mais conserve des liens forts avec sa région d’origine dans laquelle il retourne chaque année. Si l'Alsace est très présente dans son œuvre, il ne peut cependant pas être considéré comme le chef de file d'une école alsacienne ou comme un artiste régionaliste. Outre l’emblématique L’Alsace. Elle attend, il a peint de nombreux paysages de sa région natale, y compris sous une forme idéalisée comme dans Le Rêve ou Nymphe endormie.
Ses tableaux de jeunesse, essentiellement des portraits et des scènes de genre comme La Mère de l’artiste priant devant le corps de sa fille Madeleine, sont caractérisés par un réalisme qui demeurera une constante dans son œuvre.
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Le talent de Henner est d’abord remarqué par Charles Goutzwiller, son professeur de dessin au collège d’Altkirch. Il est ensuite l'élève de Gabriel Guérin à Strasbourg. Grâce à l'aide financière du Conseil général du Haut-Rhin, il poursuit ses études à Paris, à l’École des Beaux-Arts et dans les ateliers de Drolling et de Picot. Henner y reçoit une formation traditionnelle qu’il complète par une fréquentation assidue des musées. Il est surtout influencé par la peinture de la Renaissance italienne, notamment par Titien, Raphaël et Corrège. Il apprécie également Holbein, dont il connait Le Christ mort du musée de Bâle, et les peintres français de la première moitié du XIXe siècle comme Ingres, Prud’hon et Corot.
Le Prix de Rome et le séjour à la Villa Médicis
Après deux échecs, Henner remporte le Grand Prix de Rome de peinture en 1858 avec Adam et Ėve retrouvant le corps d’Abel. Ce succès lui permet de séjourner cinq ans à Rome, à la Villa Médicis, où il côtoie notamment le sculpteur Falguière et le compositeur Bizet, et lui ouvre les portes d’une carrière officielle. Il s’inspire de son nouveau cadre de vie avec, en 1860, Rome, terrasse de la Villa Médicis, son seul paysage italien de grand format.
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Le peintre visite Rome, Florence, Venise, Naples… Il y admire les œuvres de l’Antiquité et de la Renaissance italienne conservées dans les musées mais découvre aussi un pays qui le charme par la beauté de ses paysages et le pittoresque de sa vie quotidienne. Arrivé à Rome comme peintre d'histoire, il peint de nombreuses scènes de genre et de lumineux petits paysages.
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Copie d'après Titien, la vénus du Prado
(C) RMN / Stéphane Maréchalle
(C) RMN / Stéphane Maréchalle
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Figure couchée ou Rêverie, (C) RMN / Franck Raux
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Les Naïades, (C) RMN / Gérard Blot
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La Vérité, (C) RMN / Gérard Blot
La liseuse
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Solitude, (C) RMN / Thierry Le Mage
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La Source, (C) RMN / Gérard Blot
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Nymphe au bord d'une fontaine, (C) RMN / Franck Raux
Je vois que chez toi aussi il y a du "Henner" ;)
RépondreSupprimercomme du velours..
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas Heller. Sa lectrice baigne dans la rousseur, en effet !
RépondreSupprimerDes toiles d'une délicate beauté, opposition du sombre des bois et de la chaude lumière nimbant les carnations, mystère et talent pour ce peintre que je découvre grâce à toi!
RépondreSupprimerBisous, bisous
Merci pour ce bel article !
RépondreSupprimerN'hésitez pas à parcourir le site Henner-intime où vous découvrirez pleins d'anecdotes sur Henner..
et son profil Facebook ! :)
www.henner-intime.fr
http://www.facebook.com/jeanjacques.henner
Je ne savais pas qu’il y avait un musée d’expositions des toiles de Jean Jacques Henner. Je vois qu’il est dans le 17ème. Je vais le noter pour mon prochain voyage en France, peut-être l’année prochaine, inch ‘Allah. (Mon père disait cela quand il espérait que quelque chose arrive. Il n’était pas musulman mais arménien. Sa famille en Turquie et Egypte le dit aussi et j’en ai pris l’habitude.)
RépondreSupprimerTrès belle technique, nourrie des exemples anciens. Et beaucoup de poésie... comme toujours, votre goût est une valeur sûre. Bonne soirée...
RépondreSupprimerQuel plaisir de lire et regarder encore ce billet qui nous parle de beauté, beauté des corps, vue par Heller.
RépondreSupprimerTu as l'art et la manière de nous présenter ces peintres que tu affectionnes particulièrement en tout cas leur oeuvre...
ces teintes sont incroyables même sur écran ; j'imagine en réel.
RépondreSupprimerMerci Kenza et belle journée à toi.
On se laisserait égarer des heures sans fin dans cette boule exquise et fascinante. Superbe Kenza.
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