Pierre Olivier Joseph Coomans (1816-1889), Odalisque
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Ni bruits d'aile, ni sons d'eau vive, ni murmures ;
La cendre du soleil nage sur l'herbe en fleur,Et de son bec furtif le bengali siffleur
Boit, comme un sang doré, le jus des mangues mûres.
Dans le verger royal où rougissent les mûres,
Sous le ciel clair qui brûle et n'a plus de couleur,
Leïlah, languissante et rose de chaleur,
Clôt ses yeux aux longs cils à l'ombre des ramures.
Son front ceint de rubis presse son bras charmant ;
L'ambre de son pied nu colore doucement
Le treillis emperlé de l'étroite babouche.
Elle rit et sommeille et songe au bien-aimé,
Telle qu'un fruit de pourpre, ardent et parfumé,
Qui rafraîchit le coeur en altérant la bouche.
Charles-Marie Leconte de Lisle
Oh!tu réveilles en moi des souvenirs d'île, justement où est né Leconte de Lisle
RépondreSupprimerDans la pure veine orientaliste ! Agréable pour un matin venteux ! Merci.
RépondreSupprimertu souffles sur mon écriture en me soufflant quelques phrases pour mes deux héros qui vont bientôt se découvrit que lui c’est l’autre !
RépondreSupprimerbaisers de douceurs
VERS SU-BLI-MES...
RépondreSupprimerBelle journée Kenza,bisous. brigitte
Une très jolie peinture d'une très jolie femme. J'aime beaucoup les couleurs douces, une ambiance sereine se dégage de ce tableau.
RépondreSupprimerLes mots qui accompagnent cette image sont tout aussi beaux.
... un fruit de pourpre, ardent et parfumé...
RépondreSupprimerDélicieux, chère Kenza.
Gros bisou pour toi.
Un poème riant et d'une exquise sensualité. Merveilleux et à point nommé dans un automne triste!! Bien à vous. H.
RépondreSupprimerVoilà un texte aussi juteux que savoureux.
RépondreSupprimer(PS: Malheureusement je n'ai pas le temps que je voudrais pour me perdre dans ton magnifique blog et je suis le seul perdant).
J'ai toujours aimé ce poème...à cause d'un prénom si cher à mon coeur.
RépondreSupprimerJe suis très heureuse de le retrouver chez toi, Kenza.
Merci !
V.