Edgard Maxence (1871-1954), Portrait Champêtre
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Je dirai la rose aux plis gracieux. La rose est le souffle embaumé des Dieux,
Le plus cher souci des Muses divines.
Je dirai ta gloire, ô charme des yeux,
Ô fleur de Kypris, reine des collines !
Tu t'épanouis entre les beaux doigts
De l'Aube écartant les ombres moroses ;
L'air bleu devient rose, et roses les bois ;
La bouche et le sein des Nymphes sont roses !
Heureuse la vierge aux bras arrondis
Qui dans les halliers humides te cueille !
Heureux le front jeune où tu resplendis !
Heureuse la coupe où nage ta feuille !
Ruisselante encor du flot paternel,
Quand de la mer bleue Aphrodite éclose
Étincela nue aux clartés du ciel,
La Terre jalouse enfanta la rose ;
Et l'Olympe entier, d'amour transporté,
Salua la fleur avec la Beauté !
Charles-Marie Leconte de Lisle
Aragon : la rose et le réséda
RépondreSupprimer- "Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle la sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle l'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel a le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle deux sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
Il coule, il coule, il se mêle à la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes de Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle la rose et le réséda."
Les roses, fleurs si romantiques et si belles aussi. J’avais 150 rosiers different dans mon jardin – il y a longtemps déjà…
RépondreSupprimerj'ai toujours aimé Leconte de Lisle, cette écriture si riche et gracieuse...
RépondreSupprimerBonjour. Voila une magnifique toile. Impossible d'en dire plus !
RépondreSupprimer"La Terre jalouse enfanta la rose ; " que c'est beau! Merci ma douce...
RépondreSupprimerAh, les roses...
RépondreSupprimerJe t'embrasse, chère amie.
Evidemment, ce poème me touche particulièrement.
RépondreSupprimerQuel bel éloge de la rose, reine des fleurs, aimée entre toutes. Puisse mon pinceau lui rendre un hommage aussi beau.
Les poèmes de Leconte de Lisle étaient autrefois appris à l'école primaire. Ce poète est quasiment tombé dans l'oubli.
Merci de nous le rappeler par ce beau billet ma chère Kenza.
Je te souhaite un beau weekend de Pâques.
Bien à toi
De la beauté encore et toujours, merci. Bisous. brigitte
RépondreSupprimerPáscoa,
RépondreSupprimer°•♥♥ °°•✿♫°.•
É ser capaz de mudar,
É partilhar a vida na esperança,
É dizer sim ao amor e à vida,
É ajudar mais gente a ser gente,
Boa Semana Santa!
Feliz Páscoa!!!✿°º
✿♫♫°º
Beijinhos.
Brasil°º
• ♥♥♫° ·.
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(=':'=)
(,,)♥(,,)
délicat portrait, poème délicieux et un nouveau look tout à fait "Kenza", raffiné et doux!
RépondreSupprimerBeau dimanche de Pâques chère Kenza,
Bisous
Le feuillage lui trace une couronne.
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